Aurait-il pu vraiment en être autrement ? Ce mardi matin, Paul Giacobbi et Dominique Bucchini ont tenu conférence de presse au sein de la permanence de campagne de « Prima a Corsica » d’Ajaccio afin d’annoncer la fusion de leurs listes pour le 2ème tour des élections territoriales.
Rappelons que dimanche soir, à l’issue du premier tour, la liste de Paul Giacobbi était arrivée en tête avec 18,42% des voix. Celle de Dominique Bucchini, quant à elle, s’était maintenue de justesse avec 5,56% des suffrages et devait impérativement fusionner pour pouvoir courir ce 2ème tour. L’alliance semblait donc somme toute logique. « Ce n’est pas une surprise », a ainsi déclaré Paul Giacobbi avant d’expliquer avoir appelé le candidat de la liste « a Corsica in Cumunu » dès dimanche soir, après l’annonce des résultats, afin de programmer une entrevue lundi matin pour constituer cette liste d’union.
Une union quasi naturelle
« On s’est vu, on a travaillé, on a fait des propositions et il se trouve que les propositions étaient toutes convergentes et qu’on n’a pas eu de véritable débat », explique Maria Guidicelli. Dans l’après-midi, Dominique Bucchini rejoint son camp pour faire valider un certain nombre de choses. Avant que la fusion ne soit définitivement actée. « Nous avons conclu hier en début de soirée », détaille Paul Giacobbi.
Dans les rangs, on évoque une union quasi naturelle après cinq années passées à siéger dans la même majorité. « Les différences de fond sont infiniment moindres que celles que je constate dans les autres listes. Quant aux relations personnelles et humaines qui comptent aussi, elles sont infiniment meilleures que dans toutes les autres fusions auxquelles on a assisté ces jours-ci », appuie le président de l’Exécutif sortant, « On ne fait jamais que ce qu’on avait fait il y a cinq ans, et ce dont on a montré pendant cinq ans que c’était solide et efficace et que ça fonctionnait ».
« La liste s’est constituée dans la sérénité la plus totale »
Ainsi, la constitution de la liste se serait, dans la même veine, déroulée « dans la sérénité la plus totale et la plus absolue ». « Ca peut paraître surprenant dans le contexte des autres candidats, mais pour ce qui nous concerne il n’y a pas eu d’approche difficile bien au contraire », assure Maria Guidicelli.
Cette liste d’union de la gauche garde donc le nom de « Prima a Corsica » et compte désormais en son sein sept candidats de la liste du Front de Gauche. « La liste nous l’avons constituée de manière assez aisée et assez logique. Il n’y a pas eu de discussions sur la manière dont les uns et les autres se positionnaient », rajoute la conseillère exécutive sortante, précisant que l’attribution des places octroyées à Dominique Bucchini et ses co-listiers s’est décidée au regard des résultats qu’ils ont obtenus au premier tour.
Le début de la liste reste de facto inchangé avec le quatuor Paul Giacobbi, Maria Guidicelli, Paul-Marie Bartoli et Marie-Thérèse Olivesi. Le premier candidat de la liste « a Corsica in Cumunu » a faire son apparition sur « Prima a Corsica » nouvelle version est logiquement Dominique Bucchini, à la 5ème place. Suivent Josette Risterucci à la 8ème place, Michel Stefani à la 13ème place, Antoinette Bruni à la 22ème, Etienne Bastelica en 31ème position, Viviane Biancarelli en numéro 38, et Rose-Marie Padovani qui ferme la marche à la 48ème place.
Quant à la question du renouvellement de Dominique Bucchini au poste de président de l’Assemblée en cas de victoire, la réponse reste vague. « Il y aura certainement des discussions, mais nous ne sommes pas là pour vendre la peau de l’ours par anticipation. Sur le moment on discutera du reste et il y aura une part importante de responsabilités qui ira aux candidats de la liste du Front de Gauche », pose Paul Giacobbi.
Faire barrage au Front National, à la droite et à la coalition « autonomo-indépendantiste »
Au lendemain de l’accord trouvé entre les chefs de file des deux seuls partis de gauche restant en course pour le deuxième tour de ces territoriales, cette conférence de presse a aussi été l’occasion pour Dominique Bucchini d’expliquer les raisons qui l’ont poussé à sceller cette alliance.
