Les maires de la Corse-du-Sud, les élus, le Préfet de Corse, le Président de l'Exécutif, la Présidente de l'Assemblée de Corse étaient présents vendredi matin pour l'ouverture du Congrès des maires et des présidents d'EPCI de la Corse-du-Sud au Palais des congrès d'Ajaccio.
Alexandre Farina, premier adjoint de la ville d'Ajaccio, a ouvert ce congrès, la cité impériale accueillant l'événement. Il a évoqué les difficultés financières et budgétaires actuelles, notamment le budget de l'État non voté, l'incertitude des dotations, compliquant l'action des communes puis l'incertitude entourant le projet de loi sur l'autonomie de la Corse, affirmant que celle-ci doit être construite par les élus de terrain et non imposée.
Dans son discours, l'élu défendait le rôle essentiel des maires face aux mutations et à des problématiques comme le trafic de drogue. "Ces mutations, nous les observons tous, plus ou moins de près ou de loin. Nous les vivons, nous les affrontons et nous les connaissons (...) et pour cause, les maires sont en première ligne. "Et dans cet équilibre fragile, le rôle du maire est plus que jamais essentiel. Parce que c'est dans nos communes que tout commence et que tout se termine. C'est nous qui faisons vivre les écoles, les services publics de base, la culture et la vie associative." (...) Pour l'élu, la Corse se construira depuis chaque village, chaque hameau, chaque quartier.
"Ce rendez-vous n'est pas qu'une tradition, c'est un moment de respiration démocratique, un espace de dialogue et de vérité entre celles et ceux qui font vivre la République au quotidien. C'est aussi un moment d'unité au-delà des sensibilités politiques, autour d'une conviction partagée, la commune demeure le socle vivant de notre démocratie" rappelait Jean-Jacques Ciccolini, président de l'association départementale des maires et présidents d'EPCI de la Corse-du-Sud et maire de Cozzano.
Chaque année, ce temps fort permet à ces élus de proximité de se retrouver pour dialoguer, échanger. Et plus encore aujourd'hui qu'hier, de rappeler le rôle essentiel du maire qui demeure une figure essentielle reconnue par le citoyens pour son rôle dans la vie quotidienne. Ils sont les premiers élus de proximité, premiers échelons de la démocratie, les gestionnaires des communes, les élus les plus proches des citoyens. Ils doivent aujourd'hui s'adapter à un monde en profonde mutation, dans un contexte national difficile mais pour autant, malgré les difficultés, les maires restent animés par leur mission. Comme en témoigne Jean-Jacques Ciccolini.
"(...) Depuis 2020, ce mandat a été très exigeant. Crise sanitaire, vaccination, disparition de la taxe d'habitation, élection législative de 2024, incertitude budgétaire en 2025 et 2026. Tout cela a mis à rude épreuve nos équipes et pourtant les moyens humains et financiers ne suivent pas toujours. Nous faisons face à une société plus exigeante, parfois plus dure. Les incivilités, la violence verbale voire physique envers les élus se multiplient mais malgré tout, nous restons animés par le sens du service public parce qu'être maire, c'est d'abord servir le bien commun." Cela a été dit plusieurs fois lors du congrès, les conditions d'exercice des maires sont particulièrement difficiles.
A cela s'ajoute un nouveau défi pour les maires : repenser la gouvernance pour s'adapter aux mutations actuelles.
Alors que les Sénateurs ont adopté la proposition de loi portant création d'un statut d'élu local, Jean-Jacques Ciccolini a également réaffirmé la nécessité d'un véritable statut de l'élu, plus protecteur et une reconnaissance accrue du rôle du maire.
Et d'en appeler à une coopération renforcée entre l'État, la Collectivité de Corse et les communes pour faire face aux défis locaux, tels que l'urbanisme et la transition énergétique. "Mais cette coopération ne doit jamais se faire au détriment de l'autonomie communale". Il a également mis en avant l'importance d'un pacte de confiance interinstitutionnel et d'outils d'innovation pour les territoires fragiles (pôles ruraux de coopération...) tout en saluant le dévouement des maires malgré les difficultés.
