Interpellations dans le milieu nationaliste : un mineur transféré à Paris

Lundi, huit personnes suspectées d’appartenir à la Ghjuventù Clandestina Corsa (GCC) avaient été interpellées en région ajaccienne, à Propriano, Bastia et Corte, dans le cadre d’une enquête diligentée par le Parquet National Antiterroriste (PNAT). Alors que Sampieru Andreani, cadre de Corsica Libera, a été libéré après son interrogatoire mercredi soir, les sept autres personnes étaient toujours en garde à vue ce jeudi dans les locaux des commissariats d'Ajaccio et de Bastia.

Selon Sulidarità, un mineur de 16 ans aurait été transféré à Paris ce vendredi 30 juin afin d'être entendu par la sous-direction antiterroriste. L'association de défense des prisonniers politiques dénonce les méthodes employées, "Lisandru, fils de notre Militant Manu, a été transféré à Paris. Sa famille a été prévenue au dernier miment alors que la présence d'un témoin majeur est requise. Cette opération menée par la police s'apparente à de la torture blanche, au mépris des règles habituelles de droits concernant les enfants." lit-on dans un post Facebook.

Sur les réseaux sociaux Corsica Libera qui dénonce "le silence assourdissant des élus de la Corse et notamment de son exécutif" dans cette affaire, indique que d'autres mineurs ont été transféré à Paris "La police coloniale française transfère ce matin à Paris des mineurs dans le cadre des interpellations de ces derniers heures. Il leur est simplement reproché l’engagement de leur famille au service de la Corse."