« Au niveau national ce scrutin est un choc avec une extrême droite en tête dépassant parfois les 40% dans des bastions populaires. En Corse le Front National récolte près de 11% des voix. Les progressistes partout, ici comme ailleurs en France, doivent réagir sans attendre et se rassembler autour du socle démocratique et républicain », lance-t-il en premier lieu. « Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ses querelles au cœur du commun combat », reprend-t-il en citant Louis Aragon, insistant sur la nécessité de « barrer la route à ce national populisme qui se propage sous fond de frustrations et d’absence de réponses aux questions sociales qui s’aggravent dans notre pays ».
« Nous devons ensuite nous réunir pour que la Corse qui depuis 2010 a entrepris de rompre avec un certain modèle économique, facteur d’inégalités sociales et territoriales et de dérives spéculatives ne revienne pas en arrière », poursuit le président de l’Assemblée sortant, « Nous ne voulons pas confier les rênes à une droite qui bien qu’en perte de vitesse n’a pas renoncé à la reconquête du pouvoir qu’elle utilisera pour toujours plus de déréglementation, de low costisation de l’économie et de la société insulaire ».
« Enfin, nous nous réunissons parce que notre liste est bien la seule alternative crédible à la coalition autonomo-indépendantiste qui depuis des mois clame sa volonté de prendre le pouvoir pour amener la Corse vers quoi ? Quel horizon ? Quelle aventure ? », argue-t-il en conclusion de son exposé des motifs.
« Nous aurons des reports plus que convenables »
A cinq jours du 2ème tour, le leader de liste d’union, Paul Giacobbi, croit fortement en la victoire. Taclant les sondages qui avaient mésestimés ses chances d’arriver en tête lors de la première manche, il annonce : « Sur le terrain, nous sommes extrêmement satisfaits des retombées et je crois pouvoir vous dire que nous aurons des reports plus que convenables. On sent les choses avancer de manière fortes ».
La liste « Prima a Corsica » déposée cette après-midi en préfecture devrait recevoir dans les prochaines heures le soutien du Parti Socialiste. Elle pourrait également bénéficier du report des voix des partis de gauche éliminés lors du premier tour.
Pour l’heure une chose est sûre pour Dominique Bucchini : « On va se battre pour gagner », annonce-t-il haut et fort avant de conclure : « On va continuer à travailler toute la semaine en particulier auprès des abstentionnistes pour sensibiliser à ce qui peut arriver en Corse demain ».
Les 51 noms de la nouvelle liste « Prima a Corsica » :
Rappelons que dimanche soir, à l’issue du premier tour, la liste de Paul Giacobbi était arrivée en tête avec 18,42% des voix. Celle de Dominique Bucchini, quant à elle, s’était maintenue de justesse avec 5,56% des suffrages et devait impérativement fusionner pour pouvoir courir ce 2ème tour. L’alliance semblait donc somme toute logique. « Ce n’est pas une surprise », a ainsi déclaré Paul Giacobbi avant d’expliquer avoir appelé le candidat de la liste « a Corsica in Cumunu » dès dimanche soir, après l’annonce des résultats, afin de programmer une entrevue lundi matin pour constituer cette liste d’union.
Une union quasi naturelle
« On s’est vu, on a travaillé, on a fait des propositions et il se trouve que les propositions étaient toutes convergentes et qu’on n’a pas eu de véritable débat », explique Maria Guidicelli. Dans l’après-midi, Dominique Bucchini rejoint son camp pour faire valider un certain nombre de choses. Avant que la fusion ne soit définitivement actée. « Nous avons conclu hier en début de soirée », détaille Paul Giacobbi.
Dans les rangs, on évoque une union quasi naturelle après cinq années passées à siéger dans la même majorité. « Les différences de fond sont infiniment moindres que celles que je constate dans les autres listes. Quant aux relations personnelles et humaines qui comptent aussi, elles sont infiniment meilleures que dans toutes les autres fusions auxquelles on a assisté ces jours-ci », appuie le président de l’Exécutif sortant, « On ne fait jamais que ce qu’on avait fait il y a cinq ans, et ce dont on a montré pendant cinq ans que c’était solide et efficace et que ça fonctionnait ».
« La liste s’est constituée dans la sérénité la plus totale »
Ainsi, la constitution de la liste se serait, dans la même veine, déroulée « dans la sérénité la plus totale et la plus absolue ». « Ca peut paraître surprenant dans le contexte des autres candidats, mais pour ce qui nous concerne il n’y a pas eu d’approche difficile bien au contraire », assure Maria Guidicelli.
