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Réforme constitutionnelle : Core In Fronte demande un référendum local avant 2019


Nicole Mari le Vendredi 30 Mars 2018 à 21:53

Estimant que le débat sur la réforme constitutionnelle engagé avec Paris est « une mascarade », le mouvement nationaliste, Core In Fronte, a appelé, vendredi matin, à Bastia, à la tenue d’un référendum local, avant 2019, pour demander aux Corses comment ils souhaitent être administrés. Et propose aux élus insulaires de commencer à élaborer les outils d’émancipation pour construire « DA PER NOI » la nation corse de demain.



Réforme constitutionnelle : Core In Fronte demande un référendum local avant 2019
Voici la déclaration de Core in Fronte :
 
« Dans quelques jours va s’achever le débat constitutionnel, entre l’Etat français et la classe politique insulaire, avec la présentation, par le Gouvernement, du contenu de l’article qui sera dévolu à la Corse. D’ores et déjà, Core In Fronte prend acte de cet échec car cette réformette constitutionnelle ne sera pas à la hauteur des enjeux politiques en Corse.
Le débat actuel s’apparente à une mascarade et un déni de l’aspiration du peuple corse à maîtriser son destin. Un processus de dialogue au demeurant mal parti dès le mois de janvier, avec la 1ere visite de la Ministre Gourault, et qui s’est accentué avec le tempo présidentiel d’Emmanuel Macron en février dernier. La Corse n’était pas à quelques semaines près pour négocier, et la majorité territoriale aurait dû s’imposer en réclamant que le temps de la discussion politique ne pouvait se confondre avec la symbolique d’un hommage de la France à son préfet victime du conflit franco-corse.
L'erreur a été d'engager la négociation politique avec l'Etat sur des seules considérations techniques et non politiques, ce qui a d’ailleurs amené Per A Corsica à présenter un article à minima au 1er Ministre.

Le peuple corse, en responsabilité, a validé en décembre 2017 une vision réformiste et autonomiste, en croyant sincèrement que la France respecterait les résultats démocratiques des élections Territoriales. Pour sa part, Core in Fronte ne s’y est pas trompé dans sa situation, et savait que les négociations seraient tronquées par l’attitude d’un Etat qui a toujours changé les règles du jeu en fonction de ses intérêts propres. Or, aujourd’hui, la Corse va probablement  se retrouver avec un article en deçà des enjeux politiques, et avec des compétences qui ne seront en rien le reflet de celles que possèdent toutes les îles d’Europe et de Méditerranée, à commencer par la Sardaigne à 12 kilomètres de nos côtes.

Face à ce déni, Core In Fronte demande, aux élus, la tenue d’un référendum local, avant 2019, pour demander aux Corses comment ils souhaitent être administrés.
On ne peut saluer ce qui se fait ailleurs, notamment à Barcelone, et rester frileux en Corse.

Dans l’immédiat, au-delà de restreindre “les rapports au strict minimum avec Paris”, précepte non appliqué, car le président de l'Executif reçoit les ministres tandis que le président de l'Assemblée y envoie son directeur de cabinet, Core In Fronte demande aux élus de travailler avec les moyens dont ils disposent pour répondre au quotidien simple des corses. Cela peut s’appliquer très vite notamment en matière de construction de logements pour les jeunes ou de révision de la cartographie des terres agricoles manquantes du PADDUC.

Il faut commencer à élaborer, dès aujourd'hui, les outils d’émancipation qu’il nous faudra pour construire, DA PER NOI, la nation corse de demain, à travers un accès progressif à la souveraineté, dès 2022, qui sera le prélude à un référendum d'autodétermination en 2032. »