Corse Net Infos - Pure player corse

Dernier conseil municipal de l’année : Ajaccio, son avenir et son cœur de ville


José Fanchi le Lundi 18 Décembre 2017 à 21:51

Papa Noël est au pied de la cheminée, il faut donc sortir d’un débat électoral avec une sanction qui appartient au peuple et seulement à lui. Laurent Marcangeli a tenu à féliciter aussi bien les vainqueurs que ceux qui auront à représenter la charge de la ville à la collectivité de Corse, à savoir Josépha Giacometti dans la majorité et Isabelle Feliciaggi dans l’opposition, leur souhaitant pleine réussite dans leur mandat respectif



Dernier conseil municipal de l’année  : Ajaccio, son avenir et son cœur de ville







Il est des séances qui marquent le temps ! Le ton également dans la majorité comme dans l’opposition. On appelle généralement ces instants de fin d’année la « trêve des confiseurs » qui est acceptée par tous avec beaucoup de circonspection dans le ton, de la franchise aussi et de la maîtrise dans l’expression. Ce fut le cas lundi soir lors d’une séance, la dernière de l’année, plutôt calme et studieuse, où les dossiers ne concernaient que des affaires internes à la communauté, de moyenne importance certes, mais l’actualité d’une commune doit passer aussi par ces « petits » dossiers que l’on doit impérativement mener vers une résolution sereine.  C’est l’objectif à atteindre pour toute équipe municipale en place.


Le Pays Ajaccien et sa légitimité…
Bref une séance de fin d’année avec des mots proches de l’espérance, du travail, de la marche en avant d’une communauté qui continue de se battre pour simplement avancer et se développer le plus harmonieusement possible. Raison pour laquelle le maire, qui ne manque jamais de s’inquiéter pour la marche du territoire qu’il représente, doit traiter  ces « affaires courantes » sur le même pied d’égalité. Dans son discours d’ouverture de la séance, il rappelait notamment :
« . Qu’il s’agisse de la majorité ou de l’opposition, je souhaite, à ces trois années de mandat qui vont s’ouvrir avec un mandat particulier eu égard  à la création de cette nouvelle collectivité unique appelée officiellement Collectivité de Corse, bonne route. J’ose croire que votre présence au sein de cet hémicycle permettra à notre territoire, celui du Pays Ajaccien, d’être représenté comme nous l’avons tous souhaité unanimement  lors de la précédente séance du conseil municipal et faire en sorte que cette Collectivité Territoriale prenne en compte les problématiques qui se posent sur notre territoire. Cette légitimité nous la devons au peuple, qui se déplace et qui vote. Ce peuple qui n’attend qu’une seule chose, c’est que ses intérêts soient pris en compte et, ce qui semble le plus important, les difficultés que connaissent les Corses et les habitants du Pays Ajacciens, soient prises en compte dans les politiques publiques que nous menons au quotidien. »


Ajaccio croit au cœur de ville
Le maire a abordé un autre sujet, tout aussi important, à savoir l’investissement sur les « cœurs de ville. » Il estime cette décision comme étant un véritable satisfécit. Laurent Marcangeli faisait allusion au projet gouvernemental en matière de l’investissement du cœur de ville et à la conférence de presse qui a été organisée à ce sujet. Le premier ministre a en effet évoqué plusieurs propositions qui, à priori, ont pleinement satisfait le maire d’Ajaccio. Il s’est expliqué sur le sujet :
«J’ai été satisfait pour deux choses bien spécifiques :
  • La première concerne la problématique du cœur de ville qui sera prise en compte au niveau national et ce plan va être lancé. La ville d’Ajaccio est éligible en tant de chef lieu d’intercommunalité. Elle entre parfaitement bien dans ce programme de financement qui est très clairement lié à un certain nombre de stratégies que nous essayons de porter depuis 2014.  Ce n’est que de la sémantique mais nous sommes dans l’état d’esprit qui a prévalu lors de nos premiers travaux dès 2014, où nous avions envisagé ce projet de redynamisation appelé « projet cœur de ville
  • Le commerce, nous en avons parlé lors de la dernière séance et l’animation commerciale de ces hyper centre-ville, mais nous avions aussi parlé de l’habitat avec la rénovation, la part de mixité dans l’habitat de centre-ville, les mobilités aussi. Tout cela adossé à un travail en lien étroit avec la Caisse des Dépôts et consignations.
5 milliards d’euros pour 60 communes éligibles…
Le maire a rappelé un certain nombre d’arguments qui peuvent et doivent servir la cité impériale afin de lui donner les moyens de développer plus encore son cœur de ville, son harmonisation et sa marche en avant :
« Rappelez-vous, nous avons anticipé ce qui aujourd’hui est pris en compte au niveau national. Il faut nous en réjouir pour une bonne et simple raison, c’est que nous sommes dans le vrai parce que les problèmes que nous rencontrons sont les mêmes que ceux rencontrés ailleurs. Il n’y a pas de fatalisme ajaccien ! Ces problèmes sont parfois beaucoup plus prononcés sur d’autres territoires. La désertification des centres anciens frappe les villes moyennes aujourd’hui, souvent de manière beaucoup plus forte. Il y a nécessité, comme nous l’avons fait, sur la rénovation urbaine, de se positionner, d’être solide et crédible dans le montage des dossiers. Nous sommes aujourd’hui en capacité de pouvoir travailler avec les services de l’Etat. Donc, j’engagerai un processus de candidature de la ville d’Ajaccio le plus rapidement possible afin de positionner notre commune sur ce programme national d’ampleur. N’oublions pas que c’est la somme de 5 milliards d’euros qui a été envisagée par le gouvernement. Soixante communes seraient éligibles. Dynamisation de centre-ville, réflexion sur l’habitat, cela semble aller dans le sens des politiques que nous menons aujourd’hui. Le gouvernement, je le rappelle, va revoir sa copie par rapport à la loi de finance. Rappelez-vous de la trajectoire proposée par le gouvernement sur la loi finance. Elle me paraissait intenable pour les collectivités. Le mécanisme était imparable et cela nous condamnait à ne plus emprunter. L’investissement était condamné ! Après les interventions des maires, le gouvernement a compris qu’il fallait qu’un pacte de confiance existe entre les collectivités et l’Etat en matière de dépenses de fonctionnement. Or, il ne faut pas pénaliser l’investissement. Je me réjouis de cette prise de conscience  mais il faut demeurer vigilant quant à l’application de ces règles qui seront définies prochainement. Je serai particulièrement incisif pour défendre les intérêts de notre ville. »
J. F.