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Sécurité routière en Haute-Corse : Des "enquêtes comprendre pour agir"


le Mercredi 22 Juillet 2015 à 18:14

Alain Thirion préfet de la Haute - Corse, a signé mercredi matin le protocole départemental des "enquêtes comprendre pour agir" qui permettra de mieux structurer l'action locale en matière de sécurité routière en déterminant les facteurs et les raisons d'un accident. François Orlandi, président du conseil départemental, Gilles Simeoni, le maire de Bastia, le groupement de gendarmerie de Haute-Corse, la direction départementale de la sécurité publique, la direction des territoires et de mer et la Prévention routière notamment, ont adhéré à ce protocole



Sécurité routière en Haute-Corse : Des "enquêtes comprendre pour agir"
Il y a, déjà, eu 15 morts sur les routes de Haute-Corse depuis le début de l'année.
Et si dans ce total sont comptabilisés les 2 malheureuses victimes emportées par le Bevincu en furie sur le pont submersible de Biguglia, le nombre de morts sur la route dans le département est beaucoup trop élevé.
Paradoxalement, et Alain Thirion n'a pas omis de le souligner, le nombre d'accidents a diminué en Haute-Corse.
Dès lors la mobilisation doit être de mise à tous les niveaux.
D'où au-delà des mesures prises pour combattre le fléau sur le terrain avec notamment 900 contrôles de police et de gendarmerie, des sanctions à l'encontre des conducteurs qui prennent le volant sous l'emprise de l'alcool et contre les responsables des débits de boisson qui les servent, la signature de ce protocole pour des "enquêtes comprendre pour agir".
Avec la Prévention routière,  il"doit être un moyen de démontrer que le signal de la mobilisation sur la sécurité routière, avec l'ensemble des partenaires, ne faiblit pas" a martelé Alain Thirion.

Une initiative à laquelle adhère, déjà, le Sdis de Haute-Corse ainsi que la souligné François Orlandi son président. François Orlandi a aussi rappelé que "le spectre de la problématique de la sécurité routière peut aller au-delà du "simple" l'accident de la circulation que l'on envisage dans le cadre classique : il y a des moyens à mettre en œuvre dans des domaines qui ne viennent pas forcément immédiatement à l'esprit. Il  y a pourtant ce devoir de vigilance à mener à tous les niveaux" a souligné le président du conseil départemental.

"La ville de Bastia a répondu avec diligence à cette sollicitation" a souligné pour sa part Gilles Simeoni. "La lutte contre la violence routière est pour nous une priorité, notamment parce que les accidents de la route, même s'ils diminuent, ils sont d'un point de vue statistique, de plus en plus graves : nous avons tous à l'esprit des drames particulièrement brutaux qui ont frappé des jeunes gens et endeuillés des familles. Dans une société de proximité comme la notre c'est encore plus douloureusement ressenti qu'ailleurs" a t-il poursuivi.
Pour le maire de Bastia l'idée commune est de "dire qu'il n'y a pas de fatalité " : la lutte contre tous les comportements et tous les risques qui conduisent aux accidents mortels "doit être une véritable priorité politique", ce protocole n'étant qu'une expression des multiples déclinaisons mises en œuvre comme par exemple la "charte du vivre ensemble"que finalise la ville de Bastia…

Bon à savoir

Les enquêtes ECPA ont été créées par le Comité Interministériel de Sécurité Routière du 7 juillet 2004.
Elles succèdent aux anciennes « Enquêtes REAGIR » ( Réagir pour les Enquêtes sur les Accidents Graves et les Initiatives pour y Remédier ) crées en 1982.
Ces enquêtes ont pour objectif de mieux structurer l’action locale en matière de sécurité routière, notamment en renforçant les partenariats avec les collectivités territoriales et l’ensemble des acteurs locaux de la sécurité routière, y compris des bénévoles issus de la société civile ( Intervenants départementaux de la sécurité routière IDSR).
Dès qu’un accident mortel ou grave survient, l’enquête ECPA est initiée par les services placés sous l’autorité du préfet qui réunissent la commission d’enquête pluridisciplinaire ECPA .

Les enquêtes ne servent en aucun cas à déterminer les responsabilités, mais à comprendre les raisons de l’accident, puis à lister les facteurs possibles. Elles permettent notamment d’aider à établir le Plan Départemental d’ Actions pour la Sécurité Routière( PDASR) et le Document global d’orientation ( DGO), d’ apporter des informations utiles aux acteurs locaux de la sécurité routière, de communiquer avec les populations au sujet des causes d’accident, de demander des études supplémentaires, sur certains éléments détectés par les enquêtes et jugés utiles.