Après un mois de septembre particulièrement chargé au niveau national, la fédération de Corse-du-Sud du Parti Communiste a fait sa rentrée politique à l’occasion d’une conférence de presse ce samedi matin à Ajaccio, en amont de la Fête de Terre Corse qui a lieu aux Salines dans l’après-midi. À cette occasion, le secrétaire régional du PCF, Michel Stefani, et le secrétaire de la section d’Ajaccio, Marc-Antoine Leroy ont dénoncé la récente nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, après la démission de François Bayrou début septembre. « Pour la troisième fois consécutive, Emmanuel Macron choisit de nommer un Premier ministre en dépit du résultat des élections législatives de 2024, qu’il avait lui-même déclenchées », ont-ils fustigé, regrettant que le Président poursuive sa politique « au service des plus riches, où ce sont les mêmes – ceux qui travaillent ou ont travaillé – qui doivent se serrer la ceinture pour payer la dette ».
« Pourtant, les Français veulent plus de justice sociale. Ils l’ont montré lors des grandes mobilisations contre la réforme des retraites en 2023, et plus récemment avec le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre, suivi du mouvement social du 18 septembre qui a rassemblé près d’un million de personnes. Le message est clair : il faut que « les gros paient gros et les petits paient petit ». Le sondage affirmant que 74 % des Français soutiennent la taxe Zucman, et la levée de boucliers immédiate du MEDEF ainsi que de nombreux éditorialistes et économistes libéraux, non seulement contre celle-ci mais aussi contre le rapport sénatorial qui a révélé les 211 milliards d’euros d’argent public versés aux entreprises, en disent long », a souligné Michel Stefani, en indiquant que dans ce contexte « le PCF propose un véritable « pacte pour la France » avec un investissement massif de 500 milliards d’euros, afin de répondre aux urgences sociales, écologiques et économiques ». À travers ce plan, le parti dresse 10 mesures prioritaires parmi lesquelles « une hausse immédiate de 20 % du SMIC, la rénovation énergétique d’un million de logements et bâtiments publics, ainsi que la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité ». Les responsables corses ont en outre profité de cette conférence de presse pour d’ores et déjà appeler à répondre à l’appel à la grève de l’intersyndicale lancé pour le 2 octobre.
Au point de vue local, les représentants du PCF ont regretté que la question sociale passe au second plan. « Avant que François Bayrou ne tombe, nous avions la sensation qu’en Corse ce qui primait c’était uniquement d’amener le processus d’autonomie à son terme. On se demande où se trouve la question sociale aujourd’hui en Corse », déplore ainsi Marc-Antoine Leroy en reprenant : « De notre côté, ce que nous disons, c’est que l'autonomie c'est bien, mais dans quelles conditions, dans quel contexte économique ? Il y a fort à parier qu'en l'état actuel avec le gouvernement que risque d'être celui de Monsieur Lecornu, on risque d'avoir une autonomie à la sauce austéritaire avec des services publics réduits à peau de chagrin. Et ce n'est pas parce qu'en Corse on aura de nouveaux moyens, de nouvelles sources de fiscalité, que cela suffira à faire tourner nos services publics ni à régler les problèmes de précarité en Corse, qui sont très présents partout sur l'île ».
Dans ce droit fil, le secrétaire de la section d’Ajaccio appelle à faire une réelle place pour « une politique sociale ambitieuse qui serait placée au service des Corses afin de faire en sorte que les gens puissent vivre dignement de leur salaire ». La section de Corse-du-Sud du PCF a d’ailleurs lancé il y a quelques mois une pétition contre la vie chère. Une dynamique qu’elle entend amplifier cet automne avec notamment un rassemblement prévu devant la préfecture. « On se rend compte que le coût de la vie est une préoccupation principale des gens en Corse. Malheureusement, on a l'impression qu'à chaque fois qu'on propose une solution, qu'on essaie d'avancer sur une solution, on nous explique qu'il faudrait un changement de Constitution, un nouveau statut institutionnel pour avancer. Mais en l'état, est-ce qu'on est en capacité d'attendre que l'instabilité politique se calme, d'attendre qu'une majorité du Congrès vote pour un changement de Constitution ? Est-ce qu'il n'y a pas des solutions concrètes ? Nous pensons qu’avec un peu de bonne volonté, il y a peut-être un moyen d'enclencher des leviers pour améliorer le quotidien des Corses », souffle Marc-Antoine Leroy
Enfin, dans la perspective des élections municipales de mars prochain, les responsables du parti ont indiqué que « dans une volonté de construire et d’ouvrir des voies de progrès, la section PCF d'Ajaccio a lancé, dès le mois d’avril dernier, un appel à l’unité à l’adresse de toutes les forces qui composaient le Nouveau Front Populaire en 2024 ». « Ainsi depuis près de six mois, nous travaillons étroitement avec nos différents partenaires politiques. Cette collaboration a notamment conduit à une conférence de presse réunissant cinq organisations engagées, où nous avons tendu la main aux citoyennes et citoyens souhaitant s’impliquer et enrichir notre démarche, afin de bâtir ensemble une véritable alternative politique pour la « capitale régionale ». Les réunions unitaires continuent et nous avons l’ambition qu’elles mènent rapidement à l’annonce d’une liste revendiquant pleinement son orientation à Gauche », ont-ils précisé.
