- Où en est-on aujourd'hui de la préparation de la consultation relative à la Chambre des territoires, qui aura lieu dans moins d'un mois ?
- Il y a eu un peu d'agitation au début, mais le soufflé est retombé. Il est vrai que la campagne électorale pour les maires est restreinte, avec un maximum de 360 votants. Au moment de la création des listes, j'avais pensé faire liste unique avec la Haute-Corse, avec 5 postes pour le Nord et 3 pour le Sud, en tenant compte de la différence en nombre de communes de part et d'autre. Cela n'a pas pu se concrétiser pour des raisons de places... et de personnes. Cela dit, nous sommes restés en excellents termes, Don Marc Albertini étant quelqu'un de très sérieux, et prêts à travailler ensemble.
- Y aura-t-il quand même une dimension politique dans ce scrutin... ?
- Avec l'arrivée des listes nationalistes, j'ai compris que l'affaire se politisait. Cela m'a peinée, parce que les associations des maires sont là pour défendre ce qui nous rassemble, et non pour participer à des joutes électorales qui ne servent à rien. Certains ne l'ont pas compris, d'autant plus que l'on est très pluriel, toutes tendances confondues, au sein de nos structures. Je pense qu'il vaudrait mieux que nous conservions notre énergie pour agir lorsque quelque chose qui nous concerne ne nous convient pas. L'association des maires de France arrive ainsi à faire retirer des textes par l'Assemblée nationale ou le gouvernement. Je souhaiterais que l'on n'ait que ce rôle-là.
- Beaucoup d'observateurs ont l'impression que la Chambre des territoires a été créée à la hâte...
- En fait, le travail sur la collectivité unique a été précipité. On l'a demandée, Cazeneuve a dit « chiche ! » et il a fallu se dépêcher à tout prix. On se rend compte aujourd'hui que tout cela a été quelque peu impréparé et est loin d'être parfait, surtout au niveau des fusions. Prenons l'exemple des SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) : il y en a deux, pourquoi ? Parce qu'il y a deux préfets. Dans un souci de mutualiser les moyens, on va créer un super SDIS destiné à réguler l'ensemble. On est plus dans la dépense que dans l'économie ! La Chambre des territoires, d'après moi, préfigurait un pays, en gros l'équivalent local d'un Sénat. Mais on lui a donné comme président, celui de l'Exécutif, ce qui est surprenant. De plus, avec les membres de l'Exécutif, les représentants des groupes, la Corse-du-Sud n'est pratiquement pas représentée.
- Cette chambre n'est-elle pas au fond une coquille vide, sans réel pouvoir autre que consultatif ?
- Si la coquille est vide, c'est à nous de la remplir, d'agir sur ce qui, selon nous, va ou ne va pas dans un dialogue avec l'Exécutif. Notre but est de porter l'expression des territoires, ce que faisaient naguère les conseils départementaux qui apportaient savoir-faire et soutien aux maires. A nous de reprendre cette parole, en mettant l'accent sur la défense des territoires ruraux, en sachant argumenter à la fois sur la protection de l'environnement et le développement. Cette chambre, ce sera une union de bonnes volontés. Les maires, quelle que soit leur étiquette politique, parlent la même langue. Sur les problèmes d'eau ou de déchets, ce sont eux qui sont en première ligne et peuvent devenir une force de proposition. Faisons cette élection et mettons-nous vite au travail.
- Il y a eu un peu d'agitation au début, mais le soufflé est retombé. Il est vrai que la campagne électorale pour les maires est restreinte, avec un maximum de 360 votants. Au moment de la création des listes, j'avais pensé faire liste unique avec la Haute-Corse, avec 5 postes pour le Nord et 3 pour le Sud, en tenant compte de la différence en nombre de communes de part et d'autre. Cela n'a pas pu se concrétiser pour des raisons de places... et de personnes. Cela dit, nous sommes restés en excellents termes, Don Marc Albertini étant quelqu'un de très sérieux, et prêts à travailler ensemble.
- Y aura-t-il quand même une dimension politique dans ce scrutin... ?
- Avec l'arrivée des listes nationalistes, j'ai compris que l'affaire se politisait. Cela m'a peinée, parce que les associations des maires sont là pour défendre ce qui nous rassemble, et non pour participer à des joutes électorales qui ne servent à rien. Certains ne l'ont pas compris, d'autant plus que l'on est très pluriel, toutes tendances confondues, au sein de nos structures. Je pense qu'il vaudrait mieux que nous conservions notre énergie pour agir lorsque quelque chose qui nous concerne ne nous convient pas. L'association des maires de France arrive ainsi à faire retirer des textes par l'Assemblée nationale ou le gouvernement. Je souhaiterais que l'on n'ait que ce rôle-là.
- Beaucoup d'observateurs ont l'impression que la Chambre des territoires a été créée à la hâte...
- En fait, le travail sur la collectivité unique a été précipité. On l'a demandée, Cazeneuve a dit « chiche ! » et il a fallu se dépêcher à tout prix. On se rend compte aujourd'hui que tout cela a été quelque peu impréparé et est loin d'être parfait, surtout au niveau des fusions. Prenons l'exemple des SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) : il y en a deux, pourquoi ? Parce qu'il y a deux préfets. Dans un souci de mutualiser les moyens, on va créer un super SDIS destiné à réguler l'ensemble. On est plus dans la dépense que dans l'économie ! La Chambre des territoires, d'après moi, préfigurait un pays, en gros l'équivalent local d'un Sénat. Mais on lui a donné comme président, celui de l'Exécutif, ce qui est surprenant. De plus, avec les membres de l'Exécutif, les représentants des groupes, la Corse-du-Sud n'est pratiquement pas représentée.
- Cette chambre n'est-elle pas au fond une coquille vide, sans réel pouvoir autre que consultatif ?
- Si la coquille est vide, c'est à nous de la remplir, d'agir sur ce qui, selon nous, va ou ne va pas dans un dialogue avec l'Exécutif. Notre but est de porter l'expression des territoires, ce que faisaient naguère les conseils départementaux qui apportaient savoir-faire et soutien aux maires. A nous de reprendre cette parole, en mettant l'accent sur la défense des territoires ruraux, en sachant argumenter à la fois sur la protection de l'environnement et le développement. Cette chambre, ce sera une union de bonnes volontés. Les maires, quelle que soit leur étiquette politique, parlent la même langue. Sur les problèmes d'eau ou de déchets, ce sont eux qui sont en première ligne et peuvent devenir une force de proposition. Faisons cette élection et mettons-nous vite au travail.
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