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SNCM : De nombreuses réactions


le Jeudi 3 Juillet 2014 à 23:30



Corsica Libera

Une fois de plus, l’économie corse est gravement menacée par un conflit social dans les transports maritimes.
La responsabilité de cette situation incombe totalement à l’Etat français qui, durant des décennies, a organisé puis cautionné le système SNCM-CGT dont les intérêts sont diamétralement opposés à ceux du peuple corse.
Corsica Libera apporte son entier soutien aux socioprofessionnels en lutte pour la survie de leurs exploitations agricoles et de leurs entreprises, et plus largement de ce qui reste de l’économie corse.
Sans attendre, Corsica Libera demande l’application du service social et solidaire adopté par l’Assemblée de Corse en 2012 à la demande de nos élus. En cas de manquement à cette obligation contractuelle, nous exigerons le paiement par la SNCM des pénalités prévus par la DSP.
Corsica Libera rappelle en outre que la seule solution viable susceptible d’assurer à notre peuple la maîtrise de ses transports maritimes demeure la création d’une compagnie publique corse. 

Jean Zuccarelli

Je comprends l’exaspération des usagers des transports maritimes et des socioprofessionnels insulaires qui sont aujourd’hui pénalisés par le mouvement social que connaît la SNCM depuis le 24 juin. Je respecte le droit de grève et partage l'inquiétude des salariés quant aux menaces qui pèsent sur leur emploi. Pour autant, le récent blocage du navire "Le Kalliste" de la CMN à Marseille, alors même que 430 passagers et 200 véhicules étaient à bord, constitue une nouvelle atteinte à la liberté de circulation portuaire et à la continuité territoriale. J’en appelle à la responsabilité des syndicats et de la direction de la compagnie. Les actionnaires se doivent pour leur part d'avancer sur les solutions proposées. Malgré les dispositions prises par la Collectivité Territoriale de Corse et des CCI pour assurer la continuité des rotations avec la Corsica Ferries et la CMN, ce conflit social pèse déjà lourdement sur le transport de passagers et de fret, et sur l'activité touristique. Il appartient à l'Etat, garant du maintien de l'ordre public, d'éviter toute action de blocus total ou partiel qui serait insupportable pour l'économie de notre île". 

Parti communiste français (Fédération des Bouches du Rhône, Région Corse)

Voilà maintenant plus de dix jours que les marins, les sédentaires et les officiers de la SNCM sonten grève après un préavis d’un mois durant lequel le gouvernement est resté silencieux alors qu’il s’agissait du non respect de sa propre parole et des engagements pris au mois de janvier au sortir d’une première grève de 8 jours.
L'attitude désinvolte du gouvernement est insupportable et indigne, sinon cynique. Avant les élections, il s'était engagé à garantir le plan long terme (PLT) qui permettait d'envisager l'avenir autour de trois axes essentiels la modernisation de la flotte, l’attribution de la délégation de service public (DSP), un plan de départ volontaire.
Messieurs Frérot et Jaillanac avec la complicité du gouvernement ont tout fait pour le saborder jusqu’à l’intervention devant l’Assemblée nationale du président de l’Exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) Paul Giacobbi, député de la majorité présidentielle, expliquant qu’il fallait passer par le dépôt de bilan et se faire à l’idée que des milliers d’emplois devaient être supprimés.
Tout cela ressemble à de petits arrangements entre amis. Ces manigances du gouvernement sont pitoyables au moment où le chômage galope. Elles le sont aussi parce que dans ce dossier il a tous les moyens pour sortir de l’impasse.
En laissant les choses en l’état c’est lui qui prend la Corse en otage.
Voila pourquoi, nous exigeons qu'il tienne ses engagements et donne les moyens à notre pays d'assumer le service public de la continuité territoriale entre le continent et la Corse. Faute de quoi il portera l’entière responsabilité du désastre social et économique qui frappera nos deux régions.
Pour éviter ce spectre le gouvernement doit agir afin que :
- soient commandés les navires de nouvelle génération indispensables à la poursuite de l'activité ;
- l'Etat assume ses responsabilités de garant de la continuité territoriale à l’égard de la Corse quitte à remonter au capital de la SNCM ;- les amendes « anti service public » infligées par la Commission européenne soient contestées énergiquement et en tout état de cause non imputées à la compagnie ;- soit publié le décret s’agissant de l’emploi des salariés détachés sur les lignes de cabotage national confirmant l’application de la réglementation du pays d’accueil pour empêcher le dumping social et fiscal des low-cost ;
- Véolia assume pleinement ses responsabilités dans une sortie propre ;
- la perspective d'une liquidation judiciaire voire d'une compagnie régionale rachitique soit écartée.
Sur ces bases, dans le respect des salariés et des collectivités, le gouvernement doit renouer les fils du dialogue social.
Pierre Dharéville secrétaire départemental des Bouches du Rhône, Michel Stefani secrétaire de la région Corse

Antoine Orsini, président du groupe Corse Social démocrate à l'assemblée de Corse

Au plus fort de sa période d'activité économique, la Corse se trouve une fois de plus, et une fois de trop, en butte à des difficultés importantes et paralysantes de sa desserte maritime. 
Cette situation est proprement inacceptable et les socioprofessionnels ont pleinement raison de réagir à ce qui apparaît comme une grave atteinte à l'économie insulaire. 
Tout en respectant parfaitement le droit légitime de grève des salariés de la SNCM, compagnie maritime de transport dont le modèle économique actuel n'est plus viable et dont les principaux actionnaires n'assument pas clairement leur responsabilité, le groupe « Corse Social-Démocrate » à l'Assemblée de Corse attend de chacune des parties prenantes de se ressaisir afin d'éviter une débâcle économique et sociale annoncée. 
Il appelle également et solennellement l'État à ses responsabilités pour garantir la libre circulation maritime sur les dessertes de la Corse, considérant que le droit de grève des uns, aussi respectable et respecté soit-il, ne peut en aucun cas valoir de droit de mort de l'ensemble de l'économie corse.

Antoine Mondoloni, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse

Je tiens à apporter mon soutien, a tous les socioprofessionnels de Corse, qu’ils soient agriculteurs, restaurateurs, hôteliers, transporteurs … Je demande solennellement à Mr le Préfet de Région, de mettre tout en œuvre pour que nos ports soient en mesure de recevoir, d’accueillir, bref je vous demande d’agir devant cette nouvelle prise en otage, de notre économie. Comment peut-on abandonner notre économie, à savoir que les conséquences, seront dramatiques, tout aussi bien sur le plan financier, que celui de l’emploi, mais aussi touristique. Bien entendu, je me tiens à disposition de tout mouvement syndical et associatif et je serais présent lors de toutes manifestations