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Sporting : Un succès tiré par les cheveux


le Samedi 18 Janvier 2014 à 19:06

Il fallait vaincre face à Bordeaux pour enrayer l'hémorragie de points qui affecte le Sporting depuis cinq rencontres. Le contrat a été rempli. Sans doute au-delà de toutes les espérances tant la première mi-temps du SCB fut poussive et par bien des points inquiétante…



Ba, le buteur bastiais
Ba, le buteur bastiais
L'ambiance
Cinq matches sans la moindre victoire : cela aurait eu le don de décourager plus d'un supporteur. Ceux du Sporting, même déçus, sont toujours là. Pas aussi nombreux qu'au mois d'Août. Mais pour une mi-janvier l'assistance était encore conséquente avec comme toujours pour mener le bal des encouragements, sans jamais fléchir dans le tempo, "Bastia 1905". 

Le match
Ceux qui s'attendaient à voir le Sporting, remanié, attaquer la partie le mors aux dents en auront été pour leurs frais. Jérôme Rothen, qui donna le coup d'envoi, fut sans doute aussi de ceux-là. Comme écrasés par le poids de leurs errements dans le Nord les joueurs de Frédéric Hantz ont entamé la partie sur la pointe des pieds.
En fait tout au long de la première période c'est le blanc, comme la couleur du maillot des Girondins de Bordeaux que l'on aura vu. En effet hormis quelques escarmouches bleues, qui n'ont jamais inquiété Carrasso, ce sont les Girondins que l'on à vu à l'œuvre causant, ainsi, mille tracas aux partenaires de Squillaci jamais dans le coup, incapables de faire preuve du moindre discernement et de ce fait contraints durant près de 40 minutes à sauver ce qui peut l'être dans leur camp.
A ce jeu et face aux mille et une initiatives Girondines, qui ne furent pas davantage fructueuses au tableau d'affichage, Furiani s'est longtemps demandé comment le Sporting allait bien pouvoir se tirer de ce fâcheux guêpier.
Et c'est lorsque l'on s'y attendait le moins que Yatabaré mit le nez à la fenêtre pour servir sur sa droite Raspentino. Le centre du bastiais, que Ilan laissa intelligemment filer, trouvait Ba qui mettait le ballon hors de portée de Carrasso.
Pour le Sporting, qui cadrait son premier tir de la partie c'était inespére, une ouverture du score qui relevait même du miracle tant la domination girondine fut totale et les faiblesses du SCB criardes.
Mais on ne s'en plaindra pas.
D'autant qu'à la reprise, fort de cet avantage, le Sporting animé d'autres intentions frappait vite et fort par Ba mais le ballon frôlait la transversale de Carrasso puis c'était au tour de Raspentino d'inquiéter à deux reprises le gardien visiteur sans pour autant tirer profit de ces deux situations favorables.
Du coup le niveau du match s'éleva lui aussi. On en prit conscience quand Hoareau tenta d'abuser Leca sur un tir placé au ras du poteau droit bastiais. Mais Leca, déjà, décisif en première période ne se laissa pas abuser.
Réponse du berger à la bergère dans la minute suivante avec ce face Carrasso- Raspentino au terme duquel l'attaquant bastiais perdait, hélas, son duel.
Ilan eut lui aussi l'opportunité, un peu plus tard, de donner de l'air au Sporting mais lui aussi ne fut pas plus heureux.
Et l'on en resta là au terme d'un match bien particulier qui ne restera pas dans les annales sauf pour rappeler qu'en football il ne faut pas être nécessairement le meilleur sur le terrain pour l'emporter !

Le Sporting
Palmieri, Khazri, Boudebouz et Bruno sur le banc des remplaçants au coup d'envoi : Hantz, qui ne voulait montrer du doigt aucun des acteurs du dernier Valenciennes-Sporting, n'en pas moins fait part de son désappointement de manière forte. Mais ce n'est pas pour autant, qu'en première période, son équipe répondit à ses attentes et à celles de Furiani. On vous a, déjà, dit ce que fut cette première période. La seconde fut d'un meilleur  tonneau et les "bleus" libérés par ce but-surprise parvinrent à "monter dans les tours" sans pour autant afficher une grande sérénité.
Mais qu'importe.
Le cycle de cinq matches sans victoire est désormais derrière eux et comme la saison dernière ils épinglent le même gros calibre du championnat à domicile.
Et si ce match servait, aussi, de véritable rampe de lancement ?

L'adversaire  
Francis Gillot doit encore se demander comment son équipe n'a pas réussi à s'imposer vendredi soir à Furiani. Les Girondins, dominateurs dans tous les compartiments du jeu, ont eu toutes les clefs du match en mains pour rentrer au bercail avec les trois points de la victoire. Mais voilà le résultat d'un match de football n'est pas toujours conforme à la réalité du terrain. Et pour avoir oublié le réalisme dont le Sporting fit preuve au bon moment, Bordeaux poursuit son cycle négatif.
C'est ce dont avaient rêvé les bastiais avant le coup d'envoi.
Le rêve, qui faillit virer au cauchemar en première période, s'est finalement réalisé.

Le bilan
Trois points et c'est tout ?
Ce n'est pas totalement vrai puisque le Sporting de la seconde période s'est avéré être d'un meilleur tonneau que celui de la premère.
C'est donc uniquement cette partie du match que l'on retiendra car, c'est celle qui va peut-etre permettre au Sporting de retrouver rapidement toutes ses vertus.

La fiche technique

Sporting : Un succès tiré par les cheveux
A Furiani, SCB : 1 Girondins de Bordeaux : 0 (1-0)
But pour le SCB :  Ba (41e)
Arbitre : M. Bien
Avertissements : Diakité (27e), Cahuzac (78e) au SCB; Faubert (78e) aux Girondins de Bordeaux
Spectateurs : 12 578
SCB :
Leca, Diakité, Squillaci, Romaric, Harek, Cahuzac, Yatabaré puis Modesto (71e), Ba puis Boudebouz (60e), Ilan, Raspentino, Krasic puis Khazri (51e) (Samuel, Palmieri, Cioni, Bruno)
Girondins de Bordeaux :
Carrasso, Henrique, Sané, Orban, Ferreira, Obraniak, Biyogo-Poko, Sertic puis Taoré (76e), Rolan Silva puis Faubert (70e), Saivet puis Hoareau (46e), Maurice-Belay (Olimpa, Savic, Tsafack, Traoré)