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Sporting-Monaco : La victoire du plus fort...


le Samedi 15 Février 2014 à 16:03

Le Sporting s'est incliné logiquement face à Monaco (0-2) à Furiani. Une défaite, fruit d'un doublé de Rodriguez, dont les bastiais n'ont nullement à rougir. Samedi à Furiani, la victoire est revenue au plus fort.



L'ambiance
"Curagiu fratè" inscrit sur le devant du tee-shirt d'entraînement. Le nom de Cioni et le N°29 floqués dans le dos : les 18 joueurs inscrits sur la feuille de match par Frédéric Hantz ont rendu hommage à leur façon à leur camarade gravement blessé et opéré du genou il y a quelques jours. Un hommage auquel Furiani, revigoré par les derniers événements, a bien sûr adhèré comme un seul homme derrière le Sporting qui avait la lourde tâche de faire tomber l'ogre monégasque qui, déjà privé de Falcao et Barbatov a du faire face au forfait de dernière minute de Abidal. Des considérations qui bien sûr n'affectaient en rien les supporters du Sporting qui encourageaient les leurs sur les rtythmes du "Forza Bastia…" et en embrasant Furiani comme ils savent si bien le faire !

Le match
Musclé le début de la partie. Avec des interventions énergiques de Modesto et Squillaci et une possession du ballon monégasque. Logique dès lors que Leca ait été le premier sollicité sur cette frappe de Rivière presque à bout portant au terme de laquelle en pivotant l'attaquant monégasque contraignait le gardien bastiais au premier arrêt de la partie (7e).
Et Monaco continuait sans parvenir cependant à trouver la faille au sein du bloc du Sporting qui restait compact. A ce jeu l'inusable Toulalan, Kongogbia et Rodriguez menaient les débats permettant ainsi à Monaco de jouer, ainsi le plus souvent, dans le camp du Sporting. Et à se créer une nouvelle occasion par l'intermédiaire de Germain qui, sollicité par Kurzawa, plaçait sa reprise de la tête au ras du montant de Leca (20e).
Le Sporting avait fait le dos rond jusque-là. Dans les minutes suivantes il faisait la preuve qu'il avait les moyens de faire beaucoup mieux. A trois reprises Cissé (22 et 23e) et Modesto (27e) étaient à deux doigts de trouver le cadre après trois coups de pied arrêtés consécutifs.Le SCB c'est évident avait envie de sortir ses griffes et à l'image de Cahuzac montrer que les Lions étaient de retour.
Il y avait l'envie et l'engagement mais le réalisme restait néanmoins monégasque avec juste avant la pause ce coup-franc de Rodriguez qui avait raison de la vigilance de Leca.
Le Sporting, qui avait visiblement décidé d'accepter de laisser Monaco venir à lui pour essayer de mieux le prendre en contre, devait, dès lors, changer son fusil d'épaule. Ou à tout le moins tenter de jouer plus haut et plus souvent dans le camp opposé. 
Mais face à Monaco, sa vitesse d'exécution et le talent qu'il y a sur le terrain, cela n'est jamais une sinécure.
Rodriguez le rappela à tout le monde, un peu plus tard, en s'en allant défier tout seul Leca et en trouvant l'intérieur du second poteau après une nouvelle frappe du gauche, et sceller, ainsi, le succès de l'équipe du Rocher.

Le Sporting
Un bon Sporting. Bien dans sa tête. Bien organisé autour de ses anciens monégasques - Modesto et Squillaci - capable de supporter le choc et le poids de la domination visiteuse. Puis à la contester fortement. S'il n'y avait eu cette faute à la limite de la surface de réparation puis cette frappe venue dont on ne sait où de Rodriguez juste avant la pause, il est à peu près certain que la suite de la partie aurait pu être toute autre.
Mais ce coup du sort ne fut pas de nature à faire tomber la furieuse envie qui animait l'équipe de Fred Hantz d'épingler les milliardaires monégasques à leur tableau de chasse.

Une fois, deux fois, dix fois le Sporting remit son ouvrage sur le métier.
On sait ce qu'il est advenu

Monaco
Claudio Ranieri a bâti une équipe tout terrain. Capable de faire le jeu. De le subir. De se montrer efficace. Avec, en sus, un mental de guerrier illustré par un certain Toulalan dont les vieilles jambes lui permettent d'aller encore lutter des ballons de la tête à Djibril Cissé. Bref ce Monaco n'a peut être pas fait dans le génie samedi après-midi à Furiani,mais il n'en a pas moins empoché, logiquement, les trois points de la victoire!

Le bilan
Le Sporting ne récoltera pas 9 points en une semaine. Monaco ne lui a permis d'atteindre son objectif mais l'équipe bastiaise qui avait fort à faire, s'est, sur l'ensemble de ce match, remporté par plus fort, réconciliée avec son public qui la chaleureusement applaudie en fin de partie.
Oui, ils ont encore de belles choses à faire ensemble !

La fiche technique

Stade Armand-Cesari
SC Bastia : 0 AS Monaco : 2 (0-1)
Buts pour le SCB : Rodriguez (44e et 77e)
Pour Monaco :
Arbitre : M. Buquet
Avertissements :   Squilllaci (43e), Yatabaré (62e), Bruno (85e) au SCB; Rivière (56e) à l'AS Monaco
Exclusion:
Spectateurs : 13 816
SC Bastia :
Leca, Diakité, Squillaci, Modesto, Harek, Cahuzac, Romaric, Yatabaré, Ilan puis Bruno (77e), Cisse puis Khazri (67e), Palmieri puis Boudebouz (80e) (Samuel, Sable, Krasic)
AS Monaco :
Subasic, Fabinho, Carvalho, Isimat, Kurzawa, Moutinho, Rodriguez puis Dirar (90+2), Kondongian, Germain puis Martial (90e), Riviere puis Ocampos (68e) (Romero, Raggi, Carrasco, Obbadi)