Laurent Marcangeli, député-maire d'Ajaccio (Les Républicains), candidat sur la liste de José Rossi aux élections territoriales des 6 et 13 décembre 2015.
- On vous place en bonne position sur la liste de José Rossi. Le confirmez-vous ?
- Oui ! Je serai bien présent sur la liste que conduira José Rossi et qui sera dévoilée dans dix jours. J’occuperai la 5ème place.
- Qu’est-ce qui a motivé votre décision ?
- Au départ de cette campagne électorale, j’avais pris la décision, avec Sauveur Gandolfi-Scheit, d’être en support de cette liste, mais de rester en dehors. Après notre déclaration de candidature, le 6 août à Biguglia, nous avons, durant l’été, fait le tour de nos territoires respectifs. Le souhait a été clairement exprimé que nous soyons présents, personnellement, sur la liste pour apporter du poids politique et représenter nos territoires. La représentation territoriale est très importante. Il fallait, donc, que nous soyons présents dès le premier tour. C’est une première raison.
- Quelles sont les autres ?
- La deuxième raison est un choix plus personnel que j’ai fait après une réflexion consécutive aux rencontres que j’ai pu avoir. Il m’est apparu qu’il ne serait pas totalement normal que le député-maire d’Ajaccio, que je suis aujourd’hui, ne soit pas présent dans ce débat qui est capital. Il aurait été très mal compris, eu égard aux propos que j’ai tenus sur la place du pays ajaccien, de ma circonscription et de la ville d’Ajaccio dans le débat territorial, que je ne sois pas présent. La troisième raison qui m’a motivé, c’est que je veux vraiment gagner cette élection. Je veux permettre la fusion des listes de Droite au soir du premier tour et je veux m’impliquer fortement pour que cela soit réalisable. Je le fais en étant candidat.
- N’est-ce pas, également, une façon de conforter José Rossi ?
- C’est ma quatrième raison, celle qui m’avait conduit à prendre fait et cause pour José Rossi dans le cadre de cette élection. Je crois plus que jamais qu’il est l’homme de la situation pour être président du Conseil exécutif, surtout dans cette période de passage à la collectivité unique. Je ne vois pas, eu égard à son expérience et au fait qu’il n’occupe pas d’autre mandat électif, une autre personne susceptible de faire un président de l’Exécutif capable de conduire les affaires de la Corse pendant les deux années qui viennent. Toutes ces raisons m’ont convaincu d’être présent.
- Ne craignez-vous pas que le schisme de votre famille politique ne pèse lourd au soir du premier tour ?
- Je crois que vous serez davantage surprise par les schismes de la Gauche ! Le schisme de la droite est, aujourd’hui, si nous savons prendre nos responsabilités et assumer la mission qui est la nôtre, de nature à permettre l’alternance. On pourra obtenir cette alternance parce que la Gauche est divisée et elle l’est beaucoup plus profondément que ne l’est la Droite. La victoire sera la meilleure des manières de nous rassembler et de justement panser les plaies qui ont pu exister, eu égard à ce que certains appellent « un schisme », notamment au niveau du département de la Corse-du-Sud.
- Pensez-vous que votre liste sortira en tête des listes de Droite au soir du premier tour ?
- Oui ! Je vous le dis ! Elle sortira en tête.
- La vindicte du camp Rocca Serra contre vous ne faiblissant pas, est-il raisonnable d’envisager une fusion au second ?
- La fusion n’est pas une variable d’ajustement, c’est une obligation ! L’absence de fusion serait lourde de sens. Ce serait une catastrophe politique ! Je le dis très clairement : si le rassemblement de notre famille politique ne se fait pas au second tour, ce sera vraiment très lourd de conséquences. Il faut qu’aujourd’hui, chacun prenne ses responsabilités. Après avoir lu les récentes déclarations de Camille de Rocca Serra, je ne me fais plus aucun souci. Il a été très clair. Il l’a dit, répété et réitéré, à plusieurs reprises.
- La Droite fracturée ne pourra pas être en tête au soir du premier tour. Pensez-vous qu’unie, elle peut gagner au second tour ?
