Le maire de Bastia, Gilles Simeoni, entouré de deux adjoints, Michel Castellani et Jean-Louis Milani.
Effet de la chaleur oblige, c'est un Conseil municipal inhabituellement atone, mais particulièrement long, près de 4 heures et demi, qui s'est tenu, mardi soir, à Bastia. La plupart des 38 rapports présentés n'ont pas vraiment fait débat et ont été adoptés à l'unanimité. L'un des points majeurs concerne la Charte du vivre ensemble, Campà inseme ind'é un Bastia vivu, qui répond, non seulement à une promesse de campagne du candidat Gilles Simeoni, mais aussi à une problématique récurrente pendant la saison estivale. Pour éviter les conflits qui ont émaillé les étés précédents entre les nuisances causées par les activités nocturnes et le désir de tranquillité des riverains, la municipalité a décidé d'élaborer une charte et de la soumettre aux exploitants de bar, de restaurants et d'établissement de nuit. Ceux, qui y adhèrent, se verront décerner un label. Même s'il reconnaît la difficulté du problème, l'élu communiste, Francis Riolacci, se montre circonspect : « Certains commerçants ont interprété le changement d'équipe municipale comme un encouragement à augmenter les décibels ! Il faut être très attentifs aux préoccupations des riverains. Leur repos et la circulation des personnes sont un droit qui doit être respecté. Nous ne sommes pas en désaccord avec la charte. Nous verrons à l'usage ».
Une charte gagnant-gagnant
Le maire, Gilles Simeoni, qui avait, lors de la campagne électorale, organisé une table-ronde sur le sujet, affirme sa « volonté politique de trouver un équilibre entre, d'un côté, l'aspiration au dynamisme de la ville, son caractère festif, son attractivité, ses activités nocturnes et, de l'autre côté, le respect du droit à la tranquillité, au repos et au sommeil des riverains. Nous avons tiré les leçons de l'été dernier et essayer d'ajuster la réglementation avec une gestion en amont des nuisances sonores. Concernant les occupations abusives du domaine public, nous menons une politique de pédagogie. Si elle ne suffit pas, nous aurons recours à la répression ». L’objectif est de mettre en œuvre un outil innovant, déjà expérimenté dans d'autres villes comme Bordeaux ou Rennes, et de le mailler avec de nouveaux dispositifs, comme les comités de quartiers, en concertation avec les exploitants et les riverains. « Nous avons conscience qu'il y a une grande impatience et des intérêts contradictoires. L'intérêt de cette démarche est l’implication de tous. C'est gagnant-gagnant pour tout le monde ! ». Le Conseil municipal a adopté ce projet de charte qui sera soumis à concertation durant l’été, le projet finalisé sera présenté aux élus en septembre. L'opposition s'est abstenue.
Un signal fort
Une autre charte, relative, cette fois, à la responsabilité sociétale des entreprises, a été adoptée à l'unanimité. L'idée est de demander aux entreprises, qui acquièrent un terrain sur le territoire de la commune, de s’impliquer dans le développement de la ville, de privilégier l'emploi local et une politique de recrutement des jeunes dans les quartiers Sud, également de défendre la langue corse en signant la charte adoptée par la Collectivité territoriale. « C'est la première fois qu'une ville en Corse propose ce genre de charte ! C'est un signal fort que nous voulons envoyer ! », explique le 1er édile.
Un contrat unique
Adopté, également, à l'unanimité le contrat local de santé 2015-2016. Le maire salue « le premier contrat de ce genre signé par la ville, dans d'excellentes conditions » et avec l'implication d'autres partenaires. « La santé et le droit à la santé sont un enjeu fondamental et un thème opérationnel à décliner pour la ville. C'est, pour nous, un axe prioritaire et la volonté d'aller vers les personnes en souffrance, en situation d'exclusion et de difficultés d'accès aux soins. Pour la première fois en Corse, toutes les fiches d'action ont l'assurance d'être financées dès la rentrée ». Il avoue que la négociation avec l'ARS (Agence régionale de santé) a été assez « tendue ». Il annonce qu’un portail de santé sera ouvert sur le site Internet de la mairie. Un guichet unique sera installé dans les quartiers Sud pour faciliter l'accès à l'information. Francis Riolacci saisit la balle au bond et propose qu'une motion soit votée, à la prochaine séance, pour demander à l'Etat d’allouer les 30 millions € de financement promis à l'hôpital et pour protester contre les suppressions d'emplois prévus. Gilles Simeoni agrée et rappelle qu'il a, déjà, fait voter une motion en ce sens lors du dernier Conseil d'administration.
