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Départementales : François Benedetti-Ghjulia Paolini, l'espoir nationaliste dans le Fium'orbu Castellu


le Lundi 16 Mars 2015 à 19:10

François Benedetti-Ghjulia Paolini et Christian Giovanni-Marie-Pierre Saldana défendront les couleurs nationalistes dans le canton du Fium'orbu Castellu



Départementales : François Benedetti-Ghjulia Paolini, l'espoir nationaliste dans le Fium'orbu Castellu
- Vos objectifs dans cette consultation qui semble être dominée par le duel de Buochberg-Tiberi ?
Ghjula Paolini : Nos tournées sur l’ensemble du canton ne démontrent pas du tout que cette élection est un duel entre le sortant et l’ancien Conseiller Général.
 François Benedetti : Bien au contraire, nous ressentons de la part de la population un certain écœurement de voir les combinaisons politiciennes auxquelles se sont livrées les autres candidats.
D’un côté nous avons la démarche du sortant, qui s’est déclaré en Préfecture « divers droite » mais qui siègera à gauche, sous l’égide de la majorité départementale, avec pour suppléant un transfuge du parti communiste qui affirme publiquement participer à cette élection à la demande du Président du Conseil Exécutif de la CTC.
 
Ghjula Paolini : D’ailleurs cela a entrainé une réaction de son binôme dans la presse écrite qui s’est sentie obligée de préciser son appartenance à la gauche et à la majorité départementale.
Cet assemblage qui ne semble avoir été constitué que pour maintenir le canton sous l’emprise de la majorité départementale nous laisse à penser qu’il n’y a aucune base programmatique commune.
 
François Benedetti : Quant à l'autre démarche, concoctée à la hâte et à la dernière minute, ce n'est guère mieux avec une déclaration préalable en Préfecture « divers gauche » de l’Ancien Conseiller Général mais qui maintenant se présente « sans étiquette » devant les citoyens. On peut le comprendre dans la mesure où son alliée de circonstance, la seconde adjointe de Ghisunaccia, est connue pour son engagement libéral. Mais, et c’est là le plus étonnant, pour son soutien inconditionnel à l’actuelle majorité départementale lors des différents scrutins ainsi que pour ses positions bien éloignées de toutes les grandes idées aujourd’hui majoritaires défendues à l’Assemblée de Corse et par notre famille politique.
 
Ghula Paolini : Notre candidature s'inscrit clairement dans le camp de la Corse et des évolutions souhaitées depuis des décennies et elle est bien la seule à être cohérente face à ce système archaïque qui n'a pas de couleur politique.
Notre démarche est l’unique garantie d'une mandature de transition vers la Collectivité Unique. Au vu des stratagèmes de nos concurrents, nous pouvons en effet douter de leur réelle volonté de mettre fin à leurs mandats dans 2 ans.
D'autre part, nous pensons que l'électorat de droite ou de gauche ne peut cautionner ces errements et nous lui lançons un appel pour qu'il soutienne notre démarche en votant pour la seule offre politique cohérente qui respecte l’électeur et qui s’articule autour d’un programme clair.
 
 - Allez-vous user électoralement - et si oui comment ? -  de votre rôle d'arbitre dans ce scrutin?
 Ghjula Paolini : Nous travaillons pour être présents au second tour et de nombreux indicateurs permettent de l'envisager. Il y a actuellement sur le département de nombreux éléments qui laissent à penser qu’il pourrait bien y avoir un véritable bouleversement politique au sein de l’institution départementale. Nous appelons les électeurs à nous soutenir massivement dès le premier tour pour nous donner les moyens de remporter cette élection.
Notre ambition est de participer dans la future Assemblée Départementale à une recomposition politique tournant définitivement le dos aux pratiques clientélistes et clanistes actuelles, qui, de toutes façons, sont amenées à disparaître avec la baisse des transferts de fonds publics du à la crise économique mondiale actuelle.
 