"Gouverner autrement, c'est aussi construire la confiance. Gouverner autrement, c'est avant tout gouverner ensemble dans un esprit de confiance et de respect mutuel. C'est refuser des oppositions stériles entre l'État, la collectivité et les communes pour bâtir un pacte de confiance entre les institutions fondées sur le principe essentiel de la subsidiarité (...)"
Alexandre Farina, premier adjoint de la ville d'Ajaccio, a ouvert ce congrès, la cité impériale accueillant l'événement. Il a évoqué les difficultés financières et budgétaires actuelles, notamment le budget de l'État non voté, l'incertitude des dotations, compliquant l'action des communes puis l'incertitude entourant le projet de loi sur l'autonomie de la Corse, affirmant que celle-ci doit être construite par les élus de terrain et non imposée.
Dans son discours, l'élu défendait le rôle essentiel des maires face aux mutations et à des problématiques comme le trafic de drogue. "Ces mutations, nous les observons tous, plus ou moins de près ou de loin. Nous les vivons, nous les affrontons et nous les connaissons (...) et pour cause, les maires sont en première ligne. "Et dans cet équilibre fragile, le rôle du maire est plus que jamais essentiel. Parce que c'est dans nos communes que tout commence et que tout se termine. C'est nous qui faisons vivre les écoles, les services publics de base, la culture et la vie associative." (...) Pour l'élu, la Corse se construira depuis chaque village, chaque hameau, chaque quartier.
"Ce rendez-vous n'est pas qu'une tradition, c'est un moment de respiration démocratique, un espace de dialogue et de vérité entre celles et ceux qui font vivre la République au quotidien. C'est aussi un moment d'unité au-delà des sensibilités politiques, autour d'une conviction partagée, la commune demeure le socle vivant de notre démocratie" rappelait Jean-Jacques Ciccolini, président de l'association départementale des maires et présidents d'EPCI de la Corse-du-Sud et maire de Cozzano.
Chaque année, ce temps fort permet à ces élus de proximité de se retrouver pour dialoguer, échanger. Et plus encore aujourd'hui qu'hier, de rappeler le rôle essentiel du maire qui demeure une figure essentielle reconnue par le citoyens pour son rôle dans la vie quotidienne. Ils sont les premiers élus de proximité, premiers échelons de la démocratie, les gestionnaires des communes, les élus les plus proches des citoyens. Ils doivent aujourd'hui s'adapter à un monde en profonde mutation, dans un contexte national difficile mais pour autant, malgré les difficultés, les maires restent animés par leur mission. Comme en témoigne Jean-Jacques Ciccolini.
"(...) Depuis 2020, ce mandat a été très exigeant. Crise sanitaire, vaccination, disparition de la taxe d'habitation, élection législative de 2024, incertitude budgétaire en 2025 et 2026. Tout cela a mis à rude épreuve nos équipes et pourtant les moyens humains et financiers ne suivent pas toujours. Nous faisons face à une société plus exigeante, parfois plus dure. Les incivilités, la violence verbale voire physique envers les élus se multiplient mais malgré tout, nous restons animés par le sens du service public parce qu'être maire, c'est d'abord servir le bien commun." Cela a été dit plusieurs fois lors du congrès, les conditions d'exercice des maires sont particulièrement difficiles.
A cela s'ajoute un nouveau défi pour les maires : repenser la gouvernance pour s'adapter aux mutations actuelles.
Alors que les Sénateurs ont adopté la proposition de loi portant création d'un statut d'élu local, Jean-Jacques Ciccolini a également réaffirmé la nécessité d'un véritable statut de l'élu, plus protecteur et une reconnaissance accrue du rôle du maire.