Un coûteux parking
La séance, qui ronronnait d’ennui, frémit un peu lors du vote du plan de financement du parking Gaudin, d'un montant de 15 millions €. Il donne lieu à la traditionnelle passe d'armes avec l'opposition sur les retards pris sur le calendrier de l’ancienne mandature. L’approbation d’un avenant au contrat de concession du parking du marché, attribué depuis 1993 à la société Vinci, fournit l’occasion à Gilles Simeoni de tacler ses prédécesseurs. « L’accord passé par l'ancienne municipalité est très désavantageux pour la ville. Le choix de ne pas mettre en concurrence la gestion de ce parking a coûté cher. Le contrat offrait la possibilité de remettre en cause les évolutions tarifaires de la société Vinci. Cela n'a jamais été fait ! Les places du parking du marché sont 30% plus cher que celles des parkings en régie. Pour la première fois, depuis 22 ans, l'adjoint aux finances n'a pas accepté les propositions d’augmentation tarifaire de Vinci et a négocié : Vinci proposait 6,30€ pour 3 heures, 8,10€ pour 4 heures et 9,70€ pour 5 heures. Nous avons négocié à, respectivement, 5,60€, 6,60€ et 7,80€, soit 70 cents, 1,50€ et 2,10€ en moins. C'est remarquable ! ».
Une charte gagnant-gagnant
Le maire, Gilles Simeoni, qui avait, lors de la campagne électorale, organisé une table-ronde sur le sujet, affirme sa « volonté politique de trouver un équilibre entre, d'un côté, l'aspiration au dynamisme de la ville, son caractère festif, son attractivité, ses activités nocturnes et, de l'autre côté, le respect du droit à la tranquillité, au repos et au sommeil des riverains. Nous avons tiré les leçons de l'été dernier et essayer d'ajuster la réglementation avec une gestion en amont des nuisances sonores. Concernant les occupations abusives du domaine public, nous menons une politique de pédagogie. Si elle ne suffit pas, nous aurons recours à la répression ». L’objectif est de mettre en œuvre un outil innovant, déjà expérimenté dans d'autres villes comme Bordeaux ou Rennes, et de le mailler avec de nouveaux dispositifs, comme les comités de quartiers, en concertation avec les exploitants et les riverains. « Nous avons conscience qu'il y a une grande impatience et des intérêts contradictoires. L'intérêt de cette démarche est l’implication de tous. C'est gagnant-gagnant pour tout le monde ! ». Le Conseil municipal a adopté ce projet de charte qui sera soumis à concertation durant l’été, le projet finalisé sera présenté aux élus en septembre. L'opposition s'est abstenue.
Un signal fort
Une autre charte, relative, cette fois, à la responsabilité sociétale des entreprises, a été adoptée à l'unanimité. L'idée est de demander aux entreprises, qui acquièrent un terrain sur le territoire de la commune, de s’impliquer dans le développement de la ville, de privilégier l'emploi local et une politique de recrutement des jeunes dans les quartiers Sud, également de défendre la langue corse en signant la charte adoptée par la Collectivité territoriale. « C'est la première fois qu'une ville en Corse propose ce genre de charte ! C'est un signal fort que nous voulons envoyer ! », explique le 1er édile.
Un contrat unique
Adopté, également, à l'unanimité le contrat local de santé 2015-2016. Le maire salue « le premier contrat de ce genre signé par la ville, dans d'excellentes conditions » et avec l'implication d'autres partenaires. « La santé et le droit à la santé sont un enjeu fondamental et un thème opérationnel à décliner pour la ville. C'est, pour nous, un axe prioritaire et la volonté d'aller vers les personnes en souffrance, en situation d'exclusion et de difficultés d'accès aux soins. Pour la première fois en Corse, toutes les fiches d'action ont l'assurance d'être financées dès la rentrée ». Il avoue que la négociation avec l'ARS (Agence régionale de santé) a été assez « tendue ». Il annonce qu’un portail de santé sera ouvert sur le site Internet de la mairie. Un guichet unique sera installé dans les quartiers Sud pour faciliter l'accès à l'information. Francis Riolacci saisit la balle au bond et propose qu'une motion soit votée, à la prochaine séance, pour demander à l'Etat d’allouer les 30 millions € de financement promis à l'hôpital et pour protester contre les suppressions d'emplois prévus. Gilles Simeoni agrée et rappelle qu'il a, déjà, fait voter une motion en ce sens lors du dernier Conseil d'administration.
