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L'excellence de la Corse au salon international de l'agroalimentaire


le Mercredi 22 Octobre 2014 à 23:35

La Corse, même dans un salon aussi professionnel que le Sial (Salon international de l'agroalimentaire) qui se poursuit ce jeudi encore à Villepinte, a des atouts à faire prévaloir. A partir de ce constat la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Corse avec le soutien de la CTC, via son agence du développement économique, a fait le pari de la présence d'un îlot corse au milieu d'un océan de 5 500 entreprises venues des quatre coins du monde.



On vient au Sial depuis l'Iran, de l'Australie, des Etats-Unis d'Amérique, d'Afrique, d'Outre-Mer. Et d'ailleurs. Il y a tellement de pays et de continent représentés que l'on s'y perd dans l'immense palais des expositions de Paris-Nord à Villepinte où l'on parle toutes les langues mais où l'on ne se comprend qu'à travers la qualité des produits agroalimentaires que l'on achète et que l'on vend, parce que on les apprécie.
La Corse a tenu à être présente cette année pour la seconde fois. Et ce n'est pas plus mal. Parce que comme l'estime Paul Trojani, le président de la CCI 2B elle y a sa place " il y a un avenir international pour nos productions locales dès lors que l'on se donne la peine de les promouvoir et d'accompagner nos entreprises et leurs efforts de commercialisation".

Elles ont été ainsi 16 à aller s'exposer au Sial. Certaines pour, déjà, décrocher quelques bons marchés. D'autres pour se montrer. Afin d'y revenir, sous l'impulsion de Hélène Perfettini de la CCI 2B, avec d'autres atouts dans deux ans.
Car il y aura une troisième expérience dès lors que l'on aura retenu les leçons de la seconde qui n'est pas encore achevée.
La première - et la remarque a été unanime - sera de songer à un autre emplacement différent de l'actuel, qui n'est vraiment servi par signalétique du Sial, et qui devra être davantage en prise directe avec le salon.
La seconde, même si beaucoup des 16 représentants de l'agoalimentaire insulaire ont parfaitement appliqué les règles du jeu en anticipant de plusieurs mois l'événement, consistera à travailler au prochain Sial dès que celui-ci aura fermé ses portes ce jeudi soir.
Un peu à la manière d'un "gouverner, c'est prévoir" les entreprises qui iront au prochain salon devront obligatoirement prendre des contacts en amont pour espérer les concrétiser lors de la manifestation planétaire de Villepinte.
C'est de cette façon que l'on opère ici. Et c'est de la sorte que l'on grandit pour mettre les deux pieds hors de Corse.

Le meilleur exemple, c'est sans doute Ozia la société de Luri qui produit un jus de fruit 100% naturel et sans adjonction de sucre. Avec un réel succès. Aujourd'hui elle a des "points d'appui" en Norvège, en Suède, au Danemark, en Allemagne, en Autriche et en Chine.
"Nous avons commencé le Sial en amont. Nous avons encore des rendez-vous avec des représentants étrangers 
" explique Frédéric Suberbielle.
Mais à Ozia on travaille aussi à faire fructifier ce savoir-faire au niveau national. Avec un accord en passe d'être signé avec un distributeur bordelais.
Au même stand l'entreprise Coste Caserone de Linguizzetta venue pour se faire connaître et qui a soumis son Suleone  - un vin d'apéritif ou de dessert - au wine and fool label du Sial et qui a été à deux doigts de remporter son pari…
En tout cas, c'est incontestable, Brigitte Bertrand fait dans la qualité.
Tout comme la Sarl Paisolu di Lutina et sa bière artisanale de Castagniccia qui puise son eau à 700 d'altitude.
On peut dire la même chose, aussi, de Jean-Claude Bousignon et de Gourmet and co de Saint-Florent. Ses pruneaux transformés, conservés dans l'alcool, fourrés sont à même de ravir plus d'un palais.
Un peu comme Ozia, la biscuiterie Ottavi de Borgo, qui produit biscuits et canistreilli, sucrés et salés, mais aussi de la pâte à tartiner aux noisettes, a préparé son Sial bien en amont. Et elle se présente avec dans sa carte de visite les pays vers lesquels elle exporte déjà. Et ça aide lorsque l'on fréquente ce niveau-là.

Les Vignerons d'Aghione sont venus pour se faire mieux connaitre et pour voir. Au-delà des mille et une dégustations proposées à ses visiteurs, ils ont eu la satisfaction d'une reconnaissance internationale émanant d'une Ajaccienne vivant au… Texas !
La notoriété de la société fromagère corse et son casgiu di prima scleta n'est plus à faire. Pas plus que celle de la biscuiterie d'Afa dont la réputation a franchi depuis longtemps les limites étroites de l'île. Et qui est venue la conforter et à la concrétiser dans le cadre de ce 50ème Sial !
Mais quand l'on parle de qualité peut-on omettre de citer la charcuterie Folacci d'Ocana, les fabuleuses glaces aux canistrelli de José Salge et de son Isle aux desserts de Saint-Florent ou bien encore cette autre charcuterie, l'Alziana en l'occurrence, de Bastelica et de ses pâtés de campagne, de la fromagerie Ottavi installée depuis toujours à Ghisonaccia, de la brasserie Pietra qui, avec la Rossa, a tenté une fois encore le concours Sial innovation, tous dans la lignée du discours de Paul Trojani lorsqu'il affirme : "nous devons tirer parti de nos atouts qu'ils soient patrimoniaux, environnementaux, gastronomiques ou culinaires" ?
Corsica gastronomia de Sarrola-Carcopino avec ses confitures, terrines, confiseries, A Paesana de Calvi et ses tapenades, anchoïades et ses caviars d'aubergine et de tomates et enfin Mattei Cap Corse, qui avec une nouvelle direction et une nouvelle dynamique entreprend de retrouver la place qu'elle n'aurait jamais du perdre peuvent aussi, et justement, prétendre en faire partie !
En fait cette première participation à un Sial aura appris au moins à une chose aux uns et aux autres : à se préparer pour y revenir une nouvelle fois avec, au-delà de leurs qualités que nul ne saurait nier, des arguments incontestables pour faire prospérer cette filière de l'agroalimentaire et de toutes les retombées qu'elle génère dans son sillage !