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Elections Législatives : Polémique autour des investitures corses d’En Marche !


Nicole Mari le Mardi 16 Mai 2017 à 23:10

Le 11 mai dernier, le mouvement En Marche, créé il y a un an par Emmanuel Macron, le nouveau président de la République française, a rendu public ses investitures pour les élections législatives de juin. En Corse, En Marche a choisi des candidats issus de la Giacobbie : François Orlandi, président du conseil départemental, et Francis Giudici, maire de Ghisonaccia et conseiller départemental, pour la Haute-Corse, Maria Guidicelli, conseillère territoriale ainsi que Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio, pour la Corse-du-Sud. Laissant un certain nombre de prétendants sur le carreau, comme Julien Morganti et Henri Malosse, qui ont décidé de maintenir leur candidature dans les 1ère et 2nde circonscriptions nordistes. Chez de nombreux jeunes militants Macronistes, qui ont cru dans les promesses de renouvellement de leur champion, la déception, à la découverte des nominés, est totale. L’un deux, Gérard Marcelli, a décidé de s’exprimer, publiquement, sans langue de bois.




Gérard Marcelli, membre du mouvement politique En Marche.
Gérard Marcelli, membre du mouvement politique En Marche.
Voici son communiqué :
 
« Suite aux investitures délivrées le jeudi 11 mai 2017 par la Commission d’investiture du mouvement En Marche, nous sommes désorientés et, pour tout dire, meurtris. Nous sommes les victimes d’une machination politique détestable. En Corse, nous avons été délaissés et trahis. Ce qui devait être la concrétisation d’une promesse attendue par tous les citoyens a tourné aigre. Le renouvellement des visages et des pratiques n’a pas franchi la Méditerranée. En Corse, la mécanique claniste s’est accaparée un discours et un projet politiques qu’elle n’a jamais initié, porté et défendu face à l’obscurantisme. En Marche a cessé d’exister en Corse le 11 mai 2017 au profit d’une agglomération d’ambitions personnelles recuites depuis au moins une dizaine d’années (.)… C’est pourquoi, j’appelle les citoyennes et les citoyens à rester fidèles à leur engagement de rénovation de la vie politique. La Corse ne doit pas être exclue du processus. Elle ne doit pas se faire confisquer son aspiration du 13 décembre 2015 et du 7 mai 2017 par ceux qui veulent restaurer le clan. Je tiens à vous rappeler que notre nouveau Premier ministre, Édouard Phillipe, est un ancien député LR. Alors avec beaucoup de conviction, je demande à Mr Ferrara de faire preuve d’ouverture. Sa gestion raisonnée et pragmatique de la CAPA, son sens du dialogue et de la concertation sont des vertus dans une Corse qui a trop souvent souffert de la violence. Je crois qu’il a compris que les jeunes et les moins jeunes veulent que les personnalités publiques dépassent les clivages imposés par des partis devenus obsolètes. C’est dans cette optique que je soutiens sa candidature. Si nous restons dans l’inaction, nous devrons de nouveau faire face à ceux qui ont failli dans la gestion des intérêts de la Corse et nous favoriserons la continuité du clanisme ».