Et d'en appeler à une coopération renforcée entre l'État, la Collectivité de Corse et les communes pour faire face aux défis locaux, tels que l'urbanisme et la transition énergétique. "Mais cette coopération ne doit jamais se faire au détriment de l'autonomie communale". Il a également mis en avant l'importance d'un pacte de confiance interinstitutionnel et d'outils d'innovation pour les territoires fragiles (pôles ruraux de coopération...) tout en saluant le dévouement des maires malgré les difficultés.
"Gouverner autrement, c'est aussi construire la confiance. Gouverner autrement, c'est avant tout gouverner ensemble dans un esprit de confiance et de respect mutuel. C'est refuser des oppositions stériles entre l'État, la collectivité et les communes pour bâtir un pacte de confiance entre les institutions fondées sur le principe essentiel de la subsidiarité (...)"
"Gouverner la commune autrement, c'est relier plutôt qu'opposer"
La présidente de l'Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, rappelait la nécessité de gouverner la commune autrement face à une triple mutation : institutionnelle (réformes, nouvel acte de décentralisation, processus d'autonomie pour la Corse), territoriale (déséquilibres territoriaux, solidarité territoriale) et sociétale (vieillissement de la population) tout en maintenant la proximité et la continuité du service public. Pour elle, cette nouvelle gouvernance ne signifie pas une révolution, mais une évolution des pratiques qui doit intégrer la transition écologique et renforcer la coopération intercommunale. Pour la présidente, les communes sont des laboratoires de l'équilibre : équilibre budgétaire, équilibre en matière d'aménagement de l'espace, d'habitat, de gestion des déchets, gestion des ressources, notamment l'eau (...) "Gouverner la commune autrement, c'est refuser les fractures, c'est relier plutôt qu'opposer. Pour faire face à cette exigence, à ces exigences, il faut mobiliser une culture de l'équilibre, du dialogue et de la proximité en ces temps incertains. C'est dans la commune, dans votre engagement quotidien que se joue en grande partie l'avenir de la démocratie insulaire."
"Nous sommes dans un moment d'inquiétude globale, même si comme toujours et singulièrement pour les maires qui sont en première ligne au service de l'action publique, cette inquiétude est contrebalancée par l'optimisme de la volonté" disait Gilles Simeoni, le président de l'Exécutif, identifiant quatre crises englobant les sphères politique, budgétaire, économique et sociétale, soulignant que la Corse subit ces tensions. "Cette quadruple crise, elle est face à nous, nous devons y faire face et nous allons essayer de le faire avec des moyens qui sont, nous le savons, limités." Il a abordé également le problème du financement insuffisant des collectivités locales, notamment le gel de la dotation de continuité territoriale depuis 2009. Puis il a proposé des solutions pour l'avenir, insistant sur la nécessité d'une autonomie fiscale et la territorialisation d'une partie de la TVA ainsi que l'utilisation des recettes des transactions immobilières pour financer les communes et les politiques de logement. Enfin, il a souligné l'importance vitale de l'éducation et des politiques foncières concertées pour l'avenir de la Corse, appelant à l'espoir et à l'action collective malgré les contraintes.
Pour le Préfet de Corse et de la Corse-du-Sud Eric Jalon, rien ne peut se faire sans concertation, dialogue et concorde. Il a abordé les défis actuels, notamment les crises successives qui ont renforcé la nécessité d'un partenariat étroit entre les maires et le préfet, insistant sur le fait qu'aucune politique publique ne peut avancer sans la collaboration de toutes les autorités publiques.
"Il faut dès à présent que nous nous projetions sur l'après-élection municipale pour que l'État puisse mobiliser ses ressources d'ingénierie, ses capacités financières au service des projets de territoire" indiquait-il aux maires. Annonçant également que "pour mieux accompagner vos projets, les services de l'État conduiront pendant la période qui nous sépare des élections municipales un chantier de redéfinition et de réorganisation de nos capacités d'ingénierie territoriale."
