Ils sont vingt-quatre, âgés de 8 à 17 ans, à avoir embarqué ce lundi matin à Portivechju pour une aventure hors du commun : dix jours de navigation en voilier entre les côtes corses, entre ciel et mer, entre rires et résilience. Tous ont un point commun : ils sont en rémission d’un cancer. À leurs côtés, quinze étudiants de l’école HEC, cinq internes en médecine, et cinq accompagnants diplômés du BAFA. Une flotte de cinq voiliers pour un seul objectif : faire oublier la maladie, le temps d’un rêve partagé.
La veille au soir, l’accueil s’est déroulé à la capitainerie du port, autour d’un goûter convivial offert par la direction de la Solidarité, de la Santé et du Social de la ville, en présence notamment de Marie-Luce Tafani et Antoine Amadei, représentants de la Ligue contre le cancer. Après une nuit de repos et un petit déjeuner partagé, les équipages ont pris la mer en direction de Saint-Cyprien, première étape d’un itinéraire qui les mènera jusqu’à Aiacciu.
« Une cause qui en vaut la peine »
À la tête de l’association Rêve d’Enfance depuis août 2024, Capucine Vidal, étudiante à HEC, met en avant l’engagement profond qui anime les bénévoles : « Que l'on soit élève d'HEC ou pas, le plus important, c'est le projet en lui-même. C'est vraiment une cause qui en vaut la peine et qui fait sens. À titre personnel, ayant été touchée dans ma famille par le cancer, cela me parle d'autant plus. »
Pour elle, cette croisière est aussi une expérience humaine forte : « Ces dix jours sont très enrichissants. Nous sommes confrontés à des témoignages qui nous touchent énormément. Il faut savoir prendre sur soi, se concentrer sur les enfants, et ne pas se laisser déborder par l’émotion. Ce sont des enfants qui, bien souvent, ont connu l’isolement hospitalier. Ici, ils vivent une expérience de vie en communauté, ils échangent, ils rient, ils partagent. »
L’association Rêve d’Enfance, fondée en 2001, poursuit ainsi sa mission : offrir des instants de liberté à ceux qui ont déjà traversé l’épreuve. En Corse, cette croisière symbolise à la fois un défi collectif et une promesse d’espoir, toutes voiles dehors.