C’est pourquoi, le Conseil d’Administration de Per a Pace réuni mardi, se prononce dans un communiqué "contre l’intervention militaire de la France en Syrie tout en condamnant fermement le massacre perpétré contre la population civile syrienne prise en otage d’un conflit dont les enjeux stratégiques et géopolitiques la dépassent. Certes, à ce jour, le conflit a déjà fait de nombreuses victimes majoritairement des enfants. Cela est insoutenable et inacceptable comme l’est la négation de la démocratie du régime dictatorial de Bachar El Assad. Le dernier évènement en date qui semble avoir déclenché les réactions occidentales, à savoir l’usage d’armes chimiques, fait l’objet d’une enquête de l’ONU dont il convient, à tout le moins, d’attendre les conclusions avant de prendre une quelconque initiative. Par ailleurs, en l’état, les buts de guerre restent flous. Du point de vue des victimes, rien ne garantit que des frappes occidentales soient de nature à réduire le nombre des morts et blessés à venir. Au contraire. Nombreux sont ceux qui redoutent même un effet d’embrasement de la zone. Il n’y a donc pas d’un côté l’immobilisme coupable et de l’autre les frappes salvatrices. Des solutions sont réclamées, depuis de nombreuses années, par la société civile et le monde associatif afin de faire disparaître les causes qui nourrissent les conflits telles par exemple l’interdiction du commerce des armes, l’anticipation des conflits par des recherches de solutions humaines, le rétablissement et peut être l’augmentation des pouvoirs conférés à l’ONU. Il existe aussi des solutions comme l’appel à un cessez-le-feu et la mise en place d’une force d’interposition susceptibles de garantir la sécurité des populations syriennes et établir des conditions d’un dialogue entre les différentes parties sous l’égide de l’ONU. L’association Per a Pace par la voix de son conseil d’administration en appelle à la responsabilité des six parlementaires de la région Corse afin que ces derniers exigent un vote du parlement contre l’intervention militaire et pour des solutions négociées. Il en appelle au président de la République française, M. François Hollande, pour que ce dernier entende la voix de la raison qui émane du peuple français. L’association, « Pour la Paix – Per a Pace » rejoint toutes les associations et les citoyens qui aujourd’hui disent non à la guerre et résolument oui à la Paix."
Rassemblement devant la préfecture ce mercredi
Dans son communiqué "Per a Pace" invite la population à venir se joindre à ses adhérents ce mercredi 4 septembre à partir de 18 heures 30 devant la préfecture d’Ajaccio "afin de manifester notre désapprobation d’une guerre contre la Syrie.
Pour sortir d’une dialectique mortifère qui voudrait nous faire croire que le choix se limite à un immobilisme coupable ou à desfrappes salvatrices.
D’autres solutions diplomatiques existent.
La Corse au cœur de la Méditerranée et des mouvements qui la traversent, est un territoire qui se trouvera particulièrement exposé dans ce conflit à venir (base de l’OTAN à Solenzara).
Pour la paix, rassemblons-nous afin d’inciter nos parlementaires à prendre une position contre la guerre en Syrie."