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France-Alzheimer de Corse-du-Sud : L’appel à l’aide de la présidente


Lydie Colonna le Samedi 8 Février 2014 à 18:42

C’est un véritable appel au secours que lancent Marie-Josée Joly, présidente de France Alzheimer de Corse-du-sud et Carine Spano, secrétaire de l’association. Désespérées, découragées, comme une bouteille jetée à la mer, elles s’en remettent à toutes les personnes, structures ou politiques susceptibles de faciliter leur recherche d’un local digne pour recevoir les malades et leur famille.



Marie-Josée Joly et Carine Spano
Marie-Josée Joly et Carine Spano
France-Alzheimer est une association d’utilité publique, la seule dans le domaine de la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées. L’union nationale des associations de la maladie d’Alzheimer, c’est une centaine d’associations en France. Chacune apporte une aide de proximité et des renseignements locaux propres à chaque département. L’objectif principal est de venir en aide aux malades mais aussi aux familles touchées par le syndrome d’Alzheimer ou maladies apparentées.
En Corse-du-sud, à Ajaccio, l’association France-Alzheimer, présidée par Marie-Josée Joly, s’évertue à remplir aux mieux ses 4 missions qui sont de soutenir les familles et les malades, informer l’opinion et impliquer les pouvoirs publiques, contribuer à la recherche et former les professionnels de santé.

Des questions et des angoisses 
La maladie d’Alzheimer est d’apparition progressive et se caractérise par une altération de la mémoire entraînant une incapacité décisionnelle. L’annonce du diagnostic est souvent un choc pour le malade et sa famille.
Elle pose un ensemble de questions souvent génératrice d’angoisse : Quelle évolution ? Quel traitement ? Comment on va faire ? Qui va nous aider ?
Des questions auxquelles l’association France-Alzheimer s’efforce de répondre avant d’orienter la personne et sa famille vers les solutions les mieux adaptées à leurs besoins et leurs contraintes qu’elles soient d’ordre pratique (le travail, les enfants de l’aidant) ou financier.
 
Des actions concrètes
France-Alzheimer Corse-du-Sud, qui reçoit beaucoup de demandes, parfois même du continent pour des gens souhaitant faire un séjour plus ou moins long sur notre île, propose des actions concrètes.
Les haltes relais
Organisées sur des demi journées, elles accueillent ensemble la personne malade et son aidant. Elles proposent des activités de convivialité, tout en permettant à l’aidant de s’éloigner. Faute d’un lieu adapté, susceptible d’accueillir un certain nombre de personnes parfois à mobilité réduite, les haltes relais sont pour le moment suspendues sur la région d’Ajaccio.
Les accueils de jour
Ce sont des lieux de vie pour les malades à la journée ou demi journée. Ils permettent aux familles de souffler un peu et proposent aux malades des activités visant à ralentir la progression de la maladie et de ses symptômes. Il existe deux structures sur Ajaccio.
-          A Spanata, cours grandval, entièrement géré par l’ADMR, a un agrément pour 12 malades.
-          A Serenita, rue maréchal Moncey, crée par Fance Alzheimer et Marie Josée Joly mais devenue autonome depuis 2012, peut accueil 15 personnes.
Les cafés mémoires
Il s’agit de rencontres informelles entre des malades et des aidants autour d’un café, d’un goûter. Moment convivial, il permet d’aborder un thème particulier toujours en présence d’un psychologue. A Ajaccio, ces cafés mémoire ont lieu, en général, sur la place du diamant, au restaurant Le Globo.
Les intervenants extérieurs
Plusieurs ateliers sont proposés pour atténuer les symptômes, diminuer l’anxiété voire l’agressivité que cela entraîne chez certains patients. La musicothérapie, l’arthérapie, la relaxation, l’orthophonie sont autant d’activités qui pourraient être mises en place par France Alzheimer Corse du sud mais qui, encore par manque de lieu, restent à l’état de projets.

Un appel désespéré
On l'aura bien compris, la problématique de France-Alzheimer de Corse-du-Sud, c’est aujourd’hui le local, ou plutôt le manque de local suffisamment grand et accessible, pouvant accueillir les malades et leur famille sans pour autant entamer le budget de l’association qui a besoin d’argent pour mettre en place toutes ces activités.
Marie-Josée Joly lance donc un appel, d’abord aux pouvoirs publics (mairies, Collectivité Territoriale, Conseil Général…) dont c’est une des missions de faciliter la tâche des associations d’utilité publique, mais aussi aux particuliers, entreprises, qui pourraient avoir un local adéquat pour un loyer raisonnable.