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Paul Giacobbi et les prisonniers politiques : « La réponse de l’exécutif gouvernemental n’est pas pleinement satisfaisante »


le Mardi 9 Décembre 2014 à 19:40

Par le biais d’une question orale, jeudi dernier à l’Assemblée de Corse, le conseiller territorial de Corsica Libera, Jean-Marie Poli, a demandé au président de l’Exécutif de s’exprimer sur la situation des prisonniers politiques. Paul Giacobbi en a profité pour réaffirmer son engagement sur cette question récurrente, soulignant par là même le blocage permanent du gouvernement à toute avancée significative en la matière



« Malgré les efforts entrepris par l’actuelle Garde des Sceaux, la réponse apportée par l’Exécutif gouvernemental n’est pas pleinement satisfaisante ». Ces par ces mots que Paul Giacobbi a répondu à la question orale posée par Jean-Marie Poli, à l’Assemblée de Corse, jeudi dernier. Quelques minutes plus tôt, le conseiller territorial de Corsica Libera, avait saisit le président de l’Exécutif de la question du rapprochement des détenus insulaires incarcérés sur le continent.
Jean- Marie Poli a également profité de son intervention pour demander à Paul Giacobbi de soutenir la plate-forme revendicatrice, par laquelle l’Associu Sulidarità et la Ligue des Droits de l’Homme prônent entre autres le rapprochement des détenus dans les centres de détentions de Borgo ou de Casabianda, et le regroupement de prisonniers en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fresnes, afin de faciliter les visites de leurs proches.
 
Se disant pleinement saisit de la question, le président de l’Exécutif a indiqué vouloir faire sienne la plate-forme revendicative et a fustigé le blocage permanent du gouvernement à toute avancée significative sur cette question récurrente.  Après avoir souligné les engagements pris par les gouvernements Ayrault et Valls, il a rappelé que ceux-ci n’ont pas été menés à leur terme, bien que les organisations qui pratiquaient la violence y aient récemment renoncé unilatéralement.
« C’est un événement historique auquel le gouvernement n’a répondu que par un silence. Le gouvernement n’a pas tenu compte de l’évolution sur le plan politique, il n’a pas respecté ses engagements. Les conditions d’un dialogue sont aujourd’hui parfaitement réunies, en tout cas du côté corse, parce que chacun ici a joué le jeu », a-t-il ainsi déclaré.

Manon PERELLI