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La Gauche autonomiste demande aux députés d’agir pour sauver la langue corse


Nicole Mari le Dimanche 2 Février 2020 à 20:39

Suite à la réforme de l’Education nationale, dès 2021, le coefficient, appliqué à l’option « Langue corse » au baccalauréat, deviendra négligeable. Dans un communiqué, la Gauche autonomiste dénonce cette mesure qui signe la mort de l’enseignement du corse au lycée. Il demande aux députés corses d’interpeller le gouvernement et d’exiger le relèvement du coefficient de l’option langue corse et de toutes les langues régionales.



La Gauche autonomiste demande aux députés d’agir pour sauver la langue corse
Voici le communiqué :
 
« Il y a quelques années le président de TF1 monsieur Le Lay, déclarait que le rôle de la télévision consistait à préparer les cerveaux à recevoir la publicité de Coca Cola. Il aurait pu ajouter qu’il consistait en outre à pousser à la consommation, considérant que nous étions d’abord des consommateurs avant d’être des citoyens.

La conception utilitariste de l’Éducation Nationale du ministre qui en a la charge est de la même veine, considérant que ce qui concourt à la culture générale, et n’a pas vocation utilitaire évidente pour lui, est négligeable et doit donc être négligé dans les programmes scolaires. Il en est en particulier ainsi pour les toutes les langues régionales reconnues en métropole et en outre- mer, et naturellement la pour langue corse.

Dès l’année prochaine, le coefficient appliqué à la langue corse pour le calcul de l’obtention du baccalauréat deviendra totalement dérisoire. C’est-à-dire, en clair, que le poids infinitésimal de la discipline au baccalauréat incitera les parents à demander à leurs enfants de la négliger pour se consacrer aux disciplines rapportant le maximum de points.

Que vaudra dès lors le fait que l’enseignement des langues régionales soit reconnu par l’UE et la France ? Déjà la désaffection des élèves par rapport à l’enseignement du corse est patente dans nos lycées et nos collèges, et les nouvelles dispositions ne feront que l’accélérer.

Pourra-t-on continuer longtemps à se payer de mots sur l’importance pour les corses de leur langue alors que tout indique que si on ne revient pas sur un certain nombre de dispositions les flux des élèves et celui des enseignements tariront rapidement ?

Nos élus doivent sans délai interpeller le gouvernement, ils en ont les moyens avec leurs trois parlementaires nationalistes, et exiger que l’option langue corse et toutes les langues régionales bénéficient d’un régime dérogatoire, et que leur coefficient soit élevé au niveau 3.

Nous les invitons à s’y attaché et affirmons notre soutien au corps enseignant qui se bat pour sa retraite et pour que notre langue ne dépérisse pas davantage encore. »