- Le premier tour sera, de toute manière, porteur des enseignements du second tour. Il y aura, au soir du premier tour, en additionnant les résultats obtenus par les deux listes, la possibilité pour la Droite d’être potentiellement vainqueur au second tour. Ce sera, à nous, de prendre nos responsabilités. Si tel ne devait pas être le cas, cela voudra dire que nous n’aurons pas fait une bonne campagne. A ce moment-là, on peut douter de gagner.
- On parle beaucoup des tractations de troisième tour. Certains disent même que l’élection se jouera là. Au bruit des rumeurs, ne craignez-vous pas ce troisième tour ?
- Mon analyse est différente. Au fur et à mesure que nous avancerons, cette élection se jouera au second tour. La liste, qui arrivera en tête au second tour, abritera, en son sein, le président de l’Exécutif et le président de l’Assemblée de Corse. Je pense sincèrement que ceux, qui seront en tête, même s’ils ne bénéficient que d’une majorité relative, ne seront pas empêchés par un troisième tour à rebondissements. Ce qui m’incite, encore, une fois à marteler que le rassemblement des forces de Droite permettra la victoire de la Droite au second tour, même avec une majorité relative. J’en suis persuadé.
- Comment réagissez-vous aux transfuges de droite qui ont rejoint la liste de Paul Giacobbi ou la soutiennent sotto voce ?
- Je n’ai pas de commentaires à faire sur la composition de la liste de Paul Giacobbi. Les individus, qui choisissent de s’intégrer dans une démarche politique, sont, tous, à même de pouvoir l’expliquer de leur côté. Tout le monde s’attendait à ce que la liste de Paul Giacobbi ne soit pas complètement estampillée à Gauche. Il l’avait annoncé lors de sa déclaration de candidature, cet été, à Venaco. Il n’y a rien de surprenant. Par contre, je voudrais m’adresser aux électrices et aux électeurs pour leur dire : « Ne vous laissez pas duper ! ».
- C’est-à-dire ?
- La liste de Paul Giacobbi reste la liste de la majorité sortante de Gauche qui est responsable de la situation dans laquelle se trouve la Corse aujourd’hui. Une situation qui n’est pas si florissante que ça. L’Assemblée de Corse a travaillé pendant cette mandature. C’est indéniable ! Mais de là à dire qu’elle a bien travaillé ! Je ne suis pas d’accord avec ce postulat. Je me pose simplement une question et je la pose aux Corses : « La Corse va-t-elle mieux en 2015 qu’en 2010 ? ». Ma réponse est tout naturellement : « Non ! ».
- Les résultats de la Droite nationale, le soir du premier tour, peuvent-ils, selon vous, influencer sur le score et la stratégie de la Droite corse ?
- Je suis persuadé qu’il y aura une influence du débat national. Ce fut le cas en 2010. Au-delà des vicissitudes de la vie politique corse, nous avons souffert, en 2010, d’un mouvement national très puissant en faveur de la Gauche. A la suite des élections régionales, seulement une région sur 22 est restée dans le giron de la Droite : l’Alsace. C’était déjà le cas en 2004 puisque nous faisions partie des deux dernières régions de Droite. Il y avait, à l’époque, un rejet national très fort et, aussi, une Gauche beaucoup mieux structurée sur le territoire, qui tenait, notamment, les villes de Bastia et d’Ajaccio. Aujourd’hui, la Gauche est plutôt en recul, tant au niveau corse, comme nous l’avons vu à l’occasion des derniers scrutins municipaux, qu’au niveau national.
- Pensez-vous que la vague nationale anti-Gauche annoncée atteindra la Corse ?
- Oui. Paul Giacobbi peut bien prendre sur sa liste des personnalités se revendiquant de Droite. Il n’en demeure pas moins qu’il siège sur les bancs de la Gauche à l’Assemblée nationale. Il est le soutien de François Hollande. Il a voté, depuis 2012, l’ensemble des textes proposés par les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et de Manuel Valls. Il a voté le matraquage fiscal sans précédent que nous subissons et que nos entreprises subissent depuis 2012. Il est, donc, comptable de la gestion calamiteuse du pays par la Gauche depuis 2012. Il ne peut pas se défausser en mettant sur sa liste des personnes qui, vaguement, se réclament de la famille libérale. Il est clairement de la majorité nationale qui échoue au quotidien dans le cadre de la politique menée par le gouvernement.
