Michel Castellani, avec JUliette Ponzevera, candidat de Pè a Corsica, dans la 1ère circonscription de la Haute-Corse, affrontera le député LR sortant, Sauveur Gandolfi-Scheit.
- Vous êtes arrivé en tête au soir du 1er tour. Est-ce une surprise ?
- En aucune façon ! Les gens, qui ont fait campagne avec moi dans les 45 communes de la circonscription, ont bien vu l’accueil que nous ont réservé les maires et la population. Un accueil très amical et confiant. Le résultat de dimanche dernier, où nous sommes les seuls à franchir la barre des 12,5% des inscrits, ne nous étonne pas.
- Près de 9% des suffrages, soit 2500 voix vous séparent de votre adversaire. Cet écart important vous rend-il confiant ?
- Il est difficile de tirer des conclusions à la mi-temps d’un match ! Les conclusions se tirent à la fin de la partie ! Il est évident que nous bénéficions d’un courant de confiance qui s’amplifie de jour en jour. Je peux dire : « Oui, je suis confiant ! », mais, en même temps, il faut que toutes les personnes, qui nous font confiance, se mobilisent pour aller au bout de la démarche, jusqu’à la victoire.
- Le premier constat du 1er tour est un taux de participation très faible, notamment dans les Quartiers Sud de Bastia ou à Borgo. Comment l’analysez-vous ?
- Il y a probablement trois aspects. Le premier est la multiplication des élections. Le second est la multiplication des affaires qui ont discrédité une partie de la classe politique. Le troisième est l’annonce, bien à l’avance, de la victoire très large des candidats Macron. On a annoncé 400 députés. Les gens n’ont pas vu l’intérêt de participer à un match dont le résultat était connu d’avance !
- La vague Macron n’a pas touché la Corse. Comment l’expliquez-vous ?
- Notre corps électoral a toujours des réactions particulières ! Ce n’est pas la première fois que la Corse navigue à contre-courant, elle a l’habitude de le faire, elle est l’antithèse de ce qui se passe ailleurs. Il y, aussi, chez nous, une dynamique nationaliste installée depuis la victoire aux municipales à Bastia, amplifiée par la victoire aux Territoriales et drivée par l’excellent travail effectué par nos élus qui sont aux affaires, en particulier à la Collectivité territoriale (CTC). Les gens ont envie que ce travail soit relayé à Paris parce qu’ils savent que certains dossiers ne peuvent être ouverts qu’à Paris, en négociation avec le gouvernement. Ce sera notre travail, si nous sommes élus. Il faudra expliquer, au patron de l’Assemblée nationale et aux ministres, l’importance des solutions que nous préconisons pour la Corse.
- Le second constat est la stagnation de votre score en nombre de voix, et même une perte sèche de 400 voix sur Bastia alors que vous détenez la mairie. Est-ce une déception ?
- Non ! Je n’ai pas lieu d’être déçu. Nous sommes en tête à Bastia, comme nous le sommes dans toutes les communes périphériques, à Lucciana, à Furiana, à Santa Maria di Lota, à San Martino di Lota, à Ville-di-Pietrabugno et ailleurs… Je suis sûr que, dimanche soir, nous aurons beaucoup avancé à Bastia.
- Vos adversaires disent ne pas comprendre la participation nationaliste à ce scrutin national, certains ont la tentation d’un Front républicain contre vous. Le craigniez-vous ?
- Non ! Nous ne craignions rien ! Nous sommes adossés à une vague de confiance énorme, nous sommes à l’abri. Qu’il y ait, par ci, par là, ce vieux réflexe a l’antica de gens qui veulent faire des mariages contre-nature pour nous barrer la route, ça doit se faire… mais dans les coins ! Les électeurs sont, aujourd’hui, beaucoup plus libres. Je vois mal ceux, qui ont voté pour Macron par sympathie ou idéologie, se précipiter, tous, sur le candidat LR qui est le principal opposant à Macron. Ce serait totalement illogique ! Ça ne se passera pas comme ça !
- Vos adversaires s’interrogent aussi sur vos réelles possibilités d’action. Si vous êtes élu, que ferez-vous ?
