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Gilles Simeoni décline l’invitation d’un tête à tête avec Emmanuel Macron


Nicole Mari le Mardi 19 Février 2019 à 19:44

Le président de la République, Emmanuel Macron, avait convié le président du Conseil exécutif de la Collectivité de Corse (CdC), Gilles Simeoni, a un entretien en tête-à-tête, mercredi à 18 heures à l’Elysée, en marge de sa rencontre avec les présidents des Conseils départementaux. Une invitation inattendue, très surprenante en l’état des relations tendues entre le pouvoir corse et Paris, et qui, selon toute vraisemblance, n’avait pour objet que de déminer la visite annoncée en mars du président Macron dans l’île. Dans un communiqué, Gilles Simeoni a décliné l’invitation, la jugeant inopportune, sans pour autant refuser le dialogue. Il propose, à la place, un échange téléphonique qui a été accepté par l’Elysée.



Le président de l'Exécutif corse, Gilles Simeoni.
Le président de l'Exécutif corse, Gilles Simeoni.
Voici le communiqué de Gilles Simeoni :
 
« J’ai été invité par le Président de la République à un entretien en tête-à-tête à l’Elysée, proposé pour le mercredi 20 février 2019 à 18 heures. J’ai remercié le Président pour cette invitation par l’intermédiaire de son Directeur de cabinet Patrick Strzoda. Tout en confirmant ma disponibilité totale pour un véritable dialogue, j’ai cependant indiqué qu’il m’était impossible de répondre favorablement, en l’état, à cette invitation. En effet, et d’une part, de nombreuses demandes et attentes portées par la majorité territoriale nationaliste, et validées par le suffrage universel, n’ont malheureusement rencontré jusqu’à aujourd’hui qu’indifférence, refus, voire mépris.  Par ailleurs et d’autre part, au-delà de la situation de blocage politique ainsi créée, la Corse connaît aujourd’hui une crise économique, sociale, culturelle et sociétale d’une gravité extrême. La conjonction de ces données impose, à mon sens, des réponses fortes, innovantes, susceptibles de recréer un lien de confiance entre tous les acteurs. Dans ce contexte, la rencontre avec le Président de la République, si elle doit avoir lieu, ne peut se limiter à une visite protocolaire ou à la reconduction d’un constat de désaccord. Elle doit au contraire permettre, pour faire sens, d’acter ensemble des avancées et des perspectives concrètes, dans tous les domaines : politique et institutionnel, mais aussi ceux de la vie quotidienne. Nous avons donc convenu d’avoir, dès demain, un échange téléphonique aussi exhaustif que nécessaire, pour explorer le champ des possibles à cet égard. Cet entretien téléphonique a vocation, s’il débouche sur des avancées significatives, à se prolonger d’une rencontre qui pourrait se tenir en amont de la venue du Président de la République en Corse, prévue pour le mois de mars ».