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Le sénateur J.-J. Panunzi et le groupe Un Soffiu Novu appellent à poursuivre le dialogue avec Paris

Affaire Pierre Alessandri


La rédaction le Samedi 1 Octobre 2022 à 20:24

Jean-Jacques Panunzi, sénateur de Corse du Sud et le groupe appellent à poursuivre le dialogue avec le gouvernement sur l'avenir institutionnel de l'île, contesté par des élus de l'Assemblée de Corse après le refus d'un aménagement de peine pour Pierre Alessandri



Le ministre de l'intérieur
Le ministre de l'intérieur
Le rejet jeudi dernier par la justice d’une nouvelle demande d’aménagement de peine de Pierre Alessandri, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Érignac, mais libérable depuis 2017, a suscité l’indignation des élus de l'Assemblée de Corse qui estiment que cela remet en cause le processus de discussions en cours avec Paris.  En réaction, le collectif de défense des prisonniers politiques L'Ora di u Ritornu a appelé les élus insulaires à suspendre les discussions avec le gouvernement, ce qu'a annoncé faire Core in Fronte. 

Mais les élus insulaires ne sont pas tous du même avis et dans un communiqué diffusé ce samedi 1er octobre le groupe de l'Assemblée de Corse Un soffiu novu, appelle a poursuivre les échanges avec Paris. 
S'ils partagent "l'incompréhension liée à cette décision", les élus du parti fondé par Laurent Marcangeli affirment  qu'ils œuvreront pour poursuivre le dialogue "conformément à ce que nous avons exprimé hier à l’occasion de la Conférence des Présidents, nous tenons à préciser que cette décision de justice ne doit en rien être une excuse pour rompre le dialogue avec le Gouvernement, dialogue qui doit permettre à la Corse de défendre son avenir et ses politiques dans des secteurs clefs comme l’économie, le foncier, l’eau, l’environnement, etc…Pour ce qui nous concerne, nous poursuivrons en ce sens." 

Un chantage qui est un non-sens
Du même avis le sénateur de Corse-du-Sud, Jean-Jacques Panunzi, qui affirme que "le chantage consistant à dire que dans ces conditions, la participation aux discussions de Beauvau serait remise en cause est un non-sens."

Pour le parlementaire qui a pourtant défendu au Sénat le rapprochement des prisonniers et plusieurs fois pris position en faveur d’une issue allant dans le sens de l’apaisement "Il n’a jamais été question que la situation de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi constitue une condition ou un préalable aux discussions. Et pour cause, détaille le sénateur dans un communiqué, la situation des prisonniers ne peut pas constituer une condition, puisque le Gouvernement n’a pas autorité sur les magistrats du siège qui, en vertu de la séparation des pouvoirs, agissent au nom de l’indépendance de la justice. On ne peut pas sans cesse revendiquer
l’état de droit et rendre responsable le Gouvernement d’une décision de
justice."


Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin est attendu dans l'île jeudi et vendredi prochains. 

Jean-Jacques Panunzi, sénateur de Corse du Sud
Jean-Jacques Panunzi, sénateur de Corse du Sud