Patrick Bayeux, expert auprès des collectivités locales en matière de politique sportive, Gilles Simeoni, maire de Bastia et vice-président de la CAB en charge de la politique sportive, François Tatti, président de la CAB, Jean-Jacques Padovani, maire de San Martino-di-Lota et vice-président chargé des équipements structurants.
- Pourquoi avez-vous missionné une expertise avant d’élaborer la politique sportive de la CAB ?
- Nous avions la certitude fondatrice que la politique sportive est un enjeu essentiel pour la ville de Bastia et pour l’ensemble de la CAB. Le sport est un facteur de santé, de bien-être, de cohésion sociale, d’intégration, de notoriété, de développement économique, d’attractivité des territoires… Nous avons essayé d’en faire une priorité. Dans cette perspective, j’ai participé à un colloque consacré à la définition des politiques sportives dans le nouvel environnement juridique et financier actuel. Patrick Bayeux était l’un des intervenants. Par une relation commune, j’ai fait sa connaissance. Nous avons beaucoup parlé. Il m’a parlé de sport. Je lui ai parlé de Bastia, de la CAB et de la Corse. Il est venu sur place et a été enchanté par l’île, la ville et les potentialités du territoire. J’ai proposé à mes collègues de la CAB, notamment au président François Tatti, de le solliciter pour une mission d’expertise. Ce qu’il a accepté.
- Quel était l’enjeu de cette expertise ?
- Patrick Bayeux nous a fourni un document exceptionnel d’aide à la décision autant au plan technique qu’au plan prospectif avec un diagnostic des infrastructures, des forces, des faiblesses et des potentialités du territoire. Nous avons mis en forme ce que nous considérons être des priorités en termes de politique sportive. Nous allons décliner de façon très opérationnelle la méthode de concertation et de transparence que nous souhaitons mettre en œuvre de façon globale. Ce débat était une première étape pour, à la fois, avoir un contact direct avec tous les acteurs du monde sportif, leur présenter Patrick Bayeux et son travail, ainsi que les premières orientations.
- Quelle sera la 2ème étape ?
- Nous allons, maintenant, dans une deuxième étape, distribuer un questionnaire pour recueillir le sentiment de tous les acteurs du sport : les clubs, les associations, mais également les personnes non licenciées qui représentent la majorité des pratiquants sportifs. Une nouvelle réunion est prévue le 7 octobre avec des ateliers de travail. Avant la fin de l’année, se tiendra une réunion plénière, un séminaire, qui nous permettra de valider, tous ensemble, les élus, les personnels administratifs et les acteurs du sport, une politique sportive que nous mettrons en œuvre dans les semaines, les mois et les années à-venir.
- Les attentes exprimées pendant le débat sont légion, variées et spécifiques en fonction des disciplines sportives. N’êtes-vous pas un peu effrayé par l’ampleur de la tâche ?
- C’est précisément parce que la tâche est immense qu’il faut se doter d’une méthode rigoureuse et d’objectifs validés, poursuivis et, si possible, atteints en commun. Sans polémiquer, nous avons hérité d’une situation qui comporte certains aspects positifs, mais aussi de nombreux aspects négatifs, d’abord au niveau des infrastructures. Patrick Bayeux a pointé un certain nombre de carences, y compris en termes de sécurité, et, de façon plus générale, un vieillissement très conséquent du parc global des infrastructures. La plupart des infrastructures de la CAB ont été construites dans les années 70 alors que, dans les autres collectivités en Corse et en France, elles ont été construites dans les années 90. A l’évidence aussi, il y a eu un défaut de conception d’une politique sportive globale.
- Justement, quelle politique comptez-vous mettre en place ?
- Nous avons beaucoup de travail et de choses à mettre en place. Nous avons une relation de partenariat à construire avec les clubs sportifs qui ne doivent pas considérer simplement la collectivité publique comme un guichet de subvention. Il faut sortir de la logique de guichet et de subventions pour aller vers une vraie logique de projets partagés. C’est tout le sens de la politique que nous allons mettre en œuvre.
