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Jean-Martin Mondoloni : « Conscients de gêner le landerneau, nous serons candidats ! »


Nicole Mari le Mercredi 13 Mai 2015 à 19:40

Querelle d’investiture pour les prochaines élections territoriales entre José Rossi et Camille de Rocca Serra, duel désastreux entre Marcel Francisci et Jean-Jacques Panunzi pour la présidence du Conseil général de Corse du Sud, crise d’ego bastiaise… Le camp libéral insulaire n’en finit pas de se déchirer dans des guerres meurtrières de chefs et de tranchées. Réaction pour Corse Net Infos de Jean-Martin Mondoloni, en rupture de ban avec des pratiques qu’il continue de juger obsolètes et sclérosantes. Le leader d’Une Nouvelle Corse en profite pour réaffirmer sa candidature au scrutin régional de décembre.



Jean-Martin Mondoloni, leader d'Une Nouvelle Corse.
Jean-Martin Mondoloni, leader d'Une Nouvelle Corse.
- Que pensez-vous de l'attitude de la Commission d'investiture UMP qui n'arrive pas à trancher entre deux candidatures et refile le problème aux militants corses ?
- Comment un grand parti comme l’UMP peut il s’adonner à des pratiques aussi occultes en 2015 ? C’est confondant de penser que quelques personnes qui ne connaissent rien à la Corse soient en capacité de désigner un chef de file. Apres 2010 et sa rocambolesque série de ratés, on avait cru ce temps révolu. Quand ces comédies d’investiture vont-elles cesser ? Quand comprendra-t-on que la légitimité se trouve en Corse et pas à Paris ! J ai toujours dit « A élection nationale, parti national. A élection régionale, parti régional ». Je n’en dévie pas !

- Que vous inspire les guerres de chefs à droite, tant au Nord comme au Sud ?
- On n’en peut plus des combats à répétition ! Ces querelles de chefs laissent des traces durables quand elles ne prennent pas appui sur des combats d’idée. Ce qui s’est passé au Conseil général de Corse du Sud est lamentable et ravageur pour les électeurs qui ne comprennent pas qu’on puisse évincer quelqu’un de méritant sur la seule base d’une ambition personnelle.

- Cela vous conforte-t-il dans l'idée de présenter votre candidature en solo ?
- Les évènements récents me confortent dans l’idée que le temps est venu de renouveler les pratiques. Ce n’est pas un hasard si mes amis et moi-même avons baptisé notre mouvement « Une Nouvelle Corse ». Les mêmes causes produisant les mêmes effets. La droite et plus généralement la Corse ne peuvent gagner sans un aggiornamento et sans l’émergence de nouveaux talents. Ils sont nombreux en Corse, mais force est de constater que le système de gouvernance de droite ne leur offre pas beaucoup d’oxygène. Alors oui, je l’affirme, mes amis et moi-même, conscients de gêner le landerneau, nous serons candidats !

- Avez-vous été approché ou êtes-vous en discussion pour intégrer une liste libérale ?
- Les questions des stratégies et des ralliements sont dans l’air du temps. A l’attentisme ou aux combinaisons, je préfère la clarté d’un engagement sur la base d’idées, de projets et d’hommes neufs.

- Avec plusieurs listes à droite, n'y-a-t-il pas un risque d'échec à la clé ?
- Je ne connais pas d’aventures sans risques ! Je pourrais, comme beaucoup le font, courtiser ou surenchérir pour glaner un strapontin. Mais, fort de soutiens fidèles et de convictions bien chevillées, je fais le choix d’une candidature qui donnera une bouffée d’air frais à ce scrutin.
Pour ce qui est de la Real politique, rendez-vous le soir des résultats !
 
Propos recueillis par Nicole MARI.