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Réforme de l’enseignement agricole : en Corse, l’intersyndicale maintient la pression


VL le Lundi 30 Juin 2025 à 18:18

Malgré une réunion à la préfecture ce lundi 30 juin, les représentants de l’enseignement agricole corse dénoncent l’absence de garanties sur le maintien des classes de bac pro. La mobilisation se poursuit.



Photo archives
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Depuis plusieurs mois, les syndicats de l’enseignement agricole en Corse alertent sur les conséquences d’une réduction des dotations allouées par l’État. En ligne de mire : la suppression possible de certaines options, le regroupement de classes dans les établissements de Borgo et Sartène, mais aussi la diminution des volumes horaires pour les personnels contractuels. Autant de mesures qui, selon eux, remettent en cause la carte des formations validée par la Collectivité de Corse.

Malgré des négociations engagées au printemps, le dialogue est resté gelé pendant plusieurs semaines. Faute de réponse claire de la direction régionale de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), les enseignants ont multiplié les actions. Le 24 juin, une trentaine d’entre eux ont occupé le conseil d’administration du Campus AgriCorsica à Sartène, exigeant des garanties sur la rentrée 2025 et le maintien de toutes les classes de baccalauréat professionnel.

Ce lundi 30 juin, une réunion tripartite s’est tenue à la préfecture d’Ajaccio. Autour de la table : des représentants de l’État, de l’exécutif territorial, des syndicats de l’enseignement agricole, de la chambre régionale d’agriculture et des organisations professionnelles. Objectif : sortir de l’impasse. Mais à l’issue de la rencontre, les représentants syndicaux ont fait part de leur déception. « Les propositions faites par l’État ne permettent toujours pas de garantir le maintien de l’ensemble des classes de bac pro à Borgo et Sartène », a réagi Thomas Vaucouleur, professeur à Sartène et porte-parole de l’intersyndicale. Si les 500 heures supplémentaires annoncées par le ministère de l’Agriculture sont saluées, elles sont jugées largement insuffisantes face aux 2 000 heures supprimées cette année. Le recours aux heures du Pacte enseignant est perçu comme un « bricolage » qui ne répond ni aux besoins structurels des établissements, ni à la préservation des temps de travail des contractuels.

L’intersyndicale affirme rester « inflexible » sur deux points : le maintien des classes avec deux options maximum et la protection des quotités horaires des personnels. Faute de réponse satisfaisante, elle appelle à une poursuite de la mobilisation dans les jours à venir.