Le député LR sortant, Camille de Rocca Serra, arrive en tête dans la 2nde circonscription de Corse du Sud.
Les élections locales à Porto-Vecchio, comme dans la 2ème circonscription de Corse du Sud, se suivent et se ressemblent. Elles obéissent à un double rituel, désormais solidement ancré dans les habitudes locales, celui d’un duel obligé droite – nationaliste et du renversement soudain d’une situation que l’on croyait acquise. Ce 1er tour de scrutin des législatives ne déroge pas à la règle. Comme attendu, le député LR sortant, Camille de Rocca Serra, qui brigue son quatrième mandat, arrive largement en tête avec 35,99 % des suffrages, soit 9887 voix. Dans son fief de Porto-Vecchio, il creuse l’écart avec 43,25% des suffrages et plus de 500 voix d’avance contre 300 voix en 2012. Il l’emporte à Propriano avec 41,28% et dans de nombreuses communes rurales comme Bastelica, Figari, Grosseto-Prugna, Pianotolli-Caldarelli, Serra di Scopamene, Ciamannacce, Cauro, Coti-Chiavari, Lecci, Monacia d’Aullene, Pila-Canale, Quenza, Sari-Solenzara, Santa Lucia di Tallano, Zicavo… S’il gagne globalement près de 3% par rapport au scrutin de 2012, il reste, néanmoins, bien en deçà des prévisions et à seulement six points d’écart de son challenger nationaliste.
L’espoir nationaliste
Le candidat de Pè a Corsica, Paul-André Colombani, conseiller territorial et dauphin de Jean-Christophe Angelini, réalise un beau score avec 29,09% des suffrages, soit 7991 voix, mais fait moins bien que les deux listes nationalistes en 2012 qui cumulaient plus de 31% des suffrages. Mais, surtout comme en 2012, les Nationalistes, qui ont obtenu de très bons résultats dans les communes du rural, parviennent à supprimer le scénario fatal de la triangulaire, gardant ainsi une certaine marge de manœuvre pour le 2nd tour.
L’élimination de Jean-Charles Orsucci fait surgir l’espoir d’une possible victoire. La déception est grande pour le maire de Bonifacio et candidat d’En Marche qui, comme pour les territoriales, rate de peu le podium. Avec seulement 24,80% des suffrages, soit 6812 voix, il ne franchit pas la barre des 12,5%, fixée à 7500 voix, pour figurer au 2nd tour. La vague macroniste n’atteint pas plus l’Extrême Sud que les autres circonscriptions de l’île. Le pari du renouvellement, affiché par la majorité présidentielle, est un échec patent en Corse. La question, désormais, est de savoir si Jean-Charles Orsucci, proche des Nationalistes, apportera ou non son soutien à leur candidat.
La clé de l’abstention
L’enjeu clé du 2nd tour reste, là aussi, le taux d’abstention qui affiche des records : 50,98% des inscrits, soit 29 512 personnes. Moins d’un électeur sur deux s’est déplacé pour voter. L’abstention atteint 54,71% à Porto-Vecchio et plus de 5000 électeurs sur 9266. Dans le 6ème canton d’Ajaccio, elle culmine à 66,80 % : 7431 électeurs sur les 11124 inscrits ont boudé les urnes. Nul ne sait où sont passées les voix du Front National, qui avait réalisé une belle poussée avec 9,82% des suffrages en 2012, mais est, aujourd’hui, curieusement absent de la circonscription. Dans ce contexte, au final, rien n'est encore joué à Porto-Vecchio. Les Nationalistes pourraient bien aligner un troisième député avec les deux qui se profilent en Haute-Corse. Ce serait en terre Rocca-Serriste une vraie révolution ! Mais, le député sortant n’a pas dit son dernier mot. Il a montré lors du précédent scrutin qu’il ne fallait pas l’enterrer trop vite !
N.M.
L’espoir nationaliste
Le candidat de Pè a Corsica, Paul-André Colombani, conseiller territorial et dauphin de Jean-Christophe Angelini, réalise un beau score avec 29,09% des suffrages, soit 7991 voix, mais fait moins bien que les deux listes nationalistes en 2012 qui cumulaient plus de 31% des suffrages. Mais, surtout comme en 2012, les Nationalistes, qui ont obtenu de très bons résultats dans les communes du rural, parviennent à supprimer le scénario fatal de la triangulaire, gardant ainsi une certaine marge de manœuvre pour le 2nd tour.
L’élimination de Jean-Charles Orsucci fait surgir l’espoir d’une possible victoire. La déception est grande pour le maire de Bonifacio et candidat d’En Marche qui, comme pour les territoriales, rate de peu le podium. Avec seulement 24,80% des suffrages, soit 6812 voix, il ne franchit pas la barre des 12,5%, fixée à 7500 voix, pour figurer au 2nd tour. La vague macroniste n’atteint pas plus l’Extrême Sud que les autres circonscriptions de l’île. Le pari du renouvellement, affiché par la majorité présidentielle, est un échec patent en Corse. La question, désormais, est de savoir si Jean-Charles Orsucci, proche des Nationalistes, apportera ou non son soutien à leur candidat.
La clé de l’abstention
L’enjeu clé du 2nd tour reste, là aussi, le taux d’abstention qui affiche des records : 50,98% des inscrits, soit 29 512 personnes. Moins d’un électeur sur deux s’est déplacé pour voter. L’abstention atteint 54,71% à Porto-Vecchio et plus de 5000 électeurs sur 9266. Dans le 6ème canton d’Ajaccio, elle culmine à 66,80 % : 7431 électeurs sur les 11124 inscrits ont boudé les urnes. Nul ne sait où sont passées les voix du Front National, qui avait réalisé une belle poussée avec 9,82% des suffrages en 2012, mais est, aujourd’hui, curieusement absent de la circonscription. Dans ce contexte, au final, rien n'est encore joué à Porto-Vecchio. Les Nationalistes pourraient bien aligner un troisième député avec les deux qui se profilent en Haute-Corse. Ce serait en terre Rocca-Serriste une vraie révolution ! Mais, le député sortant n’a pas dit son dernier mot. Il a montré lors du précédent scrutin qu’il ne fallait pas l’enterrer trop vite !
N.M.