- J’aurai à assumer tout ce que j’ai dit pendant la campagne. Je n’ai pas de baguette magique ! Les choses ne changeront pas en Corse, dimanche soir ! Nous avons entrepris, il y a longtemps, un patient travail de reconstruction, nous le relaierons au gouvernement en expliquant que la Corse ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Tout le monde a intérêt, le gouvernement le premier, à ce que la Corse ait une meilleure vie économique et sociale, mette fin à l’acculturation, la spéculation foncière… Ces grands dossiers ne seront pas faciles à traiter. Ce ne sera pas facile d’obtenir des solutions, mais nous avons la volonté d’avancer dans le bon sens.
- Quel message lancez-vous aux électeurs pour ce 2nd tour ?
- D’abord, je remercie du fond du cœur les 8390 personnes qui nous ont voté. A ceux qui ont voté pour mes adversaires éliminés, je dis que la Corse doit trouver, par la voie démocratique, les chemins du progrès, que chacun réfléchisse bien. Notre offre politique est une offre de progrès. Beaucoup de gens nous ont rejoint. D’autres nous rejoindront demain pour enrichir notre démarche, notre combat, et nous permettre de poser les jalons d’un avenir meilleur pour nos enfants, nos précaires, tous ceux qui ont besoin d’avancer… et d’inscrire cet avenir dans le fil de notre histoire.
- Vous êtes un vieux militant. Après la prise de Bastia et de la CTC, comment appréhendez-vous, si vous êtes élu, la dimension historique d’être l’un des premiers députés nationalistes ?
- Evidemment, ce serait symbolique, mais ce n’est pas le plus important. Cela signifierait, bien sûr, que nos idées avancent, c’est essentiel parce que nous avons un avenir à bâtir. La dimension personnelle, j’en fais abstraction parce qu’elle ne rentre pas en jeu. Si un jour, je mets les pieds à l’Assemblée nationale, je n’aurai aucun sentiment, ni de crainte, ni d’orgueil, ni même de joie, je serai, comme ma vie de militant me l’a appris, d’une froideur intégrale avec juste la conscience de l’énorme travail à fournir dans lequel n’entre aucune considération personnelle. Si je suis élu, je n’aurais qu’une seule pensée : celle de ne pas décevoir tous les gens qui nous ont fait confiance.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- En aucune façon ! Les gens, qui ont fait campagne avec moi dans les 45 communes de la circonscription, ont bien vu l’accueil que nous ont réservé les maires et la population. Un accueil très amical et confiant. Le résultat de dimanche dernier, où nous sommes les seuls à franchir la barre des 12,5% des inscrits, ne nous étonne pas.
- Près de 9% des suffrages, soit 2500 voix vous séparent de votre adversaire. Cet écart important vous rend-il confiant ?
- Il est difficile de tirer des conclusions à la mi-temps d’un match ! Les conclusions se tirent à la fin de la partie ! Il est évident que nous bénéficions d’un courant de confiance qui s’amplifie de jour en jour. Je peux dire : « Oui, je suis confiant ! », mais, en même temps, il faut que toutes les personnes, qui nous font confiance, se mobilisent pour aller au bout de la démarche, jusqu’à la victoire.
- Le premier constat du 1er tour est un taux de participation très faible, notamment dans les Quartiers Sud de Bastia ou à Borgo. Comment l’analysez-vous ?
- Il y a probablement trois aspects. Le premier est la multiplication des élections. Le second est la multiplication des affaires qui ont discrédité une partie de la classe politique. Le troisième est l’annonce, bien à l’avance, de la victoire très large des candidats Macron. On a annoncé 400 députés. Les gens n’ont pas vu l’intérêt de participer à un match dont le résultat était connu d’avance !
- La vague Macron n’a pas touché la Corse. Comment l’expliquez-vous ?
- Notre corps électoral a toujours des réactions particulières ! Ce n’est pas la première fois que la Corse navigue à contre-courant, elle a l’habitude de le faire, elle est l’antithèse de ce qui se passe ailleurs. Il y, aussi, chez nous, une dynamique nationaliste installée depuis la victoire aux municipales à Bastia, amplifiée par la victoire aux Territoriales et drivée par l’excellent travail effectué par nos élus qui sont aux affaires, en particulier à la Collectivité territoriale (CTC). Les gens ont envie que ce travail soit relayé à Paris parce qu’ils savent que certains dossiers ne peuvent être ouverts qu’à Paris, en négociation avec le gouvernement. Ce sera notre travail, si nous sommes élus. Il faudra expliquer, au patron de l’Assemblée nationale et aux ministres, l’importance des solutions que nous préconisons pour la Corse.
