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PCF de Corse : "Lutter contre le chômage et pour la juste répartition de la richesse"


le Lundi 29 Janvier 2018 à 21:39

"En plein feuilleton parisien des présidents de la collectivité unique de Corse en quête d’une nouvelle réforme institutionnelle, les chiffres du chômage sont tombés. Dans le tumulte médiatique orchestré autour de la seule question institutionnelle, ils passeraient presque inaperçus. Pourtant, ils nous montrent, à contrario du reste du territoire métropolitain, une continuité dans l’aggravation notamment pour la catégorie A (+2.9 %) et parmi les jeunes de moins de 25 ans (+5.9 %)" écrit dans un communiqué le PCF de Corse.



"Force est de reconnaitre à ce stade que l’arrivée aux affaires en 2016 des nationalistes ne s’est pas traduite par une embellie. Même si tout ne dépend pas de la région, la politique de casse sociale du gouvernement et du MEDEF y est aussi pour quelque chose, on se souvient des propos de la majorité régionale tendant à affirmer que la lutte contre le chômage serait sa priorité et que les résultats ne tarderaient pas à se voir" poursuit le communiqué.  

"Nous voyons en ce moment ce qu’il en est de la priorité comme des résultats"
"Devant le Premier ministre les deux présidents ont même écarté d’un revers de mains l’idée de prolonger au-delà de 2022 et la fin du PEI ce dernier. Or comme l’a indiqué le directeur de la BDF en aout 2017 c’est avec le PEI que la Corse a connu la plus forte croissance puisque son PIB a double en moins de 15 ans.


De même comment ne pas s’interroger quand du coté patronal il se dit que la Corse a connu en 2017 une année de reprise et une fréquentation touristique comparable aux meilleurs millésimes, sur l’absence d’impact concernant l’emploi. Tout autant, les aides aux entreprises proche chaque année des 100 M€ quelle que soit la conjoncture, n’ont, semble-t-il, aucun effet non plus sur ce plan.

Quand on sait que le volume de réfaction de TVA (185 M€ inscrits au budget 2018) sur les produits de consommation courante s’évaporent au détriment des consommateurs, on mesure la réalité du décalage entre le temps politique imprimé par la majorité régionale et le vécu quotidien de milliers de corses. Sans doute faut-il voir là la raison de la forte abstention lors du scrutin territorial de 2017.



A l’évidence il faut sortir de l’impasse politique que constitue la course permanente à la réforme institutionnelle fédéraliste et libérale et pour faire prévaloir non pas « un rapport de force avec l’Etat » concernant la Corse et sa place dans la Nation mais l’intérêt des plus modestes aujourd’hui piétiné par une minorité de personnes qui captent à son profit une grande partie de la solidarité nationale.

En Corse les inégalités en sont le produit, l’enjeu essentiel et immédiat s’est de s’y attaquer et pour cela il n’est nul besoin de réformer la Constitution mais de lutter pour un changement de politique et une juste répartition de la richesse obtenue grâce à l’investissement public."