« Pourtant, les Français veulent plus de justice sociale. Ils l’ont montré lors des grandes mobilisations contre la réforme des retraites en 2023, et plus récemment avec le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre, suivi du mouvement social du 18 septembre qui a rassemblé près d’un million de personnes. Le message est clair : il faut que « les gros paient gros et les petits paient petit ». Le sondage affirmant que 74 % des Français soutiennent la taxe Zucman, et la levée de boucliers immédiate du MEDEF ainsi que de nombreux éditorialistes et économistes libéraux, non seulement contre celle-ci mais aussi contre le rapport sénatorial qui a révélé les 211 milliards d’euros d’argent public versés aux entreprises, en disent long », a souligné Michel Stefani, en indiquant que dans ce contexte « le PCF propose un véritable « pacte pour la France » avec un investissement massif de 500 milliards d’euros, afin de répondre aux urgences sociales, écologiques et économiques ». À travers ce plan, le parti dresse 10 mesures prioritaires parmi lesquelles « une hausse immédiate de 20 % du SMIC, la rénovation énergétique d’un million de logements et bâtiments publics, ainsi que la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité ». Les responsables corses ont en outre profité de cette conférence de presse pour d’ores et déjà appeler à répondre à l’appel à la grève de l’intersyndicale lancé pour le 2 octobre.
Au point de vue local, les représentants du PCF ont regretté que la question sociale passe au second plan. « Avant que François Bayrou ne tombe, nous avions la sensation qu’en Corse ce qui primait c’était uniquement d’amener le processus d’autonomie à son terme. On se demande où se trouve la question sociale aujourd’hui en Corse », déplore ainsi Marc-Antoine Leroy en reprenant : « De notre côté, ce que nous disons, c’est que l'autonomie c'est bien, mais dans quelles conditions, dans quel contexte économique ? Il y a fort à parier qu'en l'état actuel avec le gouvernement que risque d'être celui de Monsieur Lecornu, on risque d'avoir une autonomie à la sauce austéritaire avec des services publics réduits à peau de chagrin. Et ce n'est pas parce qu'en Corse on aura de nouveaux moyens, de nouvelles sources de fiscalité, que cela suffira à faire tourner nos services publics ni à régler les problèmes de précarité en Corse, qui sont très présents partout sur l'île ».
Dans ce droit fil, le secrétaire de la section d’Ajaccio appelle à faire une réelle place pour « une politique sociale ambitieuse qui serait placée au service des Corses afin de faire en sorte que les gens puissent vivre dignement de leur salaire ». La section de Corse-du-Sud du PCF a d’ailleurs lancé il y a quelques mois une pétition contre la vie chère. Une dynamique qu’elle entend amplifier cet automne avec notamment un rassemblement prévu devant la préfecture. « On se rend compte que le coût de la vie est une préoccupation principale des gens en Corse. Malheureusement, on a l'impression qu'à chaque fois qu'on propose une solution, qu'on essaie d'avancer sur une solution, on nous explique qu'il faudrait un changement de Constitution, un nouveau statut institutionnel pour avancer. Mais en l'état, est-ce qu'on est en capacité d'attendre que l'instabilité politique se calme, d'attendre qu'une majorité du Congrès vote pour un changement de Constitution ? Est-ce qu'il n'y a pas des solutions concrètes ? Nous pensons qu’avec un peu de bonne volonté, il y a peut-être un moyen d'enclencher des leviers pour améliorer le quotidien des Corses », souffle Marc-Antoine Leroy
Enfin, dans la perspective des élections municipales de mars prochain, les responsables du parti ont indiqué que « dans une volonté de construire et d’ouvrir des voies de progrès, la section PCF d'Ajaccio a lancé, dès le mois d’avril dernier, un appel à l’unité à l’adresse de toutes les forces qui composaient le Nouveau Front Populaire en 2024 ». « Ainsi depuis près de six mois, nous travaillons étroitement avec nos différents partenaires politiques. Cette collaboration a notamment conduit à une conférence de presse réunissant cinq organisations engagées, où nous avons tendu la main aux citoyennes et citoyens souhaitant s’impliquer et enrichir notre démarche, afin de bâtir ensemble une véritable alternative politique pour la « capitale régionale ». Les réunions unitaires continuent et nous avons l’ambition qu’elles mènent rapidement à l’annonce d’une liste revendiquant pleinement son orientation à Gauche », ont-ils précisé.
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