Un coûteux parking
La séance, qui ronronnait d’ennui, frémit un peu lors du vote du plan de financement du parking Gaudin, d'un montant de 15 millions €. Il donne lieu à la traditionnelle passe d'armes avec l'opposition sur les retards pris sur le calendrier de l’ancienne mandature. L’approbation d’un avenant au contrat de concession du parking du marché, attribué depuis 1993 à la société Vinci, fournit l’occasion à Gilles Simeoni de tacler ses prédécesseurs. « L’accord passé par l'ancienne municipalité est très désavantageux pour la ville. Le choix de ne pas mettre en concurrence la gestion de ce parking a coûté cher. Le contrat offrait la possibilité de remettre en cause les évolutions tarifaires de la société Vinci. Cela n'a jamais été fait ! Les places du parking du marché sont 30% plus cher que celles des parkings en régie. Pour la première fois, depuis 22 ans, l'adjoint aux finances n'a pas accepté les propositions d’augmentation tarifaire de Vinci et a négocié : Vinci proposait 6,30€ pour 3 heures, 8,10€ pour 4 heures et 9,70€ pour 5 heures. Nous avons négocié à, respectivement, 5,60€, 6,60€ et 7,80€, soit 70 cents, 1,50€ et 2,10€ en moins. C'est remarquable ! ».
Une gestion sérieuse
L'examen du compte administratif 2014, relevant pour un quart de l'ancienne équipe et pour les trois quarts de la nouvelle équipe sortie des urnes fin mars, a un peu plus réveillé l'opposition. L’adjoint délégué aux finances et à la transparence de l’action publique, Jean-Joseph Massoni, décrit « des résultats globalement positifs » avec un budget principal à 3,258 millions € et des budgets annexes en déficit de 105 000 €. Les recettes, en diminution, représentent 46,8 millions € tandis que les dépenses maîtrisées s’élèvent à plus de 40,7 millions €. Même si l’épargne brute diminue de 3,12 millions €, la ville conserve une épargne nette positive de plus de 2,64 millions €. L’encours de la dette, qui a augmenté de 2 millions €, atteint 32, 65 millions €. « Ces bons résultats résultent d'une stratégie que nous avons mise en place sur la nécessité d'une gestion sérieuse et responsable », estime Jean-Joseph Massoni
Un manque de fairplay
A sa suite, Francis Riolacci entame son exercice favori et un long satisfecit sur la gestion de la mandature précédente : « Des indicateurs confirment la lancée positive et vertueuse sur laquelle se situe la ville depuis des années. Encore heureux ! ». Listant les projets de l'ancienne majorité, il accuse la nouvelle équipe de « vivre sur les acquis de l'ancienne majorité. Vous en tirez gloire ! » et de « manquer de fairplay » de ne pas le reconnaître. Il pointe des retards, des hésitations et des incertitudes. « 2014 a marqué des hésitations dont un certain nombre de domaines, notamment pour le parking Gaudin, des incertitudes concernant le couvent St Francois et la voie de désenclavement, et des retards, notamment sur le plan de rénovation des quartiers anciens dégradés. Ce projet considérable, dont vous mettez en œuvre l'essentiel, a un an de retard. Il y a globalement des incertitudes sur la possibilité de maintenir cette dynamique ». Revenant sur la crise à la CAB (Communauté d’agglomération de Bastia) et sur la « mauvaise ambiance » qui en découle au Conseil municipal, il fustige l'antagonisme entre les deux collectivités qui « bloque le dynamisme de la ville ».
Des noms corses
Se réjouissant, également, de la bonne tenue des comptes qu’il impute à l’équipe précédente, Jean Zuccarelli enfonce le clou et accuse la municipalité de s’être approprié les projets de l'ancienne équipe en les recouvrant d'un nom corse : « Le centre culturel des quartiers Sud s'est totalement transformé en devenant l'Alb’Oru », ironise-t-il. « Nous sommes très réservés quand nous voyons des projets renvoyés aux calendes grecques. Si le port de la Carbonite se réalise un jour, ce sera contre votre volonté ! », lance-t-il à la majorité. Il revient sur les recrutements « que vous avez opérés et que vous aurez taxés de clientélistes dans la précédente mandature ». Il glisse sur la crise de la majorité et de la CAB : « Le budget de la CAB est insincère et exécuté par un président sous tutelle ». Et demande des comptes sur des rumeurs de retrait de délégation et de transfert de personnels.
