Triste matinée sur les hauteurs de Porticcio. La fête du sport automobile a viré au drame alors que les machines disputaient la deuxième spéciale du jour, celle située entre Marato et Bellevalle au lieu dit Silvareccio. A la réception de la fameuse bosse, la Renault Clio d’un concurrent a violemment heurté le photographe qui se trouvait non loin de là. La mort a été instantanée tellement le choc a été violent. Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un tel accident se produit en rallye. Les exemples sont fort nombreux, notamment dans ce genre de condition, au sortir d’une bosse où généralement la voiture arrive à grande vitesse et la réception est parfois difficile à négocier. Personne n’a oublié le terrible accident du rallye de l’Yonne, en septembre 2000, au cours duquel Marco Massaroto avait trouvé la mort à la réception d’une bosse. Cinq personnes avaient été tuées ce jours là et neuf autres blessées.
Sécurité en rallye : la Corse aux avants postes
C’est précisément ce qui est arrivé samedi au milieu de la matinée, alors que le départ de la course avait été donné deux heures auparavant. Tout se déroulait dans les meilleures conditions avec le départ, dès le petit matin, des voitures « historiques » suivies aussitôt par les autres concurrents. Les abords des deux premières épreuves chronométrées avaient été prises d’assaut sous un chaud soleil, notamment sur le tracé de la deuxième spéciales entre Marato et et Bellevalle, deux sites emblématiques des épreuves de rallyes avec bosses et épingles qui font le bonheur des passionnés et des photographes.
Raison pour laquelle, Stéphane Giraudi, photographe professionnel depuis de longues années, avait choisi cette portion de route au lieu dit Silvareccio pour assurer ses reportages. Stéphane, en professionnel, savait ce qu’il faisait dans un métier que lui-même jugeait dangereux. Etait-il autorisé à se trouver sur les lieux ? Avait-il pris toutes les dispositions pour réaliser ses photos dans les meilleures conditions de sécurité ? Il semblerait que l’endroit avait été signalé par certains pilotes, lors des reconnaissances, pour sa dangerosité. Raison pour laquelle les organisateurs ont interdit l’accès aux abords de cette zone.
Le sport automobile est une discipline dangereuse et cela, les organisateurs d’épreuves ne cessent de le répéter, notamment en Corse où l’on connait leur sérieux. Les ASA corses ont une solide réputation dans ce domaine de la sécurité, comme on a pu le constater au fil des années et des épreuves, à l’image du Tour de Corse. Mais on ne peut pas mettre un commissaire de route ou un gendarme derrière chaque arbre ou bosse. Christian Leca et les siens ont matérialisé l’épreuve plusieurs jours avant le départ et prévenu tous les concurrents et surtout les spectateurs, de respecter scrupuleusement les consignes de sécurité. La zone faisait bien entendu partie des points noirs à éviter…
Toujours est-il qu’à la réception de la bosse, la voiture roulait vraisemblablement à vive allure et dès lors, aurait pu tout aussi bien faire une embardée ou simplement atterrir sur le talus, à l’endroit même où se trouvait la victime ? Les enquêteurs détermineront les circonstances exactes de l’accident dès lors que l’équipage de la voiture aura été entendu par les gendarmes.
La fête mécanique était totale à Porticcio
Ce drame a jeté la consternation dans la petite cité balnéaire de la Rive Sud du Golfe, habituée à ce genre de manifestation de fin d’année. Porticcio était en ébullition ce samedi matin et la fête promettait d’être une réussite totale. Tous les commerces avaient joué le jeu, les bars et restaurants s’apprêtaient à vivre une journée mécanique comme on les aime, les parkings étaient noirs de monde avec l’assistance au beau milieu de la station. En quelques minutes, la nouvelle de l’accident s’est répandue comme une traînée de poudre, jetant la consternation sur Porticcio et ses environs. L’épreuve a été immédiatement neutralisée. Pilotes et organisateurs n’avaient plus le cœur à ça et ont aussitôt décidé d’arrêter la course.
Sur les lieux de l’accident, gendarmes, pompiers, services de la préfecture et procureur de la République ont assisté au constat dressé par la gendarmerie. Les enquêteurs sont d’ailleurs restés longtemps sur place pour tenter de comprendre comment l’accident a pu se produire à la réception de la bosse. La route n’a été rouverte à la circulation qu’en milieu d’après-midi. Une enquête a été ouverte par le parquet d'Ajaccio.
Stéphane Giraudi, un mec bien !
