Pass sanitaire pour les salariés, premier jour sans encombre à Ajaccio

C’est la loi depuis ce lundi 30 août : les salariés des lieux recevant du public doivent présenter un pass sanitaire valide. Bars, restaurants, cinémas, musées, centres commerciaux ou encore salles de sport sont concernés par la mesure. Le gouvernement a toutefois annoncé une semaine de tolérance pour son entrée en vigueur. Passée cette période, le contrevenant s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à la suspension. L’employeur, qui est tenu de contrôler le pass de ses salariés, risque une fermeture administrative de sept jours, et 9 000 euros d’amende en cas de récidive.

À Ajaccio, la mesure ne semble pas causer trop de tracas aux professionnels. Sur le port de l’Amirauté, au bar restaurant Le Lodge, la sérénité est de mise. « On est prêts » assure Ange-François, responsable du bar. « On est tous vaccinés, on avait anticipé depuis la réouverture » poursuit-il. La vingtaine d’employés n’a donc pas de souci à se faire, face au vigile chargé de les contrôler à l’entrée. Pourtant, au départ, certains se sont montrés réticents à la vaccination : « On avait chacun nos points de vue, mais si on veut faire avancer l’affaire, on n’a pas le choix ».
 
Centre-ville, au Café Napoléon, même discours pour Agathe, chef de rang. « On est tous vaccinés ! » lance t-elle. Parmi la quinzaine de salariés, là encore, il y avait au départ quelques oppositions, vite résignées. « De toute façon, c’est comme ça et pas autrement » commente la jeune femme. « Il faut éviter de mettre les gens en danger. On est amenés à servir tout type de personnes, pour moi c’est une responsabilité » indique t-elle.

Plus loin, le patron de La Rade, Louis Ciabrini, tient sensiblement le même discours. Dès le mois de mai, avec ses cinq salariés, ils ont décidé de se faire vacciner. « Ça n’avait pas de rapport avec la réglementation, on l’a fait pour nous. On s’est tous dégagés de ça rapidement, avant la saison. »

Si pour cet établissement, la vaccination n’a pas posé de problème particulier, il semble que la situation ne soit pas si simple pour tout le monde. « Je sais que dans certains restaurants, des employés sont partis ailleurs parce qu’ils étaient opposés au pass. En cette période de pénurie de serveurs, ça n’a pas dû être simple » indique t-il. Mais pour Louis Ciabrini, la mesure était une évidence : « Moi je me vois pas vous demander un pass pour boire un verre, et ne pas le demander à mon serveur » lâche t-il. Avant de conclure : « Même si je reconnais que c’est contraignant, s’il faut en passer par là… ».