Des promesses tenues
« Ces deux interventions relèvent plus de la politique politicienne que de la gestion financière », rétorque Jean-Joseph Massoni. Le raisonnement est « spécieux » pour Michel Castellani. L’adjoint délégué à l’urbanisme et à la planification stratégique raille : « Vous savez très bien que les projets se suivent. Vous ne vous attendiez tout de même pas que nous rasions l'Alb’Oru ou que nous changions la voie douce en champ de tomates ! Nous imprimerons notre marque au fur et à mesure. Nous avons tenu nos promesses, nous sommes restés fermes sur le budget, sans dérapage. Notre ambition est totale d'équiper la ville, de la rendre plus attrayante et plus dynamique ».
Le juge de paix
Gilles Simeoni renvoie l’opposition à ses contradictions en rappelant que Francis Riolacci avait brandi, il y a un an, le compte administratif « comme le juge de paix » de l'incompétence de la nouvelle majorité. « Par quelques côtés qu'on le prenne, le compte administratif de la ville de Bastia est excellent. Les finances sont saines, malgré un contexte de crise et de réduction des dotations de l'état. L'excellence de ce compte est la traduction d'une politique volontariste que nous avons mise en œuvre pour contrecarrer le choc budgétaire qui a jeté à terre d'autres collectivités. Le juge de paix a balayé, par les chiffres, vos arguments ! ». Puis, il reprend toutes les prophéties de l'opposition pour les démonter. Sur l’augmentation des dépenses de personnels ? « 90% sont dus au choix de l'ancienne majorité, ils ont été critiqués par le préfet, mais nous les avons assumés. Il y avait 661 employés à notre arrivée, il y en a 662 ! Arrêtez de dire des contrevérités contredites par les chiffres ! »
380 places de parking !
Bastia à l'arrêt ? « Nous avons maintenu, voir augmenté, le niveau d'investissement. Soyez fair-play ! Nous avons continué les projets en les modifiant, tenu les délais et maintenu rigoureusement les financements, à la différence de l'ancienne mandature. La Voie douce, que vous avez prévue, n'est pas le Spassimare que connaissent les Bastiais ». Sur l’augmentation des impôts ? « Vous aviez tort ! Les taux n'ont pas été augmentés. L'audit a confirmé que Bastia est une ville structurellement pauvre, très dépendante des subventions extérieures ». Il liste toutes les réalisations réalisées en quelques mois, notamment au niveau du stationnement. « Comment passer sous silence qu'en quelques mois, nous avons réussi à ouvrir une aire de stationnement de 300 places en centre ville à Toga pour un coût raisonnable et une gratuité totale ! Nous l'avons fait plus rapidement que vous qui avez mis 13 ans pour construire le parking de la gare ou celui de la citadelle ! Dans quelques jours, nous ouvrirons 80 places supplémentaires à Saint François ».
Au final, le compte administratif a été voté, l'opposition s'est abstenue.
Le prochain Conseil municipal est prévu, fin juillet.
N.M.
L'examen du compte administratif 2014, relevant pour un quart de l'ancienne équipe et pour les trois quarts de la nouvelle équipe sortie des urnes fin mars, a un peu plus réveillé l'opposition. L’adjoint délégué aux finances et à la transparence de l’action publique, Jean-Joseph Massoni, décrit « des résultats globalement positifs » avec un budget principal à 3,258 millions € et des budgets annexes en déficit de 105 000 €. Les recettes, en diminution, représentent 46,8 millions € tandis que les dépenses maîtrisées s’élèvent à plus de 40,7 millions €. Même si l’épargne brute diminue de 3,12 millions €, la ville conserve une épargne nette positive de plus de 2,64 millions €. L’encours de la dette, qui a augmenté de 2 millions €, atteint 32, 65 millions €. « Ces bons résultats résultent d'une stratégie que nous avons mise en place sur la nécessité d'une gestion sérieuse et responsable », estime Jean-Joseph Massoni
Un manque de fairplay
A sa suite, Francis Riolacci entame son exercice favori et un long satisfecit sur la gestion de la mandature précédente : « Des indicateurs confirment la lancée positive et vertueuse sur laquelle se situe la ville depuis des années. Encore heureux ! ». Listant les projets de l'ancienne majorité, il accuse la nouvelle équipe de « vivre sur les acquis de l'ancienne majorité. Vous en tirez gloire ! » et de « manquer de fairplay » de ne pas le reconnaître. Il pointe des retards, des hésitations et des incertitudes. « 2014 a marqué des hésitations dont un certain nombre de domaines, notamment pour le parking Gaudin, des incertitudes concernant le couvent St Francois et la voie de désenclavement, et des retards, notamment sur le plan de rénovation des quartiers anciens dégradés. Ce projet considérable, dont vous mettez en œuvre l'essentiel, a un an de retard. Il y a globalement des incertitudes sur la possibilité de maintenir cette dynamique ». Revenant sur la crise à la CAB (Communauté d’agglomération de Bastia) et sur la « mauvaise ambiance » qui en découle au Conseil municipal, il fustige l'antagonisme entre les deux collectivités qui « bloque le dynamisme de la ville ».