- Des clubs sportifs ont pointé des urgences, notamment au niveau de la sécurité des installations. Qu’allez-vous faire pour y remédier ?
- Ce sont des points qu’il faut traiter en priorité absolue ! Il faut, bien sûr, sécuriser les équipements, y compris en termes de responsabilité. Cette question de sécurité peut engager la responsabilité du maire de la commune sur laquelle l’établissement est situé ou du président de la CAB en tant que propriétaire des infrastructures. Il y a, aussi, d’autres travaux à faire. Le problème est que les enveloppes budgétaires ne sont pas extensibles. Elles ont même plutôt tendance à se réduire de façon drastique. Il faudra établir des priorités. Pour que celles-ci soient comprises et partagées, il faut les négocier et les expliquer aux utilisateurs des infrastructures. C’est, aussi, un des aspects du dialogue que nous engageons.
- Patrick Bayeux a été étonné que le capital nature de la CAB soit si peu exploité. Qu’en pensez-vous ?
- Pour moi, ce n’est pas un étonnement, mais un constat que nous avons fait, depuis longtemps, collectivement et de façon non polémique. On sait et on a répété à l’envie que Bastia et la CAB ont des atouts majeurs, exceptionnels en termes de capital nature avec la mer, les plages, la proximité d’une nature qui se prête à toutes les activités de plein air... Maintenant, il est important de regarder, non pas hier, mais aujourd’hui et demain. Un des enjeux forts de cette mandature est de mettre en valeur ces atouts dans le cadre d’une politique d’ensemble.
- D’ici à la fin de l’année, pensez-vous avoir achevé de définir les grandes lignes de votre action ?
- D’ici à la fin de l’année, notre objectif, que nous allons nous donner les moyens d’atteindre, est de définir notre politique sportive et de commencer à l’appliquer.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Nous avions la certitude fondatrice que la politique sportive est un enjeu essentiel pour la ville de Bastia et pour l’ensemble de la CAB. Le sport est un facteur de santé, de bien-être, de cohésion sociale, d’intégration, de notoriété, de développement économique, d’attractivité des territoires… Nous avons essayé d’en faire une priorité. Dans cette perspective, j’ai participé à un colloque consacré à la définition des politiques sportives dans le nouvel environnement juridique et financier actuel. Patrick Bayeux était l’un des intervenants. Par une relation commune, j’ai fait sa connaissance. Nous avons beaucoup parlé. Il m’a parlé de sport. Je lui ai parlé de Bastia, de la CAB et de la Corse. Il est venu sur place et a été enchanté par l’île, la ville et les potentialités du territoire. J’ai proposé à mes collègues de la CAB, notamment au président François Tatti, de le solliciter pour une mission d’expertise. Ce qu’il a accepté.
- Quel était l’enjeu de cette expertise ?
- Patrick Bayeux nous a fourni un document exceptionnel d’aide à la décision autant au plan technique qu’au plan prospectif avec un diagnostic des infrastructures, des forces, des faiblesses et des potentialités du territoire. Nous avons mis en forme ce que nous considérons être des priorités en termes de politique sportive. Nous allons décliner de façon très opérationnelle la méthode de concertation et de transparence que nous souhaitons mettre en œuvre de façon globale. Ce débat était une première étape pour, à la fois, avoir un contact direct avec tous les acteurs du monde sportif, leur présenter Patrick Bayeux et son travail, ainsi que les premières orientations.
- Quelle sera la 2ème étape ?
