Si la campagne des prochaines municipales de 2026 n’a pas encore officiellement débuté, en coulisses, les maires sortants s’activent. Il y a certes les stratégies politiques pour conserver son siège, mais pour 2026, il faut aussi composer avec une nouvelle réglementation : la loi du 21 mai 2025 (visant à harmoniser le mode de scrutin aux élections municipales afin de garantir la vitalité démocratique, la cohésion municipale et la parité). Ce qui n’est pas sans conséquence à quelques mois du scrutin.
Une première obligation à respecter : la loi du 21 mai 2025 impose la parité pour toutes les communes, y compris celles de moins de 1 000 habitants, ce qui n’était pas le cas auparavant. Selon le site Vie publique, en France, seulement 37,5 % des petites communes comptent autant d’hommes que de femmes au sein de leur conseil municipal. Désormais, ce sera 50/50.
Une bonne nouvelle pour Ange-Pierre Vivoni, maire de Sisco et président de l’Association des maires de la Haute-Corse. Si l’élu est sceptique sur « l’imposition par la loi, juste pour faire nombre », pour lui, la parité est « une bonne chose » : « Il faudrait en Corse 30 % de femmes maires en 2026 contre 15 % actuellement ». Le patron des maires de Haute-Corse encourage d’ailleurs les femmes à se présenter : « Il y a énormément de femmes en Corse qui gèrent de très grosses associations, elles feraient de très bonnes maires », indique l’élu.
Une parité obligatoire, parfois au détriment des femmes…
Et des femmes compétentes, Antone Casanova, maire de Pioggiola, en a dans son petit conseil municipal composé de sept élus. Pourtant, la loi l’oblige à se séparer de l’une d’elles pour le prochain mandat, au nom de la parité : « Le conseil municipal compte 4 femmes pour 3 hommes. Avec cette nouvelle loi, comme le maire est un homme, la parité alternée m’oblige à me séparer d’une femme : trois hommes, trois femmes, plus le maire. » Le jeune maire du Giussani pointe du doigt les limites de la législation : « Je suis obligé de me séparer de femmes investies et compétentes au profit d’un homme, parce que la loi l’impose. Je trouve cela réducteur de nous imposer le choix par rapport au sexe. Je préfère choisir par rapport aux compétences et à l’envie de s’investir pour son village », mais aussi une aberration : « La parité était là, mais la loi va nous obliger à avoir une majorité masculine. Je comprends que dans certains conseils municipaux avec 80 % d’hommes, la loi vienne le rappeler. Je suis pour la parité, on doit être tous assez sensibles pour avoir un panel de notre population sans que la loi nous y oblige. »
« Tous veulent la peau du maire, mais personne ne veut sa place »
Si la loi du 21 mai 2025 impose aux futurs candidats de trouver autant d’hommes que de femmes pour compléter une liste, certaines communes doivent d’abord trouver… un maire. Selon le site Maire info, la lettre d’information de l’Association des maires de France, 30 % des maires sortants sont indécis, et 28 % ne brigueraient pas un nouveau mandat. L’actualité rend souvent compte de la difficulté de la fonction : pression, charge de travail, violences…
En Corse, certains maires ne se représenteront pas, indique Ange-Pierre Vivoni : « Il y a ceux qui se trouvent trop âgés, ou encore ceux qui arrêtent pour des raisons médicales. » Mais le président de l’association des maires de la Haute-Corse indique également avoir eu des retours de certains maires dans la force de l’âge qui ne souhaitent pas repartir : « La fonction attire beaucoup moins qu’avant. Depuis 2020 et la Covid, la mandature est très dure. Diminution des dotations, violences… Ça fait beaucoup de choses que les maires commencent à craindre. » Pour celui qui est à la tête des maires de la Haute-Corse : « Il faut que les maires reprennent confiance. Depuis des décennies, nous parlons d’un statut de l’élu qui n’a jamais vu le jour. »
Si l’augmentation des indemnités d’élus est une piste importante à travailler, il y a aussi la question de la charge de travail : « Certains maires, dans les petites communes, jouent le rôle de secrétaire, d’avocat, de cantonnier… au détriment de leur vie familiale et professionnelle. » Le maire se retrouve souvent seul, et se sent seul dans les petites communes, face aux problèmes de l’administration et des administrés : « C’est déjà arrivé de devoir convaincre une personne de prendre le rôle de maire. Et cela est aussi le cas pour les conseillers municipaux », rappelle Ange-Pierre Vivoni.
Face à cette situation, la loi du 21 mai 2025 prévoit même la possibilité pour les candidats de ne pas présenter une liste complète aux prochaines élections : jusqu’à deux candidats de moins que ce que devrait compter un conseil municipal réputé complet. Cinq candidats au lieu de sept pour une commune de moins de 100 habitants, ou encore neuf au lieu de onze pour une commune de moins de 499 habitants.
Si les maires ne disparaîtront pas l’année prochaine, des inquiétudes sur la vie démocratique locale se font tout de même entendre : « Si nous continuons comme ça, on ne trouvera plus assez de maires. Le maire ne peut pas être un fonctionnaire, il doit être élu », alerte Ange-Pierre Vivoni.
