"Manuel Valls a de nouveau produit hier soir une charge révoltante contre les salariés de la SNCM qui sont en grève pour donner un avenir à la compagnie. Le gouvernement, qui a toutes les clefs pour une sortie de crise, n'en finit pas de provoquer pour se dédouaner des responsabilités qui sont les siennes envers les salariés et la Corse qu’il prend otage.
A présent le premier ministre veut faire envoyer la troupe pour rétablir la liberté de circulation. Son choix ne va pas dans le sens du respect de la parole de l'Etat.
Or c’est bien pour cette raison que le conflit a débuté qu’il s’est poursuivi et qu’il risque de s’enliser aujourd’hui. Le premier ministre s’assoit sur les engagements officiels pris par son prédécesseur à la veille des élections sur le Plan long terme. C'est inacceptable mais avec l’intervention des forces de l’ordre cela deviendra insupportable.
Ce faisant il se rend responsable du saccage du siège de la compagnie aujourd’hui comme de l’assaut du Jean Nicoli à Porto Vecchio aux cris de « SNCM Fora » et de « CGT Fora ». C'est inacceptable !
Ce que le gouvernement attend des marins, des sédentaires, des officiers de la SNCM, des organisations syndicales CFE CGC, SAMM, CFTC, FO CFDT c'est leur accord pour casser l'emploi, le service public et la continuité territoriale. Cette attitude est d’autant plus méprisante qu’elle est dictée par les patrons de Veolia et de Transdev.
François Hollande et Manuel Valls ne tirent ainsi aucune leçon de l’échec de la conférence sociale « pro-MEDEF ». Pire Manuel Valls appelle à la reprise du travail au lieu d’exiger des patrons de Transdev et Veolia une garantie pour l'avenir de la compagnie. Sans doute est-ce pour cette raison qu’il propose de recevoir les socioprofessionnels et refuse de recevoir les organisations syndicales représentant les personnels en grève.
Désormais il faut se rassembler dans l’action solidaire aux côtés des marins pour défendre la SNCM et à travers elle le service public de continuité territoriale entre le continent et la Corse. C’est le seul choix de gauche et d’intérêt général."