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Polémique Conseil Exécutif - Mairie d’Ajaccio : Le droit de réponse de la municipalité


le Vendredi 1 Juin 2018 à 16:51

Après la publication de l'article « Polémique avec la droite ajaccienne : « La colère et la mise au point féroce de Gilles Simeoni » du jeudi 31 mai 2018, dans un droit de réponse signé Stéphane Sbraggia, par le premier adjoint au maire, la mairie d'Ajaccio nous communique avec prière d'insérer



Polémique Conseil Exécutif - Mairie d’Ajaccio : Le droit de réponse de la municipalité
« Me voilà pour le moins stupéfait de la réaction, manifestement incontrôlée, du Président du Conseil Exécutif, dans son interview tonitruante parue hier matin sur votre site internet, puis relayée sur les réseaux sociaux.
« Colère et mise au point féroce et glaciale », tels sont les propos qui décrivent une attitude excessive, qui ne laisse guère de place à la lucidité. À la tentative d’intimidation escomptée, nous préférons les réponses pragmatiques qui apportent des solutions immédiates aux Ajacciennes et Ajacciens. S’émouvoir du destin catalan et du reste du monde est important, mais se préoccuper du quotidien des Corses est une priorité.


Se défausser, pointer un ancien responsable, faire appel à la mémoire collective, revenir sans cesse sur les épisodes des mandatures de la décennie précédente ne nous intéresse pas. L’accumulation des retards dans le traitement de nos dossiers courants nécessite un sursaut immédiat, réaliste et efficace de la part de la Collectivité de Corse. Je rappelle que nous sommes à notre 3ème report de travaux sur la Rocade, alors qu’un hôpital et un collège sont sur le point de sortir de terre. À l’addition brillamment posée par le Président du Conseil Exécutif, son propre « zéro euro » peut venir en rehausser la nullité.


Gilles Simeoni reproche à Ajaccio de profiter d’un traitement privilégié au regard de supposés « cadeaux » obtenus de la part de l’ancien CD2a, à savoir :
  • Un bail d’occupation payant de l’ancien foyer Notre-Dame « pour loger des services » dit-il : il s’agit en réalité d’héberger le Centre d’Action Sociale Intercommunale et la Maison des Ainés, dont la vocation est bien entendu de prendre soin des populations les plus fragiles de notre territoire ;
  • Un terrain cédé à l’euro symbolique ; une opération fréquente quand il s’agit de développer un projet d’intérêt général. Ici, la reconstruction d’une école pour reloger nos enfants ;
  • Les allégements d’emprunts, dispositifs employés lorsqu’une ville investit dans un projet dont l’intérêt dépasse ses propres frontières, (un équipement sportif ou culturel par exemple qui ne profiterait pas aux seuls Ajacciens). Ainsi, elle sollicite la solidarité d’une autre collectivité pour participer à l’amortissement de cet investissement. Des opérations qui n’ont donc rien d’inédit ou d’exceptionnel et dont toute ville peut bénéficier régulièrement. Enfin, en nous accusant de manœuvres obscures et bien combinées, il oublie que le 1er plan d’aide en question se clôturait fin 2017 et qu’il nous était donc parfaitement impossible à anticiper. Sa mémoire étant visiblement sélective, il est utile de lui rappeler que la Ville lui a bien adressé un courrier au mois de février lui demandant d’appliquer la délibération validée par le contrôle de légalité, qu’il nous a bien répondu le 26 avril en feignant l’instruction, et qu’il a bien reçu un retour de la Ville  le 16 mai.
Si, comme Gilles Simeoni l’indique, les opérations ajacciennes « ne le concernent pas », c’est peut-être que sa désaffection de notre territoire l’empêche d’en pénétrer pleinement les dossiers et la réalité du quotidien des Ajacciennes et Ajacciens (rappelons que, selon lui, Ajaccio est une commune riche…)
Je l’invite alors à apaiser sa colère, à se mettre d’accord avec les élus nationalistes ajacciens qui, au conseil municipal, affirment au contraire que la ville est en très grande difficulté financière.
Il est donc grand temps de se concentrer sur l’urgence des sujets de notre Ville.