Cela fait de nombreuses années que je connais Stéphane Giraudi, un authentique professionnel de la photo de presse qui a longtemps sillonné les routes des rallyes mais pas seulement. Il était également photographe d’art. Il a longtemps collaboré aux deux quotidiens régionaux, La Corse-Le Provençal et Corse-Matin mais aussi à de nombreux magazines de Corse et d’ailleurs comme le mensuel de l’automobile Echappement pour lequel il adressait régulièrement de superbes clichés. J’avais rendez-vous avec lui ce samedi midi. C’est triste !
Adieu l’ami.
A sa famille et aux siens, Corse Net Infos adresse ses condoléances émues.
J.-F. V.
Sécurité en rallye : la Corse aux avants postes
C’est précisément ce qui est arrivé samedi au milieu de la matinée, alors que le départ de la course avait été donné deux heures auparavant. Tout se déroulait dans les meilleures conditions avec le départ, dès le petit matin, des voitures « historiques » suivies aussitôt par les autres concurrents. Les abords des deux premières épreuves chronométrées avaient été prises d’assaut sous un chaud soleil, notamment sur le tracé de la deuxième spéciales entre Marato et et Bellevalle, deux sites emblématiques des épreuves de rallyes avec bosses et épingles qui font le bonheur des passionnés et des photographes.
Raison pour laquelle, Stéphane Giraudi, photographe professionnel depuis de longues années, avait choisi cette portion de route au lieu dit Silvareccio pour assurer ses reportages. Stéphane, en professionnel, savait ce qu’il faisait dans un métier que lui-même jugeait dangereux. Etait-il autorisé à se trouver sur les lieux ? Avait-il pris toutes les dispositions pour réaliser ses photos dans les meilleures conditions de sécurité ? Il semblerait que l’endroit avait été signalé par certains pilotes, lors des reconnaissances, pour sa dangerosité. Raison pour laquelle les organisateurs ont interdit l’accès aux abords de cette zone.
Le sport automobile est une discipline dangereuse et cela, les organisateurs d’épreuves ne cessent de le répéter, notamment en Corse où l’on connait leur sérieux. Les ASA corses ont une solide réputation dans ce domaine de la sécurité, comme on a pu le constater au fil des années et des épreuves, à l’image du Tour de Corse. Mais on ne peut pas mettre un commissaire de route ou un gendarme derrière chaque arbre ou bosse. Christian Leca et les siens ont matérialisé l’épreuve plusieurs jours avant le départ et prévenu tous les concurrents et surtout les spectateurs, de respecter scrupuleusement les consignes de sécurité. La zone faisait bien entendu partie des points noirs à éviter…
Toujours est-il qu’à la réception de la bosse, la voiture roulait vraisemblablement à vive allure et dès lors, aurait pu tout aussi bien faire une embardée ou simplement atterrir sur le talus, à l’endroit même où se trouvait la victime ? Les enquêteurs détermineront les circonstances exactes de l’accident dès lors que l’équipage de la voiture aura été entendu par les gendarmes.
La fête mécanique était totale à Porticcio
Ce drame a jeté la consternation dans la petite cité balnéaire de la Rive Sud du Golfe, habituée à ce genre de manifestation de fin d’année. Porticcio était en ébullition ce samedi matin et la fête promettait d’être une réussite totale. Tous les commerces avaient joué le jeu, les bars et restaurants s’apprêtaient à vivre une journée mécanique comme on les aime, les parkings étaient noirs de monde avec l’assistance au beau milieu de la station. En quelques minutes, la nouvelle de l’accident s’est répandue comme une traînée de poudre, jetant la consternation sur Porticcio et ses environs. L’épreuve a été immédiatement neutralisée. Pilotes et organisateurs n’avaient plus le cœur à ça et ont aussitôt décidé d’arrêter la course.
Sur les lieux de l’accident, gendarmes, pompiers, services de la préfecture et procureur de la République ont assisté au constat dressé par la gendarmerie. Les enquêteurs sont d’ailleurs restés longtemps sur place pour tenter de comprendre comment l’accident a pu se produire à la réception de la bosse. La route n’a été rouverte à la circulation qu’en milieu d’après-midi. Une enquête a été ouverte par le parquet d'Ajaccio.
Stéphane Giraudi, un mec bien !
Cela fait de nombreuses années que je connais Stéphane Giraudi, un authentique professionnel de la photo de presse qui a longtemps sillonné les routes des rallyes mais pas seulement. Il était également photographe d’art. Il a longtemps collaboré aux deux quotidiens régionaux, La Corse-Le Provençal et Corse-Matin mais aussi à de nombreux magazines de Corse et d’ailleurs comme le mensuel de l’automobile Echappement pour lequel il adressait régulièrement de superbes clichés. J’avais rendez-vous avec lui ce samedi midi. C’est triste !
Adieu l’ami.
A sa famille et aux siens, Corse Net Infos adresse ses condoléances émues.
J.-F. V.
La voiture après l'accident