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Le Sporting peine avant de se libérer face à Valenciennes !


le Samedi 17 Août 2013 à 19:03

Le Sporting a gagné. On ne lui demandait pas autre chose samedi soir. Mais qu'elle fut longue et dure à se dessiner cette victoire que Valenciennes contesta jusqu'à un quart d'heure de la fin quand Penneteau et Lala se télescopèrent devant Gianni Bruno qui n'en demandait pas tant !



Le Sporting peine avant de se libérer face à Valenciennes !
Le souvenir
Celui de l'ami Jean Stouvenot pour commencer. Avant l'entrée des deux équipes sur le terrain, le trophée perpétuant son nom à travers le monde du football qu'il a tant servi, a été rémis à Gilles Cioni. Ce sont les deux plus jeunes enfants de Jean, Marie et Bruno, qui ont procédé à la remise de l'objet d'art qui distingue depuis quelques saisons les footballeurs corses qui méritent d'être cités en exemple.
Souvenir aussi de Jean Vincent entraîneur du Sportin de Mars 1970 à Novembre 1971, décédé il y a quelques jours et hommage, à travers une minute de silence, aux proches et aux supporteurs du club affectés récemment par des deuils.


L'ambiance
Il n'y avait pratiquement plus une seule place de disponible à Furiani à l'heure où le Sporting a repris possession de son arène favorite.
Du monde donc et de l'ambiance à la faveur de retrouvailles que l'on espérait victorieuses en tout cas aussi spectaculairse que l'immense tifo déployé juste avant le coup d'envoi.
C'était beau. Ou à tout le moins à voir.


L'arbitre
Bastien Benoît, puisque c'est de lui dont il s'est agi, a sans doute été le meilleur acteur de la première période de jeu. Clairvoyant il a averti, verbalement, à bon escient puis est passé justement aux actes quand Durcoutrioux et Diakité ont dépassé les bornes.

Le match
Est-ce parce que l'on attendait beaucoup de Sporting, que Furiani se montra aussi déçu à la pause.
Sans doute.
Il est vrai qu'au terme de ces quarante-cinq minutes supplémentaires le Sporting n'avait toujours pas cadré le moinde tir et que son jeu pour le moins laborieux, ponctué d'imprécisions et de relances approximatives, ne fut pas fait pour soulever des vagues d'enthousiasme.
Normal que dans ces conditions l'on ait surtout vu en action Valenciennes au football bien plus léché et bien plus précis. Et au jeu des occasions ce furent les visiteurs, au terme de cette énième relance pour le moins hasardeuse, qui se montrèrent les plus dangereux. 
On pense notamment à cette percée de Da Silva qui a transpercé la défense bastiaise à la vitesse de l'éclair puis a obligé Landreau à effectuer, une nouvelle fois, un arrêt de grande classe pour éviter au Sporting d'être mené à Furiani.
Cette "pique" eut alors le don de remettre les bastiais un peu dans le sens de la marche et si sur son côté droit Yatabaré tenta plus d'une fois de passer derrière la défense visiteuse rien n'y fit. Même pas quand la défense de Nicolas Penneteau fit coup sur coup deux cadeaux à Khazri, incapable de profiter de ces aubaines.
Bref. On la pause on pouvait justement se gratter la tête et se poser la question de savoir comment le Sporting pouvait bien se tirer de ce mauvais pas.

Et on avait bien raison.
En tout cas ce fut encore Valenciennes qui eut l'occasion de faire parler la poudre à deux reprises.
Par Pujol tout d'abord qui n'exploita pas l'hésitation de Landreau sur ce ballon en profondeur. Par Bahebeck ensuite qui un peu avant l'heure de jeu expédiait dans la tribune Est un ballon qu'il avait mille fois le temps d'utiliser seul devant Landreau (52e).
A l'heure de jeu pourtant le Sporting donna, enfin, l'impression de sortir la tête hors de l'eau.
Avec cette tête smashée de Bruno consécutive à un bon centre de Palmieri (63e).
Puis il y eut ce télescopage entre Penneteau et Lala sur un ballon de Yatabaré.
Bruno put posément récupérer le ballon et aller marquer dans le but vide.
C'était le coup de théâtre parfait que Furiani, il faut bien l'avouer, n'espérait plus.
Et Ba, appelé dans la foulée par Frédéric Hantz, donnait habilement de l'air au Sporting en reprenant de la tête au premier poteau un centre au cordeau de Yatabaré (75e).
Et ainsi le gain du match que l'on redoutait voir échapper au Sporting revenait aux partenaires de Yannick Cahuzac.
Sacré football, va !

L'adversaire
Valenciennes qui avait déjà joué un mauvais tour au Sporting à Furiani (victoire 2-1) aurait bien pu récidiver samedi soir sans cet arrêt extraordinaire de Landreau. L'équipe de Sanchez que l'on disait handicapée par l'absence de plusieurs titulaires a, en effet, causé mille tourments au Sporting pratiquement dépassé dans tous les compartiments du jeu par un adversaire, habile à utiliser le ballon, à défendre et à relancer toujours à bon escient.
Mais Valenciennes si séduisant ne sut pas tirer profit de cette supériorité affichée pendant un long moment.
On connaît la mésaventure survenue à Penneteau et Lala. Vous aurez, aussi, relevé le coaching de Frédéric Hantz et ce but de Ba que le jeune attaquant ne doit qu'à son talent et à la persévérance de Yatabaré.
A la sortie c'est le Sporting qui a tiré les marrons du feu, lui que l'on croyait encore cuit peu après l'heure de jeu.

Le bilan
Le Sporting n'avait pas d'autre objectif que de vaincre après sa sortie ratée de Nantes. Il l'a fait au-delà de ses espérances profitant d'un beau concours de circonstance pour ouvrir son compteur buts. 3 points, une victoire inespérée et  pour le moins tirée par les cheveux, il faut bien en convenir : le bilan est positif. Mais la machine Sporting est encore en rodage. 
Il lui faudra encore du temps pour trouver son véritable rythme de croisière. En attendant il est quand même appréciable d'engranger ces trois points.
Le reste, nous le concédons, n'est que littérature !

La fiche technique

Le Sporting peine avant de se libérer face à Valenciennes !
Stade de Furiani
SCB : 2 Valenciennes : 0 (0 -0)
Buts pour le SCB : Bruno (72e), Ba (75e)
Pour Valenciennes :
Arbitre : M. Benoît
Avertissements : Ducoutrioux (32e) et Lala (68e) à Valenciennes et Diakité (34e) et Yatabaré (5èe) au SCB
Spectateurs : 15 429
SCB : 
Landreau, Diakité, Squillaci, Harek, Palmieri, Cahuzac, Sable puis Romaric (82e), Yatabare, Khazri, Bruno, Keserü puis Ba (74e) (Leca, Cioni, N'Dri, Genest, Raspentino, Maoulida)
Valenciennes :
Penneteau, Mater, Angoua, Lala, Durcoutrioux puis Le Tallec (82e), Doumbia, Enza Yamissi puis Dasilva (13e), Bahebeck, Dossevi, Pujol (Novaes, Masuaku, Traore, Chitu, Melicsohon)