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Le dernier livre de Jean-Marie Comiti raconte « Un vendredi pas très sain à Bonifacio »


Philippe Jammes le Mercredi 8 Novembre 2023 à 13:37

Après deux recueils de nouvelles et deux romans policiers en langue corse, dont U sangue di a passione, Prix du livre en langue corse de la Collectivité Territoriale de Corse 2008, voici l’auteur bonifacien dans un répertoire francophone.



Dans ce roman publié par les Editions Maia, Jean-Marie Comiti a choisi un décor qu’il connait bien : Bonifacio. Les meurtres s’y enchaînent et mettent en émoi la Cité des falaises. Les fameuses confréries paieront un lourd tribut à une semaine sainte complètement chamboulée. Deux policiers d’origine sicilienne mènent l’enquête aux côtés des gendarmes locaux bien dépassés par les événements…. Rencontre avec l’auteur…
 
- Comment l’idée de ce roman vous est-elle venue ? 
- Ce roman policier fait suite à un premier roman intitulé « Invitation au trépas » (Editions Albiana) dont l’originalité consistait à s’engager dans une dimension méditerranéenne. L’inspecteur Cordilione, policier sicilien en activité à Palerme, est amené pour les besoins d’une enquête à traverser la Sardaigne et à franchir les Bouches de Bonifacio. Il fait ainsi connaissance avec la citadelle du sud de la Corse et coopère quelques temps avec les gendarmes du lieu. L’idée répond à une demande du lectorat qui m’a demandé de donner suite aux aventures de cet étonnant inspecteur sicilien. Ainsi est né le deuxième tome où le même inspecteur revient à Bonifacio avec sa compagne pour y passer quelques jours de vacances en pleine semaine sainte. Encore une fois il est amené à coopérer avec la gendarmerie afin de résoudre plusieurs meurtres qui touchent les confréries locales et qui mettent en émoi la cité.

- Pour la 1ère fois l’histoire se déroule en Corse…
- J’ai voulu que cette histoire se déroule, contrairement à tous mes écrits précédents, en Corse et particulièrement à Bonifacio qui n’est autre que ma ville natale. Ici Bonifacio apparaît presque comme le personnage principal où on reconnaîtra des lieux, des gens, des rites religieux, des activités traditionnelles, des rivalités de toutes sortes mais aussi un esprit communautaire qui détermine une forte identité locale. Il a donc fallu articuler une intrigue qui réponde aux exigences du genre policier avec son lot de meurtres, de suspense et la présentation de la vie bonifacienne sous ses différents aspects. Mes personnages principaux, le policier Cordilione et sa compagne Lydia, se trouvent impliqués malgré eux dans une enquête compliquée.

- Des recherches, même si vous connaissiez bien les lieux … ?
- J’ai effectué un certain nombre de recherches relatives à la religiosité populaire en Corse en général et à Bonifacio en particulier. Dès lors j’ai pu décrire le déroulé de la semaine sainte à Bonifacio en y apportant quelques approfondissements dus à la création romanesque, en espérant que les Bonifaciens ne m’en tiendront pas rigueur, et évoquer la présence étonnante de nombreuses confréries qui organisent les processions et tous les rituels associés.

- Des projets ?
- Le troisième tome est déjà sous presse. Il s’intitule « Quand les langues se délient », toujours aux Editions Maïa. Mon inspecteur Cordilione aura à démêler les fils entrelacés d’une enquête difficile qui l’amène encore une fois en Corse, dans le milieu universitaire. Cette fois-ci les meurtres mettent en émoi la fac de Lettres.