Corse Net Infos - Pure player corse

Statut de coofficialité du Corse : Lettre ouverte de la LDH aux élus


le Mercredi 15 Mai 2013 à 23:54

L'assemblée de Corse reprend, jeudi, le cours de ses travaux suspendus après la mort tragique de Jean-Luc Chiappini, le président du Parc naturel régional de Corse. A son ordre du jour : l'examen du projet de statut de coofficialité de la langue corse. Un statut que prône la section régionale de la ligue des droits de l'homme qui a diffusé mercredi une lettre ouverte à l'attention des élus territoriaux



Statut de coofficialité du Corse : Lettre ouverte de la LDH aux élus
"Mesdames, messieurs les élus territoriaux,
Vous allez vous prononcer sur une proposition de statut pour la coofficialité et la revitalisation de la Langue Corse. Pour la Ligue des droits de l’homme, ce rendez-vous est important. Quelques constats peuvent être partagés :
- La langue corse est en grande difficulté malgré des volontés politiques nouvelles, résultats de nombreuses mobilisations 
 - Une minorité peut user de la langue corse, dans les espaces privé et public, à l’oral comme à l’écrit 
Le désir de langue corse dans la société bouscule des antagonismes qui semblaient irréductibles 
Une réappropriation progressive de la langue corse par le plus grand nombre est à l’ordre du jour autour d’un projet de société bilingue qui fait consensus
-  La République française, arc-boutée sur un modèle mono-linguistique archaïque, n’a toujours pas ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires.
Ne pas réveiller les mauvaises querelles, ne pas voter un texte qui resterait sans lendemain, ne pas décevoir : telle est, aujourd’hui votre responsabilité.
Beaucoup de travail reste à faire pour améliorer le texte proposé. Il est nécessaire de partir de la réalité linguistique de notre société, d’éviter les tentations autoritaires, d’inciter et non pas d’imposer. Et donc de démocratiser l’accès à la langue corse par des mesures concrètes d’égalité, d’en préciser le financement et la mise en œuvre selon un échéancier qui permettra d’observer leur impact.
Mesdames, messieurs les élus, ne manquez pas ce rendez-vous. Demain, si la République se refusait à nous aider à construire ensemble une société bilingue, vous pourrez compter avec la mobilisation de tous. Corsophones et non corsophones parleront d’une même voix : celle de notre communauté de destin
."