Les grevistes
« Il est urgent d’augmenter nos salaires » explique Jean-Jacques Chauchard, délégué syndical CGT de l’établissement spécialisé dans le bricolage. « La dernière augmentation du SMIC d’août amoindrit de façon très importante l’écart avec les salaires de la moitié des salariés de la catégorie employés. Malgré les revendications répétées de la CGT depuis début août, la direction reste sourde aux demandes des salariés, en renvoyant systématiquement aux Négociations Annuelles Obligatoires de fin d’année. Aujourd’hui on est face à un monologue de notre part plutôt qu’un dialogue. La direction rejette les demandes d’une prime de pouvoir d’achat plus importante que celle décidée unilatéralement et plus en adéquation avec la cherté de la vie »
Autre motif qui fâche la CGT, les conditions de travail. « Durant les travaux de remodeling du magasin, la qualité de vie au travail est une notion que semble avoir oublié la direction. Bruit intense et répété, vapeurs d’hydrocarbures, poussières toxiques de béton, fatigue, stress, chaleur, difficultés rencontrées avec une clientèle mécontente, ont été et sera encore pour plusieurs mois le quotidien des salariés. Un management parfois autoritaire et intransigeant de certains impacte tout autant notre bien-être au travail, le salarié se sentant par-là peu considéré et peu écouté. Malgré diverses pressions on a décidé de se mettre en grève».
Parmi les autres revendications : une politique salariale plus en adéquation avec les exigences patronales, la reconnaissance du travail par une augmentation de salaire générale et pour tous de 5% et un retour à une qualité de vie au travail
La position de la direction
Consultée, Marie-France Giovannangeli, directrice du magasin fait certaines mises au point : « Cette grève est pour moi injustifiée puisqu’il y aura les négociations annuelles fin novembre. Existe c’est vrai une grosse angoisse au niveau des salaires et la perte du pouvoir d’achat d’autant plus accentuée en Corse avec le prix des logements et de l’essence. Mais Leroy Merlin a pris sa part dans cette crise avec en janvier une augmentation des salaires de l’ordre de 3,5 à 4%. Les deux premiers niveaux de la grille ont été revalorisés. Aucun CDI n’est au SMIC. Toujours pour faire face à l’inflation, la direction a attribué fin août une prime de 250 € pour toutes les catégories. Fin novembre on en saura plus sur l’inflation et on pourra débattre des évolutions du SMIC et aussi de la situation de l’entreprise. J‘ajoute que fin juillet on a versé 1150 € de prime d’intéressement et même si notre activité est en baisse de 10% en raison des travaux. Quant aux conditions de travail, on a renforcé l’effectif avec 6 intérimaires pour aider l’équipe en place. On a aussi réalisé un local social avec salle de pause pour les employés ».
En fin d’après midi Direction et syndicat CGT se sont retrouvés autour d’une table mais chaque partie a campé sur ses positions. «Dans ces conditions nous avons décidé de poursuivre le mouvement mardi et nous serons de nouveau rassemblés devant le magasin » déclarait Jean-Jacques Chauchard de la CGT en sortant de la réunion.
Autre motif qui fâche la CGT, les conditions de travail. « Durant les travaux de remodeling du magasin, la qualité de vie au travail est une notion que semble avoir oublié la direction. Bruit intense et répété, vapeurs d’hydrocarbures, poussières toxiques de béton, fatigue, stress, chaleur, difficultés rencontrées avec une clientèle mécontente, ont été et sera encore pour plusieurs mois le quotidien des salariés. Un management parfois autoritaire et intransigeant de certains impacte tout autant notre bien-être au travail, le salarié se sentant par-là peu considéré et peu écouté. Malgré diverses pressions on a décidé de se mettre en grève».
Parmi les autres revendications : une politique salariale plus en adéquation avec les exigences patronales, la reconnaissance du travail par une augmentation de salaire générale et pour tous de 5% et un retour à une qualité de vie au travail
La position de la direction
Consultée, Marie-France Giovannangeli, directrice du magasin fait certaines mises au point : « Cette grève est pour moi injustifiée puisqu’il y aura les négociations annuelles fin novembre. Existe c’est vrai une grosse angoisse au niveau des salaires et la perte du pouvoir d’achat d’autant plus accentuée en Corse avec le prix des logements et de l’essence. Mais Leroy Merlin a pris sa part dans cette crise avec en janvier une augmentation des salaires de l’ordre de 3,5 à 4%. Les deux premiers niveaux de la grille ont été revalorisés. Aucun CDI n’est au SMIC. Toujours pour faire face à l’inflation, la direction a attribué fin août une prime de 250 € pour toutes les catégories. Fin novembre on en saura plus sur l’inflation et on pourra débattre des évolutions du SMIC et aussi de la situation de l’entreprise. J‘ajoute que fin juillet on a versé 1150 € de prime d’intéressement et même si notre activité est en baisse de 10% en raison des travaux. Quant aux conditions de travail, on a renforcé l’effectif avec 6 intérimaires pour aider l’équipe en place. On a aussi réalisé un local social avec salle de pause pour les employés ».
En fin d’après midi Direction et syndicat CGT se sont retrouvés autour d’une table mais chaque partie a campé sur ses positions. «Dans ces conditions nous avons décidé de poursuivre le mouvement mardi et nous serons de nouveau rassemblés devant le magasin » déclarait Jean-Jacques Chauchard de la CGT en sortant de la réunion.
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