Des noms corses
Se réjouissant, également, de la bonne tenue des comptes qu’il impute à l’équipe précédente, Jean Zuccarelli enfonce le clou et accuse la municipalité de s’être approprié les projets de l'ancienne équipe en les recouvrant d'un nom corse : « Le centre culturel des quartiers Sud s'est totalement transformé en devenant l'Alb’Oru », ironise-t-il. « Nous sommes très réservés quand nous voyons des projets renvoyés aux calendes grecques. Si le port de la Carbonite se réalise un jour, ce sera contre votre volonté ! », lance-t-il à la majorité. Il revient sur les recrutements « que vous avez opérés et que vous aurez taxés de clientélistes dans la précédente mandature ». Il glisse sur la crise de la majorité et de la CAB : « Le budget de la CAB est insincère et exécuté par un président sous tutelle ». Et demande des comptes sur des rumeurs de retrait de délégation et de transfert de personnels.
Des promesses tenues
« Ces deux interventions relèvent plus de la politique politicienne que de la gestion financière », rétorque Jean-Joseph Massoni. Le raisonnement est « spécieux » pour Michel Castellani. L’adjoint délégué à l’urbanisme et à la planification stratégique raille : « Vous savez très bien que les projets se suivent. Vous ne vous attendiez tout de même pas que nous rasions l'Alb’Oru ou que nous changions la voie douce en champ de tomates ! Nous imprimerons notre marque au fur et à mesure. Nous avons tenu nos promesses, nous sommes restés fermes sur le budget, sans dérapage. Notre ambition est totale d'équiper la ville, de la rendre plus attrayante et plus dynamique ».
Le juge de paix
Gilles Simeoni renvoie l’opposition à ses contradictions en rappelant que Francis Riolacci avait brandi, il y a un an, le compte administratif « comme le juge de paix » de l'incompétence de la nouvelle majorité. « Par quelques côtés qu'on le prenne, le compte administratif de la ville de Bastia est excellent. Les finances sont saines, malgré un contexte de crise et de réduction des dotations de l'état. L'excellence de ce compte est la traduction d'une politique volontariste que nous avons mise en œuvre pour contrecarrer le choc budgétaire qui a jeté à terre d'autres collectivités. Le juge de paix a balayé, par les chiffres, vos arguments ! ». Puis, il reprend toutes les prophéties de l'opposition pour les démonter. Sur l’augmentation des dépenses de personnels ? « 90% sont dus au choix de l'ancienne majorité, ils ont été critiqués par le préfet, mais nous les avons assumés. Il y avait 661 employés à notre arrivée, il y en a 662 ! Arrêtez de dire des contrevérités contredites par les chiffres ! »
380 places de parking !
Bastia à l'arrêt ? « Nous avons maintenu, voir augmenté, le niveau d'investissement. Soyez fair-play ! Nous avons continué les projets en les modifiant, tenu les délais et maintenu rigoureusement les financements, à la différence de l'ancienne mandature. La Voie douce, que vous avez prévue, n'est pas le Spassimare que connaissent les Bastiais ». Sur l’augmentation des impôts ? « Vous aviez tort ! Les taux n'ont pas été augmentés. L'audit a confirmé que Bastia est une ville structurellement pauvre, très dépendante des subventions extérieures ». Il liste toutes les réalisations réalisées en quelques mois, notamment au niveau du stationnement. « Comment passer sous silence qu'en quelques mois, nous avons réussi à ouvrir une aire de stationnement de 300 places en centre ville à Toga pour un coût raisonnable et une gratuité totale ! Nous l'avons fait plus rapidement que vous qui avez mis 13 ans pour construire le parking de la gare ou celui de la citadelle ! Dans quelques jours, nous ouvrirons 80 places supplémentaires à Saint François ».
Au final, le compte administratif a été voté, l'opposition s'est abstenue.
Le prochain Conseil municipal est prévu, fin juillet.
N.M.