- Le second constat est la stagnation de votre score en nombre de voix, et même une perte sèche de 400 voix sur Bastia alors que vous détenez la mairie. Est-ce une déception ?
- Non ! Je n’ai pas lieu d’être déçu. Nous sommes en tête à Bastia, comme nous le sommes dans toutes les communes périphériques, à Lucciana, à Furiana, à Santa Maria di Lota, à San Martino di Lota, à Ville-di-Pietrabugno et ailleurs… Je suis sûr que, dimanche soir, nous aurons beaucoup avancé à Bastia.
- Vos adversaires disent ne pas comprendre la participation nationaliste à ce scrutin national, certains ont la tentation d’un Front républicain contre vous. Le craigniez-vous ?
- Non ! Nous ne craignions rien ! Nous sommes adossés à une vague de confiance énorme, nous sommes à l’abri. Qu’il y ait, par ci, par là, ce vieux réflexe a l’antica de gens qui veulent faire des mariages contre-nature pour nous barrer la route, ça doit se faire… mais dans les coins ! Les électeurs sont, aujourd’hui, beaucoup plus libres. Je vois mal ceux, qui ont voté pour Macron par sympathie ou idéologie, se précipiter, tous, sur le candidat LR qui est le principal opposant à Macron. Ce serait totalement illogique ! Ça ne se passera pas comme ça !
- Vos adversaires s’interrogent aussi sur vos réelles possibilités d’action. Si vous êtes élu, que ferez-vous ?
- J’aurai à assumer tout ce que j’ai dit pendant la campagne. Je n’ai pas de baguette magique ! Les choses ne changeront pas en Corse, dimanche soir ! Nous avons entrepris, il y a longtemps, un patient travail de reconstruction, nous le relaierons au gouvernement en expliquant que la Corse ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Tout le monde a intérêt, le gouvernement le premier, à ce que la Corse ait une meilleure vie économique et sociale, mette fin à l’acculturation, la spéculation foncière… Ces grands dossiers ne seront pas faciles à traiter. Ce ne sera pas facile d’obtenir des solutions, mais nous avons la volonté d’avancer dans le bon sens.
- Quel message lancez-vous aux électeurs pour ce 2nd tour ?
- D’abord, je remercie du fond du cœur les 8390 personnes qui nous ont voté. A ceux qui ont voté pour mes adversaires éliminés, je dis que la Corse doit trouver, par la voie démocratique, les chemins du progrès, que chacun réfléchisse bien. Notre offre politique est une offre de progrès. Beaucoup de gens nous ont rejoint. D’autres nous rejoindront demain pour enrichir notre démarche, notre combat, et nous permettre de poser les jalons d’un avenir meilleur pour nos enfants, nos précaires, tous ceux qui ont besoin d’avancer… et d’inscrire cet avenir dans le fil de notre histoire.
- Vous êtes un vieux militant. Après la prise de Bastia et de la CTC, comment appréhendez-vous, si vous êtes élu, la dimension historique d’être l’un des premiers députés nationalistes ?
- Evidemment, ce serait symbolique, mais ce n’est pas le plus important. Cela signifierait, bien sûr, que nos idées avancent, c’est essentiel parce que nous avons un avenir à bâtir. La dimension personnelle, j’en fais abstraction parce qu’elle ne rentre pas en jeu. Si un jour, je mets les pieds à l’Assemblée nationale, je n’aurai aucun sentiment, ni de crainte, ni d’orgueil, ni même de joie, je serai, comme ma vie de militant me l’a appris, d’une froideur intégrale avec juste la conscience de l’énorme travail à fournir dans lequel n’entre aucune considération personnelle. Si je suis élu, je n’aurais qu’une seule pensée : celle de ne pas décevoir tous les gens qui nous ont fait confiance.
Propos recueillis par Nicole MARI.