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"Mar a Beach" menacé d'expulsion à la Revellata : Appel au rassemblement devant la sous-préfecture de Calvi


Jean-Paul-Lottier le Lundi 7 Mai 2018 à 21:48

Le mardi 15 mai, le Tribunal de Grande instance de Bastia doit statuer sur une demande d'expulsion par le conservatoire du Littoral concernant l'établissement de plage « Mara A Beach » situé à la presqu'île de la Revellata. Les deux associations de commerçants de Calvi et de l'Ile-Rousse lancent un appel à rassemblement devant la sous-préfecture de Calvi le samedi 12 mai à 16 heures et demande en urgence l'organisation d'une table ronde en présence du Préfet et des différents destinataires d'une motion qui leur a été adressée en mars 2016 par le conseil municipal de Calvi et à laquelle ils n'ont jamais répondu



 "Mar a Beach" menacé d'expulsion à la Revellata : Appel au rassemblement devant la sous-préfecture de Calvi
L'établissement de plage « Mare a Beach », propriété de Franck Maraninchi, situé sur la presqu'île de la Revellata à la sortie sud de Calvi, fait l'objet d'une procédure d'expulsion depuis un certain temps.
Le Conservatoire du Littoral, qui a fait l'acquisition de ce site, désormais protégé, entend bien faire exécuter cette décision de justice et à introduit pour cela un référé auprès du Tribunal de Bastia qui doit statuer le mardi 15 mai.


En Balagne nombreux sont ceux attachés à cet établissement de plage qui au fil des années est devenu un endroit incontournable tant pour les corses que pour les vacanciers.
On va à « Mar A Beach » pour se détendre, déguster les produits locaux mis en valeur par le maître des lieux et pour faire la fête. Outre cet aspect attractif,  «  Mar A Beach » c'est aussi un plus non négligeable d'un point de vue économique, sans parler des emplois qu'il génère.


Lors d'une session du Conseil Municipal, en date du 13 mars 2016, Ange Santini, maire de Calvi attirait l'attention du Conseil Municipal et proposait le vote d'une motion
«  Par délibération en date du 22 octobre 2009, le conseil avait délibéré afin de rétrocéder au conservatoire du littoral, et sur sa demande, le droit de préemption urbain de la Revellata et des espaces voisins, dans le but d'assurer la maîtrise foncière.
L'objectif de la commune était de protéger ce site exceptionnel et d'en assurer la sauvegarde. Avec cette rétrocession du DPU au conservatoire du littoral les moyens d'action comprenaient également l'expropriation.
Par cette délibération le conseil municipal voulait renforcer la maîtrise foncière des lieux, y compris par le biais de l'expropriation, tout en maintenant les activités touristiques et commerciales existantes.
Hors aujourd'hui si les villas existantes ne sont pas concernées par cette procédure d'expropriation, il n'en est pas de même pour l'établissement de plage existant.
La motion rédigée demande, sans vouloir interférer dans d'éventuelles décisions de justice concernant l'établissement concerné  le maintien des activités touristiques et commerciales existantes » précisait le premier magistrat avant que le conseil municipal adopte à la majorité cette Motion.


« La sagesse doit l'emporter »
Patrick Mattei pour l'Union Commerciale Calvaise et Franco Farsetti pour l'Association des Commerçants et Artisans de l'Ile-Rousse-Balagne ont rédigé en commun un communiqué dans lequel ils en appellent à l'esprit de responsabilité du conservatoire du littoral, de l'Etat et des associations environnementales afin que soit trouvée avec les élus une solution équilibrée.
Et d'expliquer : «  Le 15 mai 2018, le tribunal de grande instance se prononcera sur l'arrêté d'expulsion concernant Franck Maraninchi (établissement Mar a Beach) situé sur la presqu’île de la Revellata .
L'union des commerçants de Calvi et de l'île Rousse redoutent une décision d'expulsion demandée par le conservatoire du littoral.
Nous demandons à la population de Balagne de venir appuyer à nos côtés le samedi 12 Mai2018 à 16 heures devant la sous préfecture de Calvi, la motion adoptée par le conseil municipal de Calvi à l'unanimité le 13 mars 2016 après l'expropriation de Franck Maraninchi ».



Les deux associations de commerçants reviennent elles aussi sur cette réunion du conseil municipal du 13 mars 2016  pour rappeler : 
« .......Le conseil municipal constate 2 poids et 2 mesures.
En effet l' expropriation a été effectuée sur des terrains non bâtis à une exception, celle qui concerne le terrain nu et bâti, propriété de Franck Maraninchi (parcelle AD 14-18-19)qui emploie jusqu’à 20 personnes 8 mois de l'année.
Celui ci se trouve particulièrement lésé puisque le Bâti représente son outil de travail, unité économique indispensable sur ce site très fréquenté. Cela alors même que toutes les autres parcelles bâties ne seront pas expropriées.
Sans vouloir entraver les décisions de justice,le conseil municipal de Calvi souhaite que la possibilité de maintenir une activité économique et commerciale sur la propriété privée de Mr Franck Maraninchi existe avec l'obligation de respecter les contraintes écologiques et environnementales liées à ce lieu d' exception.
Afin de trouver une solution pérenne,le conseil municipal propose aux différents partenaires que sont l'état,le conservatoire du littoral,les associations environnementales et Monsieur Franck Maraninchi qu'une réunion de conciliation ait lieu le plus rapidement possible. »
Cette motion a été adressée aux différents partenaires.
Depuis plus de 2 ans cette motion reste lettre morte !
A quelques jours d' une décision qui pourrait être dramatique pour Monsieur Maraninchi et fortement préjudiciable pour Calvi, nous en appelons à l'esprit de responsabilité du conservatoire du littoral,de l'état et des associations environnementales afin que soit trouvée avec les élus une solution équilibrée.
La sagesse doit avoir le dernier mot ».


 "Mar a Beach" menacé d'expulsion à la Revellata : Appel au rassemblement devant la sous-préfecture de Calvi