- A 50 jours du scrutin, quel appel lancez-vous à la Droite corse ?
- J’en appelle au sens des responsabilités de chacun. Les petites phrases, fussent-elles sibyllines, comme j’ai pu le constater dans un certain nombre d’articles et d’interventions, doivent cesser ! Nos électeurs réclament, certes, que la campagne permette à chacun de faire entendre sa voix, mais ils réclament surtout de la responsabilité et du rassemblement. Au soir du premier tour, il faudra se rassembler si on veut gagner. Il ne faut pas se tromper d’adversaire dans cette élection. Qu’on ne se trompe pas de cible : le premier adversaire reste, quand même, la majorité sortante ! Plutôt que de critiquer les uns et les autres, concentrons-nous sur les solutions que nous devons apporter à la Corse. L’augmentation du chômage est massive. Le mal-être est réel, nous le voyons sur le terrain au quotidien. Adressons-nous aux Corses et arrêtons le jeu des petites phrases et des attaques personnelles qui, de toute manière, lassent les gens et les détournent de la chose publique.
- Si vous êtes élu, siégerez-vous à l’Assemblée ?
- Je vais tenir un langage de vérité aux Corses. Je suis présent sur la liste à titre politique et même pleinement politique pour les raisons que je viens d’expliquer. Je ne siègerai pas à l’Assemblée dans cette mandature de deux années. Mais, je prends date. Je ne peux pas être absent du débat territorial. Certains articles de presse disent qu’avec Sauveur Gandolfi-Scheit, nous ne serions que de passage. C’est le cas dans d’autres listes ! N’y-a-t-il pas un Sénateur-conseiller général sur une liste ? Je rappelle que d’autres sont élus au Conseil municipal de Porto-Vecchio et ne siègent pas ! Cela a été le cas en 2008 et en 2014 pour mon collègue Camille de Rocca Serra. Notre présence suscite un certain nombre de procès d’intention. J’aimerai vraiment que l’on se concentre sur le projet que nous apportons pour la Corse et sur la critique de la mandature sortante qui, à mon avis, pourrait bien mieux nous occuper.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Oui ! Je serai bien présent sur la liste que conduira José Rossi et qui sera dévoilée dans dix jours. J’occuperai la 5ème place.
- Qu’est-ce qui a motivé votre décision ?
- Au départ de cette campagne électorale, j’avais pris la décision, avec Sauveur Gandolfi-Scheit, d’être en support de cette liste, mais de rester en dehors. Après notre déclaration de candidature, le 6 août à Biguglia, nous avons, durant l’été, fait le tour de nos territoires respectifs. Le souhait a été clairement exprimé que nous soyons présents, personnellement, sur la liste pour apporter du poids politique et représenter nos territoires. La représentation territoriale est très importante. Il fallait, donc, que nous soyons présents dès le premier tour. C’est une première raison.
- Quelles sont les autres ?
- La deuxième raison est un choix plus personnel que j’ai fait après une réflexion consécutive aux rencontres que j’ai pu avoir. Il m’est apparu qu’il ne serait pas totalement normal que le député-maire d’Ajaccio, que je suis aujourd’hui, ne soit pas présent dans ce débat qui est capital. Il aurait été très mal compris, eu égard aux propos que j’ai tenus sur la place du pays ajaccien, de ma circonscription et de la ville d’Ajaccio dans le débat territorial, que je ne sois pas présent. La troisième raison qui m’a motivé, c’est que je veux vraiment gagner cette élection. Je veux permettre la fusion des listes de Droite au soir du premier tour et je veux m’impliquer fortement pour que cela soit réalisable. Je le fais en étant candidat.
- N’est-ce pas, également, une façon de conforter José Rossi ?
- C’est ma quatrième raison, celle qui m’avait conduit à prendre fait et cause pour José Rossi dans le cadre de cette élection. Je crois plus que jamais qu’il est l’homme de la situation pour être président du Conseil exécutif, surtout dans cette période de passage à la collectivité unique. Je ne vois pas, eu égard à son expérience et au fait qu’il n’occupe pas d’autre mandat électif, une autre personne susceptible de faire un président de l’Exécutif capable de conduire les affaires de la Corse pendant les deux années qui viennent. Toutes ces raisons m’ont convaincu d’être présent.