Cette liste d’union de la gauche garde donc le nom de « Prima a Corsica » et compte désormais en son sein sept candidats de la liste du Front de Gauche. « La liste nous l’avons constituée de manière assez aisée et assez logique. Il n’y a pas eu de discussions sur la manière dont les uns et les autres se positionnaient », rajoute la conseillère exécutive sortante, précisant que l’attribution des places octroyées à Dominique Bucchini et ses co-listiers s’est décidée au regard des résultats qu’ils ont obtenus au premier tour.
Le début de la liste reste de facto inchangé avec le quatuor Paul Giacobbi, Maria Guidicelli, Paul-Marie Bartoli et Marie-Thérèse Olivesi. Le premier candidat de la liste « a Corsica in Cumunu » a faire son apparition sur « Prima a Corsica » nouvelle version est logiquement Dominique Bucchini, à la 5ème place. Suivent Josette Risterucci à la 8ème place, Michel Stefani à la 13ème place, Antoinette Bruni à la 22ème, Etienne Bastelica en 31ème position, Viviane Biancarelli en numéro 38, et Rose-Marie Padovani qui ferme la marche à la 48ème place.
Quant à la question du renouvellement de Dominique Bucchini au poste de président de l’Assemblée en cas de victoire, la réponse reste vague. « Il y aura certainement des discussions, mais nous ne sommes pas là pour vendre la peau de l’ours par anticipation. Sur le moment on discutera du reste et il y aura une part importante de responsabilités qui ira aux candidats de la liste du Front de Gauche », pose Paul Giacobbi.
Faire barrage au Front National, à la droite et à la coalition « autonomo-indépendantiste »
Au lendemain de l’accord trouvé entre les chefs de file des deux seuls partis de gauche restant en course pour le deuxième tour de ces territoriales, cette conférence de presse a aussi été l’occasion pour Dominique Bucchini d’expliquer les raisons qui l’ont poussé à sceller cette alliance.
« Au niveau national ce scrutin est un choc avec une extrême droite en tête dépassant parfois les 40% dans des bastions populaires. En Corse le Front National récolte près de 11% des voix. Les progressistes partout, ici comme ailleurs en France, doivent réagir sans attendre et se rassembler autour du socle démocratique et républicain », lance-t-il en premier lieu. « Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ses querelles au cœur du commun combat », reprend-t-il en citant Louis Aragon, insistant sur la nécessité de « barrer la route à ce national populisme qui se propage sous fond de frustrations et d’absence de réponses aux questions sociales qui s’aggravent dans notre pays ».
« Nous devons ensuite nous réunir pour que la Corse qui depuis 2010 a entrepris de rompre avec un certain modèle économique, facteur d’inégalités sociales et territoriales et de dérives spéculatives ne revienne pas en arrière », poursuit le président de l’Assemblée sortant, « Nous ne voulons pas confier les rênes à une droite qui bien qu’en perte de vitesse n’a pas renoncé à la reconquête du pouvoir qu’elle utilisera pour toujours plus de déréglementation, de low costisation de l’économie et de la société insulaire ».
« Enfin, nous nous réunissons parce que notre liste est bien la seule alternative crédible à la coalition autonomo-indépendantiste qui depuis des mois clame sa volonté de prendre le pouvoir pour amener la Corse vers quoi ? Quel horizon ? Quelle aventure ? », argue-t-il en conclusion de son exposé des motifs.
« Nous aurons des reports plus que convenables »
A cinq jours du 2ème tour, le leader de liste d’union, Paul Giacobbi, croit fortement en la victoire. Taclant les sondages qui avaient mésestimés ses chances d’arriver en tête lors de la première manche, il annonce : « Sur le terrain, nous sommes extrêmement satisfaits des retombées et je crois pouvoir vous dire que nous aurons des reports plus que convenables. On sent les choses avancer de manière fortes ».
La liste « Prima a Corsica » déposée cette après-midi en préfecture devrait recevoir dans les prochaines heures le soutien du Parti Socialiste. Elle pourrait également bénéficier du report des voix des partis de gauche éliminés lors du premier tour.
Pour l’heure une chose est sûre pour Dominique Bucchini : « On va se battre pour gagner », annonce-t-il haut et fort avant de conclure : « On va continuer à travailler toute la semaine en particulier auprès des abstentionnistes pour sensibiliser à ce qui peut arriver en Corse demain ».
Manon PERELLI
Les 51 noms de la nouvelle liste « Prima a Corsica » :