Une première obligation à respecter : la loi du 21 mai 2025 impose la parité pour toutes les communes, y compris celles de moins de 1 000 habitants, ce qui n’était pas le cas auparavant. Selon le site Vie publique, en France, seulement 37,5 % des petites communes comptent autant d’hommes que de femmes au sein de leur conseil municipal. Désormais, ce sera 50/50.
Une bonne nouvelle pour Ange-Pierre Vivoni, maire de Sisco et président de l’Association des maires de la Haute-Corse. Si l’élu est sceptique sur « l’imposition par la loi, juste pour faire nombre », pour lui, la parité est « une bonne chose » : « Il faudrait en Corse 30 % de femmes maires en 2026 contre 15 % actuellement ». Le patron des maires de Haute-Corse encourage d’ailleurs les femmes à se présenter : « Il y a énormément de femmes en Corse qui gèrent de très grosses associations, elles feraient de très bonnes maires », indique l’élu.
Une parité obligatoire, parfois au détriment des femmes…
Et des femmes compétentes, Antone Casanova, maire de Pioggiola, en a dans son petit conseil municipal composé de sept élus. Pourtant, la loi l’oblige à se séparer de l’une d’elles pour le prochain mandat, au nom de la parité : « Le conseil municipal compte 4 femmes pour 3 hommes. Avec cette nouvelle loi, comme le maire est un homme, la parité alternée m’oblige à me séparer d’une femme : trois hommes, trois femmes, plus le maire. » Le jeune maire du Giussani pointe du doigt les limites de la législation : « Je suis obligé de me séparer de femmes investies et compétentes au profit d’un homme, parce que la loi l’impose. Je trouve cela réducteur de nous imposer le choix par rapport au sexe. Je préfère choisir par rapport aux compétences et à l’envie de s’investir pour son village », mais aussi une aberration : « La parité était là, mais la loi va nous obliger à avoir une majorité masculine. Je comprends que dans certains conseils municipaux avec 80 % d’hommes, la loi vienne le rappeler. Je suis pour la parité, on doit être tous assez sensibles pour avoir un panel de notre population sans que la loi nous y oblige. »
« Tous veulent la peau du maire, mais personne ne veut sa place »
Si la loi du 21 mai 2025 impose aux futurs candidats de trouver autant d’hommes que de femmes pour compléter une liste, certaines communes doivent d’abord trouver… un maire. Selon le site Maire info, la lettre d’information de l’Association des maires de France, 30 % des maires sortants sont indécis, et 28 % ne brigueraient pas un nouveau mandat. L’actualité rend souvent compte de la difficulté de la fonction : pression, charge de travail, violences…
En Corse, certains maires ne se représenteront pas, indique Ange-Pierre Vivoni : « Il y a ceux qui se trouvent trop âgés, ou encore ceux qui arrêtent pour des raisons médicales. » Mais le président de l’association des maires de la Haute-Corse indique également avoir eu des retours de certains maires dans la force de l’âge qui ne souhaitent pas repartir : « La fonction attire beaucoup moins qu’avant. Depuis 2020 et la Covid, la mandature est très dure. Diminution des dotations, violences… Ça fait beaucoup de choses que les maires commencent à craindre. » Pour celui qui est à la tête des maires de la Haute-Corse : « Il faut que les maires reprennent confiance. Depuis des décennies, nous parlons d’un statut de l’élu qui n’a jamais vu le jour. »
Si l’augmentation des indemnités d’élus est une piste importante à travailler, il y a aussi la question de la charge de travail : « Certains maires, dans les petites communes, jouent le rôle de secrétaire, d’avocat, de cantonnier… au détriment de leur vie familiale et professionnelle. » Le maire se retrouve souvent seul, et se sent seul dans les petites communes, face aux problèmes de l’administration et des administrés : « C’est déjà arrivé de devoir convaincre une personne de prendre le rôle de maire. Et cela est aussi le cas pour les conseillers municipaux », rappelle Ange-Pierre Vivoni.
Face à cette situation, la loi du 21 mai 2025 prévoit même la possibilité pour les candidats de ne pas présenter une liste complète aux prochaines élections : jusqu’à deux candidats de moins que ce que devrait compter un conseil municipal réputé complet. Cinq candidats au lieu de sept pour une commune de moins de 100 habitants, ou encore neuf au lieu de onze pour une commune de moins de 499 habitants.
Si les maires ne disparaîtront pas l’année prochaine, des inquiétudes sur la vie démocratique locale se font tout de même entendre : « Si nous continuons comme ça, on ne trouvera plus assez de maires. Le maire ne peut pas être un fonctionnaire, il doit être élu », alerte Ange-Pierre Vivoni.
-
Ajaccio : Au centre-ville, l'inquiétude des commerçants grandit face à la grève à la Muvistrada
-
En Corse-du-Sud, les Assises de la Sécurité Routière révèlent des chiffres alarmants
-
Anthony Roncaglia avant SC Bastia-Red Star : « À nous de ne pas gâcher la fête »
-
Pene in capu - Stade de Furiani, 33 ans pour en finir !
-
Près de 200 coureurs ont participé à l’Urban Trail di Corti









Envoyer à un ami
Version imprimable





