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Encore un conseil municipal agité à L'Ile-Rousse


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Mardi 22 Janvier 2019 à 13:15

Site bilingue à la maternelle, réhabilitation de la caserne des pompiers et autres sujets étaient à l'ordre du jour du conseil municipal de l'Ile-Rousse qui s'est déroulé lundi soir



Le premier point débattu à l'ordre du jour du conseil municipal qui s’est tenu ce lundi à la mairie de Lisula en présence du Maire Jean-Jo Allegrini-Simonetti, des adjoints et conseillers municipaux  concernait l'autorisation de signer une convention de mise à disposition des services animation du CIAS au profit de la commune. Cela permettrait à un enfant atteint de handicap, de prendre ses repas à la cantine scolaire.  
" Notre personnel communal n'a pas accepté de passer 3 repas à surveiller cet enfant. Je suis désolée de le dire en public ce soir" annonçait Josette Ambrogi, adjointe au maire en charge des affaires scolaires et de la gestion du personnel des écoles.  

" L'intercommunalité va remplacer, sur le temps de cantine, le personnel manquant pour aider cet enfant handicapé à prendre ses repas. Nous avons répondu favorablement instantanément. Il y a un souci de mise à disposition municipale. Le maire doit prévoir ce qu'il faut pour accueillir au mieux les enfants. Mais celui-ci ne sera pas privé de repas parce que la commune ne peut pas répondre" insistait Antoinette Salducci, dissidente de la majorité et élue au CIAS de l'intercommunalité de Lisula. 

 

La question de l'ouverture d’un site bilingue à l’école maternelle "Petit Prince ", venait ensuite dans le débat. 

Ce n'est finalement pas une délibération qui a été mise au vote mais un avis favorable validé à l'unanimité.
" C'est une demande qui a été faite par le conseil des écoles, les parents d'élèves, les enseignants et les participants. Il serait installé dès la 1ère année de maternelle et pour tous les enfants. Il y aura peut-être des suppressions de postes suite au rassemblement des classes. Les enseignants, même les non bilingues sont actuellement en stage. C'est un enseignement de 12h en Corse, pour les mathématiques, l'histoire géographie, les SVT* et l'EPS* et 12h en Français. Les parents on été consultés. C'est le DASEN*qui prendra la décision" précisait Josette Ambrogi. 


Rappelons qu'un vote a été soumis aux parents d'élèves de la maternelle, pour connaître leur avis. "Il y a eu une participation de 66% des parents d'élèves et une approbation 65% des votants. Faire de ce site un site totalement bilingue mettra fin aux clivages créés par les doubles filières et cela redynamisera également notre langue et notre culture" précisait plus tard Jean-Luc Costa, délégué des parents d'élèves. 

 

La caserne de Lisula était une nouvelle fois à l'ordre du jour. Il fallait lundi autoriser la signature du marché de travaux, intitulé " extension et rénovation du Centre d’Incendie et de Secours de L’Ile-Rousse".
Il fallait une nouvelle fois noter la non participation au vote des membres de l'opposition et de la dissidence. " C'est dans la continuité de notre dernier vote. Nous le répétons, nous ne sommes absolument pas contre les pompiers ni contre la nouvelle caserne. Nous ne sommes pas d'accord avec le financement. Je vous ai demandé vendredi par courrier si le prêt avait été signé. Je n'ai pas eu de réponse. On constate que sur un dossier aussi important, nous ne disposons pas des éléments de prêt" soulignait Marie-Joseph Cappinielli. 

Le maire lui répondait que le prêt avait été accordé le 17 janvier. Une seconde question de la dissidence demandait des précisions sur le financement de la CDC. " A-t-elle arrêté un crédit de subvention ? Vous deviez l'avoir, comme vous l'aviez précisé lors du dernier conseil municipal. Aujourd'hui vous n'avez pas le crédits, vous ne pouvez donc pas signer les marchés". Le maire répondait qu'il y avait un accord avec la CDC mais pas d'arrêté. 



Marie-Joseph Cappinielli s'expliquait plus en détails au sujet de cette non participation. "Notre position est commune. Sur toutes les délibérations proposées depuis 4 Conseils municipaux sur le cas de la caserne, nous observons que le maire se raccroche à un emprunt pour combler un trou d'environ 1 000 000€ dans sa trésorerie et ce, depuis avril 2018, au moment du vote du budget qui posait problème. Il a donc pris le prétexte de la caserne pour demander un emprunt pour combler ce trou. La caserne est financée par l'État, le département, le SDIS et le reste, par la commune à hauteur d'environ 280 000. Alors pourquoi faire un crédit de la totalité du montant de la caserne. Hyacinthe Mattei l'évoquait d'ailleurs lors du dernier conseil."

 

​"Aujourd'hui, je vais dire la vérité, parce qu'il y en a qu'une... Ce sont des gens de très mauvaise foi, vous l'aurez compris! Parce que tout simplement, ils nous ont fait perdre 2 ans sur le dossier de la caserne, et qu'ils avaient misé que nous n'y arriverions pas à le réaliser... L'objectif, était de me mettre en difficulté, et leur prétendu souci financier, n'est que de la poudre aux yeux. Les finances de la commune sont très saines, et le dernier rapport de la DGFIP* (La direction générale des Finances publiques) l'a confirmé.
Certains suivent la troupe, et sont "obligés" de suivre les "Cheffes"... Personne, n'est dupe
"  précisait à CNI le maire Jean-Joseph Allegrini-Simonetti

 

Caserne du centre d'Incendie et de secours

Lors des questions diverses, Vincent Orabona évoquait la "verrue" du centre ville, avec le chantier, stoppé depuis plusieurs mois, rue de la forge. Ce dernier souhaitait en connaître l'avenir.
Antoine Guerrini revenait lui sur le problème des étourneaux d'une part et sur le comité de pilotage du PLU d'autre part. 
" Aujourd'hui le projet de PLU fixe 35 logements à l'hectare. Avec les permis accordés par la mairie, cela fait 110 logements sur un hectare. Ainsi on repart avec des ensembles qui défigurent la ville, comme nous l'avons déjà vu précédemment. Je demande à la majorité, à vous tous, de réfléchir à la possibilité de statuer sur les permis. Car nous ne sommes plus du tout dans les clous du PLU. Dans ces 110 logements, il y a quand même une majorité de T2. Et nous avons démontré que cela favorisait la spéculation immobilière et les résidences secondaires" s'adressant également Pierrot Maushart, adjoint au maire, nationaliste, membre du comité de pilotage du PLU. "En refusant les T2, cela éloigne les promoteurs immobiliers, les défiscalisations et ainsi des barres d'immeubles vides qui font de Lisula une ville dortoir. Cela s'appelle de la spéculation immobilière" ajoutait Antoinette Salducci.
Et Henri Nappi, 1er adjoint de répondre "Sur le PADD, ce n'est pas impératif de rester à 35. Il est dit d'approcher une densité moyenne de l'ordre de 35 logements à l'ensemble de l'échelle de la commune en densification et en extension".
" Entre 35 et 110 l'écart c'est quand même énorme ! " Insistaient les opposants. 

Vincent Orabona lui s'insurgeait contre ses collègues, sur le fait des diminutions des T2.  " En parlant comme vous parlez, vous mettez une économie locale à paghjolu". 

" Y as tu un intérêt  ? «  Lui demandait alors Marie-Joseph Cappinielli. 

Ce dernier a répondu "80 % des mes constructions sont louées à l'année ".