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Sporting : Première défaite à Furiani


le Dimanche 8 Décembre 2013 à 19:07

Le Sporting est tombé pour la première fois de la saison dimanche après-midi à Furiani. Les bastiais qui avaient ouvert logiquement la marque peu après la demi-heure de jeu par Raspentino, ont ensuite concédé trois buts à l'Olympique Lyonnais qu'ils ont contribué à remettre en selle au mauvais moment.



Sporting : Première défaite à Furiani
L'ambiance
Des milliers de supporters rassemblés à Furiani, le jour de a Festa di A Nazione cela ne peut pas ne pas déboucher sur un grand moment comme le stade Armand-Cesari en procure souvent. En tout cas il ne s'est pas trouvé un seul spectateur à ne pas brandir l'écharpe "bleu et blanche" quand un groupe d'amis, chanteurs de talent venus du Boziu et d'ailleurs, a entonné le "Dio vi Salvi Regina". Et pas davantage un seul spectateur à ne pas écouter, dans un silence de cathédrale, l'émouvante interprétation de ce groupe "Turchinu".
L'autre grand moment de l'avant-match c'est un tout petit garçon, Pierre Cortes, qui le gardera longtemps dans sa mémoire. En tout cas, il n'oubliera de sitôt que, dans le cadre du téléthon 2013, c'est lui a donné le coup d'envoi de ce Bastia-Lyon placé tout à la fois sous le signe du recueillement et de la solidarité.

Le match
Mais ni recueillement et pas davantage de solidarité sur le terrain.
Le Sporting, comme on pouvait s'y attendre, rentra vite dans son match pour dès la 9eme minute se créer une superbe opportunité par Raspentino. Le Marseillais du Sporting, sollicité par Romaric sur une longue passe en profondeur, parvenait à passer devant Um Titi, mais n'abusait pas pour autant Vercoutre qui serrait opportunément les deux jambes pour empêcher le ballon de pénétrer dans ses filets. 
Une dizaine de minutes plus tard, après que Lacazette et Fofana aient fait passer le frisson dans le camp bastiais, c'était au tour de Krazic, servi par le… lyonnais Grenier, de prendre et de laisser passer sa chance malgré une de ces occasions que l'ont dit immanquables. 
Le Sporting tentait ainsi d'asseoir sa domination mais paradoxalement c'est lui qui donnait à Lyon l'occasion d'aller inquiéter Lnadreau comme sur ce service… dévissé de Krasic que Lacazette transforma en ballon de but mais que Benzia gâcha de la même façon que Krasic un peu plus tôt.
Mais ces "bleus" généreux au sein desquels Modesto et Squillaci s'évertuaient à éteindre les incendies parfois allumés par les visiteurs à l'approche de la surface bastiaise, allaient être récompensés de la belle débauche d'énergie qu'ils avaient mise à leur actif.
Au départ de la seule occasion victorieuse de la première période ? Julian Palmieri, celui par lequel le danger arrive toujours du côté gauche. 
A la conclusion ? L'homme en forme du moment : Florian Raspentino.
Un débordement, un centre, du premier, une reprise du plat du pied du second face à Vercoutre et le tour était joué.
A la pause le Sporting virait en tête.
La reprise allait lui être fatale.
La faute à un mauvais coup du sort et ce renvoi acrobatique raté de Gilles Cioni. Le ballon rebondissait sur la poitrine de Lacazette qui contrôlait puis s'en allait, à cent à l'heure, tromper Landreau d'une belle frappe du gauche.
Le SCB accusait le coup.
Grenier allait l'assommer en récupérant à son tour un renvoi de Squillaci sur le côté droit du terrain. Trois dribles après Benzia se trouvait à point nommé pour donner l'avantage à Lyon qui ne s'attendait sans doute plus à être à pareille fête surtout après sa production de la première mi-temps.
Le Sporting tenta bien dès lors de remettre de la vitesse et plus d'atouts offensifs dans son jeu avec les entrées de Ilan puis de Bruno. Et il se mit à pousser et à pousser pour essayer de rétablir l'équilibre, comme il méritait. Arcbouté dans son camp Lyon qui avait appelé Gomis à rescousse n'a plus procédé que par contres. Une tactique payante puisque c'est sur l'un d'entre eux que Bedimo, sollicité par une talonnade de Lazette donnait l'occasion à Gomis d'inscrire le troisième but visiteur de la soirée.
La messe était dite. Le Sporting perdait son invincibilité à Furiani.

Le Sporting
C'est sans doute parce qu'il avait beaucoup à se faire pardonner après sa sortie à moitié gâchée en Provence que le Sporting a entamé cette rencontre le mors au dent. De la vitesse, des initiatives, de l'engagement. C'était plus qu'il n'en fallait pour prendre la mesure de cette équipe lyonnaise prise en quelque sorte à son propre jeu. Les bastiais se sont créés les premières et les plus belles occasions. Normal dès lors qu'ils aient viré en tête à la pause.
Mais en football rien n'est jamais acquis. La suite des événements allaient hélas, leur rappeler. Certes c'est un malheureux coup du sort puis, dans la foulée, une trop grande passivité défensive qui ont permis de relancer Lyon mais s'il s'agit d'aléas qui font le charme du football, il est fautes à ce niveau qui coûtent trop chers pour que l'on se permette de les commettre.

L'adversaire 
Il est loin l'Olympique Lyonnais de la grande époque. En tout cas on l'a longtemps cherché tout au long de la première période. Un ensemble besogneux incapable de mettre une seule véritable occasion à son actif : l'OL de Rémy Garde n'avait pas vraiment fière allure. Il n'en a pas moins saisi après la pause les bâtons que lui avaient tendu le Sporting pour se faire frapper. A ce jeu-là, c'est vrai Lyon, s'est montré impitoyable. Quant au reste, l'OL d'Auras devra remettre rapidement la main à la poche pour retrouver les hauteurs du championnat.

Le bilan
Le Sporting a sans doute raté une belle occasion de s'installer confortablement dans le Top 10 du championnat comme l'ambitionne Frédéric Hantz. Mais plus que les regrets de ces trois points perdus à domicile - les premiers depuis le mois d'Avril dernier face à Lille - les partenaires de Cahuzac, auquel M. Varela a réservé un traitement particulier, c'est la tournure prise par les événements qui est rageante. Brillants, généreux, inspirés et efficaces jusqu'à la pause. Puis les impondérables qui s'enchaînent. Non. Le Sporting ne méritait pas ça !


La fiche technique

Stade Armand-Cesari
SC Bastia : 1 O. Lyonnais : 3 (0-1)
Buts pour le SCB : Raspentino (33e)
Pour Lyon : Lacazette (54e) et Benzia (55e)
Arbitre : M. Varela
Avertissements : Cahuzac (69e et 87e), Palmieri (71e), Bruno (80e) au SCB; Gonalons (31e) à Lyon
Exclusion : Cahuzac (87e)
Spectateurs :13 722
SC Bastia :
Landreau, Cioni puis Ilan (58e), Squillaci, Modesto, Palmieri, Cahuzac, Romaric, Boudebouz, Krasic puis Barbato (82e) Raspentino, Ba puis Bruno (65e) (Leca, Genest, Djiku, Harek)
Lyon :
Vercoutre, Lopes, Kone, Ferri puis Tolisso (80e), Um Titi, Bedimo, Fofana, Grenier, Gonalons, Lacazette puis Danic (88e), Benzia puis Gomis (72e) (Gorgelin, Plea, Bisevac, Gourcuff)