- Ne craignez-vous pas que le schisme de votre famille politique ne pèse lourd au soir du premier tour ?
- Je crois que vous serez davantage surprise par les schismes de la Gauche ! Le schisme de la droite est, aujourd’hui, si nous savons prendre nos responsabilités et assumer la mission qui est la nôtre, de nature à permettre l’alternance. On pourra obtenir cette alternance parce que la Gauche est divisée et elle l’est beaucoup plus profondément que ne l’est la Droite. La victoire sera la meilleure des manières de nous rassembler et de justement panser les plaies qui ont pu exister, eu égard à ce que certains appellent « un schisme », notamment au niveau du département de la Corse-du-Sud.
- Pensez-vous que votre liste sortira en tête des listes de Droite au soir du premier tour ?
- Oui ! Je vous le dis ! Elle sortira en tête.
- La vindicte du camp Rocca Serra contre vous ne faiblissant pas, est-il raisonnable d’envisager une fusion au second ?
- La fusion n’est pas une variable d’ajustement, c’est une obligation ! L’absence de fusion serait lourde de sens. Ce serait une catastrophe politique ! Je le dis très clairement : si le rassemblement de notre famille politique ne se fait pas au second tour, ce sera vraiment très lourd de conséquences. Il faut qu’aujourd’hui, chacun prenne ses responsabilités. Après avoir lu les récentes déclarations de Camille de Rocca Serra, je ne me fais plus aucun souci. Il a été très clair. Il l’a dit, répété et réitéré, à plusieurs reprises.
- La Droite fracturée ne pourra pas être en tête au soir du premier tour. Pensez-vous qu’unie, elle peut gagner au second tour ?
- Le premier tour sera, de toute manière, porteur des enseignements du second tour. Il y aura, au soir du premier tour, en additionnant les résultats obtenus par les deux listes, la possibilité pour la Droite d’être potentiellement vainqueur au second tour. Ce sera, à nous, de prendre nos responsabilités. Si tel ne devait pas être le cas, cela voudra dire que nous n’aurons pas fait une bonne campagne. A ce moment-là, on peut douter de gagner.
- On parle beaucoup des tractations de troisième tour. Certains disent même que l’élection se jouera là. Au bruit des rumeurs, ne craignez-vous pas ce troisième tour ?
- Mon analyse est différente. Au fur et à mesure que nous avancerons, cette élection se jouera au second tour. La liste, qui arrivera en tête au second tour, abritera, en son sein, le président de l’Exécutif et le président de l’Assemblée de Corse. Je pense sincèrement que ceux, qui seront en tête, même s’ils ne bénéficient que d’une majorité relative, ne seront pas empêchés par un troisième tour à rebondissements. Ce qui m’incite, encore, une fois à marteler que le rassemblement des forces de Droite permettra la victoire de la Droite au second tour, même avec une majorité relative. J’en suis persuadé.
- Comment réagissez-vous aux transfuges de droite qui ont rejoint la liste de Paul Giacobbi ou la soutiennent sotto voce ?
- Je n’ai pas de commentaires à faire sur la composition de la liste de Paul Giacobbi. Les individus, qui choisissent de s’intégrer dans une démarche politique, sont, tous, à même de pouvoir l’expliquer de leur côté. Tout le monde s’attendait à ce que la liste de Paul Giacobbi ne soit pas complètement estampillée à Gauche. Il l’avait annoncé lors de sa déclaration de candidature, cet été, à Venaco. Il n’y a rien de surprenant. Par contre, je voudrais m’adresser aux électrices et aux électeurs pour leur dire : « Ne vous laissez pas duper ! ».
- C’est-à-dire ?
- La liste de Paul Giacobbi reste la liste de la majorité sortante de Gauche qui est responsable de la situation dans laquelle se trouve la Corse aujourd’hui. Une situation qui n’est pas si florissante que ça. L’Assemblée de Corse a travaillé pendant cette mandature. C’est indéniable ! Mais de là à dire qu’elle a bien travaillé ! Je ne suis pas d’accord avec ce postulat. Je me pose simplement une question et je la pose aux Corses : « La Corse va-t-elle mieux en 2015 qu’en 2010 ? ». Ma réponse est tout naturellement : « Non ! ».