Puis il a détaillé les orientations futures de l'État concernant la décentralisation, le financement des collectivités via un nouveau fonds d'investissement unique, et l'urgence de l'urbanisme avant l'échéance de 2027. Et de rassurer : "Nous veillerons évidemment à préserver les équilibres entre l'urbain et le rural pour continuer à soutenir les projets de la ruralité."
Un mot est revenu souvent au cours de ce congrès, espoir.
"Soyons lucides mais restons porteur d'espérance car si la commune vacille, c'est tout l'édifice républicain qui s'affaiblit. Alors oui, gouvernons autrement avec courage, avec humanité, avec passion de la Corse et de ce territoire qui nous unit. Et que jamais ne s'éteigne cette conviction profonde. La commune est le cœur battant de la République" disait Jean-Jacques Ciccolini.
"Et malgré les difficultés, malgré les budgets contraints, malgré parfois le découragement, et bien nous élus de proximité, nous continuons à tenir bon" disait Alexandre Farina.
"Nous sommes dans un moment d'inquiétude globale, même si comme toujours et singulièrement pour les maires qui sont en première ligne au service de l'action publique, cette inquiétude est contrebalancée par l'optimisme de la volonté" disait Gilles Simeoni, le président de l'Exécutif, identifiant quatre crises englobant les sphères politique, budgétaire, économique et sociétale, soulignant que la Corse subit ces tensions. "Cette quadruple crise, elle est face à nous, nous devons y faire face et nous allons essayer de le faire avec des moyens qui sont, nous le savons, limités." Il a abordé également le problème du financement insuffisant des collectivités locales, notamment le gel de la dotation de continuité territoriale depuis 2009. Puis il a proposé des solutions pour l'avenir, insistant sur la nécessité d'une autonomie fiscale et la territorialisation d'une partie de la TVA ainsi que l'utilisation des recettes des transactions immobilières pour financer les communes et les politiques de logement. Enfin, il a souligné l'importance vitale de l'éducation et des politiques foncières concertées pour l'avenir de la Corse, appelant à l'espoir et à l'action collective malgré les contraintes.
Pour le Préfet de Corse et de la Corse-du-Sud Eric Jalon, rien ne peut se faire sans concertation, dialogue et concorde. Il a abordé les défis actuels, notamment les crises successives qui ont renforcé la nécessité d'un partenariat étroit entre les maires et le préfet, insistant sur le fait qu'aucune politique publique ne peut avancer sans la collaboration de toutes les autorités publiques.
"Il faut dès à présent que nous nous projetions sur l'après-élection municipale pour que l'État puisse mobiliser ses ressources d'ingénierie, ses capacités financières au service des projets de territoire" indiquait-il aux maires. Annonçant également que "pour mieux accompagner vos projets, les services de l'État conduiront pendant la période qui nous sépare des élections municipales un chantier de redéfinition et de réorganisation de nos capacités d'ingénierie territoriale."
Puis il a détaillé les orientations futures de l'État concernant la décentralisation, le financement des collectivités via un nouveau fonds d'investissement unique, et l'urgence de l'urbanisme avant l'échéance de 2027. Et de rassurer : "Nous veillerons évidemment à préserver les équilibres entre l'urbain et le rural pour continuer à soutenir les projets de la ruralité."
Un mot est revenu souvent au cours de ce congrès, espoir.
"Soyons lucides mais restons porteur d'espérance car si la commune vacille, c'est tout l'édifice républicain qui s'affaiblit. Alors oui, gouvernons autrement avec courage, avec humanité, avec passion de la Corse et de ce territoire qui nous unit. Et que jamais ne s'éteigne cette conviction profonde. La commune est le cœur battant de la République" disait Jean-Jacques Ciccolini.
"Et malgré les difficultés, malgré les budgets contraints, malgré parfois le découragement, et bien nous élus de proximité, nous continuons à tenir bon" disait Alexandre Farina.
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