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SNCM : Le STC veut se "mettre en ordre de bataille pour une durée illimitée"


le Jeudi 4 Avril 2013 à 18:27

Quel avenir pour la SNCM ? Singulière et difficile question. A laquelle nous ne tenterons pas de répondre. Mais entre DSP (délégation de service public), Transdev, Véolia, Napoléon Bonaparte, Exelsior, El Venizelos, équipage grec, grève générale de l'intersyndicale etc, les nuages, noirs, s'accumulent au-dessus de la compagnie. Le ciel s'est même sérieusement obscurci depuis la montée au créneau du syndicat du STC-Marins qui préconise aux autres organisations de se mettre en ordre de bataille pour une durée illimitée "car accepter le pavillon Grec ne serait-ce que pour une durée temporaire, c’est accepter la mort de « L’emploi Français"



SNCM : Le STC veut se "mettre en ordre de bataille pour une durée illimitée"
C'est ce que le syndicat vient de proposer par courier à l'ensemble des organisations syndicales.
Dans cette lettre signée par le bureau syndical, le STC fait d'abord le bilan de la journée du 2 Avril et formule des propositions pour " unir les travailleurs dans un front de lutte autour d’un projet cohérent, pour bâtir sur un édifice public"

" Le 2 Avril 2013, nous avons mené ensemble, un conflit afin de nous opposer à la mise en place de pavillons étrangers à la SNCM, et afin que seul le pavillon Français premier registre, soit la référence sociale dans notre Entreprise.
Constatons tout d’abord, que l’unité des travailleurs avec l’apport de l’ensemble des Organisations Syndicales, dont la nôtre, est une réussite.
S’il fallait s’en convaincre, il nous suffirait de regarder le nombre de grévistes (plus de 90% de marins) très largement supérieur à ce qui se fait d’habitude.
C’est donc dans l’unité des travailleurs que réside la solution.
Le STC est intimement convaincu de cela. Preuve en est, dès 2009, il a proposé et organisé un espace commun avec la CFTC et la CFDT, portant le nom d’Alternance Démocratique. Fort de cela et après avoir fait pour analyse que le Gouvernement, prétendument de Gauche, déroule le tapis rouge à la multinationale Véolia, c’est de nouveau dans un esprit d’unité que nous revenons vers vous afin de vous proposer un axe de lutte.

Pour nous :
- L’ensemble des Organisations Syndicales doivent se mettre en ordre de bataille pour une durée illimitée, car accepter le pavillon Grec ne serait-ce que pour une durée temporaire, c’est accepter la mort de « L’emploi Français ».
- Nous devons imposer à ce que Véolia respecte ses engagements pris en 2005, de renouvellement de la flotte à un rythme d’un navire neuf tous les deux ans et demi, ainsi que le maintien du pavillon Français premier registre.
- Si tel n’était pas le cas, Véolia qui depuis son arrivée a supprimé des centaines d’emplois, vendu les actifs, ceux de la CMN, le siège social, SARA, le Liamone, et s’apprête à vendre le Napoléon Bonaparte. Véolia, qui aujourd’hui a dénoncé tous les accords d’entreprise afin de renégocier à la baisse nos taux de congé, nos salaires, et nos conditions de travail, devra partir sans plus attendre, avant que son œuvre finale soit la disparition totale de la SNCM.

C’est pour toutes ces raisons camarades, devant les marins, les sédentaires et les officiers que nous prenons à témoins, que nous affirmons qu’il n’y a point de salut pour nos emplois et pour la Compagnie dans les mains de la multi nationale française.
Seule une gestion publique de la Compagnie pour la continuité territoriale, permettra l’avènement du Service Public que sont en droit d’attendre les salariés et les usagers.
Nous le disons solennellement, il est grand temps de mettre un terme à tout ce qui détruit irrémédiablement notre Compagnie.

En conséquence, et parce que le bricolage doit finir, nous vous appelons fraternellement au sursaut nécessaire et à l’unité des masses dans un front de lutte commun, pour imposer à Véolia :
- Le rejet des pavillons étrangers
- Le respect de ses engagements pris lors de la privatisation
- Et si tel n’était pas le cas, son départ immédiat

Si l’ensemble des Organisations Syndicales venaient à ne pas tenir compte de ce besoin d’unité autour d’un objectif cohérent, ou encore de la réussite, du moins sur sa forme, de la journée de grève « unitaire » du 2 Avril 2013 ;
Si certaines Organisations Syndicales considèrent que 4 mois de pavillon Grec est une victoire, alors n’ayant pas la même définition du mot, nous considèrerons que dans un futur immédiat ;
Nous ne pourrons plus nous joindre à des conflits sans lendemain et qui ne sont que pure perte pour les travailleurs.
Ainsi, parce que nous croyons au sens des responsabilités des uns et des autres, nous ne pouvons envisager qu’une seule réponse de votre part, celle qui consiste à unir les travailleurs dans un front de lutte autour d’un projet cohérent, pour bâtir sur un édifice public.
Dans l’attente de vous lire…
"
Sera t-il entendu ?
Rien n'est moins sûr et bien malin qui pourra dire de quoi demain sera fait pour la SNCM.