- Les résultats de la Droite nationale, le soir du premier tour, peuvent-ils, selon vous, influencer sur le score et la stratégie de la Droite corse ?
- Je suis persuadé qu’il y aura une influence du débat national. Ce fut le cas en 2010. Au-delà des vicissitudes de la vie politique corse, nous avons souffert, en 2010, d’un mouvement national très puissant en faveur de la Gauche. A la suite des élections régionales, seulement une région sur 22 est restée dans le giron de la Droite : l’Alsace. C’était déjà le cas en 2004 puisque nous faisions partie des deux dernières régions de Droite. Il y avait, à l’époque, un rejet national très fort et, aussi, une Gauche beaucoup mieux structurée sur le territoire, qui tenait, notamment, les villes de Bastia et d’Ajaccio. Aujourd’hui, la Gauche est plutôt en recul, tant au niveau corse, comme nous l’avons vu à l’occasion des derniers scrutins municipaux, qu’au niveau national.
- Pensez-vous que la vague nationale anti-Gauche annoncée atteindra la Corse ?
- Oui. Paul Giacobbi peut bien prendre sur sa liste des personnalités se revendiquant de Droite. Il n’en demeure pas moins qu’il siège sur les bancs de la Gauche à l’Assemblée nationale. Il est le soutien de François Hollande. Il a voté, depuis 2012, l’ensemble des textes proposés par les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et de Manuel Valls. Il a voté le matraquage fiscal sans précédent que nous subissons et que nos entreprises subissent depuis 2012. Il est, donc, comptable de la gestion calamiteuse du pays par la Gauche depuis 2012. Il ne peut pas se défausser en mettant sur sa liste des personnes qui, vaguement, se réclament de la famille libérale. Il est clairement de la majorité nationale qui échoue au quotidien dans le cadre de la politique menée par le gouvernement.
- A 50 jours du scrutin, quel appel lancez-vous à la Droite corse ?
- J’en appelle au sens des responsabilités de chacun. Les petites phrases, fussent-elles sibyllines, comme j’ai pu le constater dans un certain nombre d’articles et d’interventions, doivent cesser ! Nos électeurs réclament, certes, que la campagne permette à chacun de faire entendre sa voix, mais ils réclament surtout de la responsabilité et du rassemblement. Au soir du premier tour, il faudra se rassembler si on veut gagner. Il ne faut pas se tromper d’adversaire dans cette élection. Qu’on ne se trompe pas de cible : le premier adversaire reste, quand même, la majorité sortante ! Plutôt que de critiquer les uns et les autres, concentrons-nous sur les solutions que nous devons apporter à la Corse. L’augmentation du chômage est massive. Le mal-être est réel, nous le voyons sur le terrain au quotidien. Adressons-nous aux Corses et arrêtons le jeu des petites phrases et des attaques personnelles qui, de toute manière, lassent les gens et les détournent de la chose publique.
- Si vous êtes élu, siégerez-vous à l’Assemblée ?
- Je vais tenir un langage de vérité aux Corses. Je suis présent sur la liste à titre politique et même pleinement politique pour les raisons que je viens d’expliquer. Je ne siègerai pas à l’Assemblée dans cette mandature de deux années. Mais, je prends date. Je ne peux pas être absent du débat territorial. Certains articles de presse disent qu’avec Sauveur Gandolfi-Scheit, nous ne serions que de passage. C’est le cas dans d’autres listes ! N’y-a-t-il pas un Sénateur-conseiller général sur une liste ? Je rappelle que d’autres sont élus au Conseil municipal de Porto-Vecchio et ne siègent pas ! Cela a été le cas en 2008 et en 2014 pour mon collègue Camille de Rocca Serra. Notre présence suscite un certain nombre de procès d’intention. J’aimerai vraiment que l’on se concentre sur le projet que nous apportons pour la Corse et sur la critique de la mandature sortante qui, à mon avis, pourrait bien mieux nous occuper.
Propos recueillis par Nicole MARI.