- Nous allons, maintenant, dans une deuxième étape, distribuer un questionnaire pour recueillir le sentiment de tous les acteurs du sport : les clubs, les associations, mais également les personnes non licenciées qui représentent la majorité des pratiquants sportifs. Une nouvelle réunion est prévue le 7 octobre avec des ateliers de travail. Avant la fin de l’année, se tiendra une réunion plénière, un séminaire, qui nous permettra de valider, tous ensemble, les élus, les personnels administratifs et les acteurs du sport, une politique sportive que nous mettrons en œuvre dans les semaines, les mois et les années à-venir.
- Les attentes exprimées pendant le débat sont légion, variées et spécifiques en fonction des disciplines sportives. N’êtes-vous pas un peu effrayé par l’ampleur de la tâche ?
- C’est précisément parce que la tâche est immense qu’il faut se doter d’une méthode rigoureuse et d’objectifs validés, poursuivis et, si possible, atteints en commun. Sans polémiquer, nous avons hérité d’une situation qui comporte certains aspects positifs, mais aussi de nombreux aspects négatifs, d’abord au niveau des infrastructures. Patrick Bayeux a pointé un certain nombre de carences, y compris en termes de sécurité, et, de façon plus générale, un vieillissement très conséquent du parc global des infrastructures. La plupart des infrastructures de la CAB ont été construites dans les années 70 alors que, dans les autres collectivités en Corse et en France, elles ont été construites dans les années 90. A l’évidence aussi, il y a eu un défaut de conception d’une politique sportive globale.
- Justement, quelle politique comptez-vous mettre en place ?
- Nous avons beaucoup de travail et de choses à mettre en place. Nous avons une relation de partenariat à construire avec les clubs sportifs qui ne doivent pas considérer simplement la collectivité publique comme un guichet de subvention. Il faut sortir de la logique de guichet et de subventions pour aller vers une vraie logique de projets partagés. C’est tout le sens de la politique que nous allons mettre en œuvre.
- Des clubs sportifs ont pointé des urgences, notamment au niveau de la sécurité des installations. Qu’allez-vous faire pour y remédier ?
- Ce sont des points qu’il faut traiter en priorité absolue ! Il faut, bien sûr, sécuriser les équipements, y compris en termes de responsabilité. Cette question de sécurité peut engager la responsabilité du maire de la commune sur laquelle l’établissement est situé ou du président de la CAB en tant que propriétaire des infrastructures. Il y a, aussi, d’autres travaux à faire. Le problème est que les enveloppes budgétaires ne sont pas extensibles. Elles ont même plutôt tendance à se réduire de façon drastique. Il faudra établir des priorités. Pour que celles-ci soient comprises et partagées, il faut les négocier et les expliquer aux utilisateurs des infrastructures. C’est, aussi, un des aspects du dialogue que nous engageons.
- Patrick Bayeux a été étonné que le capital nature de la CAB soit si peu exploité. Qu’en pensez-vous ?
- Pour moi, ce n’est pas un étonnement, mais un constat que nous avons fait, depuis longtemps, collectivement et de façon non polémique. On sait et on a répété à l’envie que Bastia et la CAB ont des atouts majeurs, exceptionnels en termes de capital nature avec la mer, les plages, la proximité d’une nature qui se prête à toutes les activités de plein air... Maintenant, il est important de regarder, non pas hier, mais aujourd’hui et demain. Un des enjeux forts de cette mandature est de mettre en valeur ces atouts dans le cadre d’une politique d’ensemble.
- D’ici à la fin de l’année, pensez-vous avoir achevé de définir les grandes lignes de votre action ?
- D’ici à la fin de l’année, notre objectif, que nous allons nous donner les moyens d’atteindre, est de définir notre politique sportive et de commencer à l’appliquer.
Propos recueillis par Nicole MARI
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Expert auprès des collectivités locales en matière de politique sportive, Patrick Bayeux a été chargé par la nouvelle équipe municipale de Bastia et le nouveau conseil de la CAB (Communauté d’agglomération de Bastia), d’une mission d’expertise.
A suivre, demain, l'interview de François Tatti, président de la CAB.
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