Quel sera votre action au sein du Conseil Général ? 
François Bendetti : Cette crise économique doit inciter les élus à changer leurs pratiques politiques pour amener notre pays sur la voie du développement. C’est le seul moyen pour permettre à la Corse de sortir du marasme actuel et d’offrir à la jeunesse des perspectives pour vivre et travailler dignement dans leur pays sans subir ni contraintes, ni pressions lors des échéances électorales.
Nous défendrons, avec d’autres dans la future assemblée départementale, une autre conception politique basée sur la transparence que ce soit dans l’attribution des aides sociales aux personnes âgées, dans l’aide aux communes… Mais surtout nous nous battrons pour créer les conditions d’un véritable développement économique. Par exemple, en ne bloquant pas les projets portés par des citoyens n’ayant pas voté pour nous et qui peuvent être porteurs d’emplois et de développement économique.
 
Ghjula Paolini : Nous travaillerons également sur la réforme institutionnelle, pour que le passage à la Collectivité Unique soit effectif dès janvier 2018, en concertation dès le début avec l’ensemble des agents pour ne pas renvoyer la réforme aux calendes grecques. Ce qui veut donc dire que nous ne voterons pas de motions demandant le report de la réforme à 2021 et que nous mettrons toute notre énergie pour qu’un calendrier précis soit élaboré rapidement, afin de définir les modalités de mise en œuvre de la réforme en prenant en compte l’intérêt collectif mais aussi celui des agents.
 
 
- Votre union est celle de tous les nationalistes : cela peut-il constituer un exemple pour toute la Corse ?
François Benedetti : Au sein de notre démarche nous avons réussi, y compris au niveau des candidats, à réunir l'ensemble des tendances du mouvement national. Notre région a toujours été précurseur dans ce domaine, notamment au travers des accords de Migliacciaru. À l’heure où notre famille politique réalise 36% des suffrages aux élections territoriales, possède dans ses rangs, par exemple, le maire de Bastia ou le président de la chambre régionale d’agriculture, nous espérons que ce type de démarche dans les élections locales se multipliera à l’avenir afin de nous permettre de remporter ces élections et pour que les pratiques politiques actuelles des autres familles politiques changent dans l’intérêt de notre pays et de notre peuple.
 
Ghjula Paolini : Les encouragements et les félicitations que nous recevons sur le terrain nous amènent à penser que la population attend de nous ce type de démarche lors des élections locales. Bien au-delà de notre seule famille politique d’ailleurs. Lorsque l’on voit l’affluence et l’accueil que nous recevons lors de nos tournées et de nos réunions publiques, c’est la preuve que cette démarche claire et transparente emporte l’adhésion d’une grande partie de la population.
 
- Au-delà de cette image union quel est le message que vous voulez faire passer auprès des électeurs de Fium'Orbu-Castellu ?
François Bendetti : Depuis des décennies ce sont les nationalistes qui sont à la pointe du combat pour améliorer le cadre de vie de notre territoire. Les nationalistes de notre région n’ont pas attendu d’être élus pour se battre sur le terrain afin d’obtenir les infrastructures dont nous avons besoin pour nous développer dans l’intérêt de la population.
Nous avons pensé à la formation de notre jeunesse en lançant la mobilisation pour obtenir la construction d’un lycée et nous l’avons obtenu. Nous avons pensé à la Santé Publique en lançant la mobilisation pour la Santé Publique afin d’obtenir un SMUR et nous l’avons obtenu. Nous nous sommes ensuite mobilisés pour que ce SMUR soit pérennisé, c’est-à-dire qu’il soit maintenu l’hiver et non pas seulement mis en place l’été pour les touristes, ce que nous avons également obtenu. Nous nous sommes mobilisés pour obtenir les autorisations pour l’installation d’un scanner et d’un centre de rééducation fonctionnelle et nous les avons obtenues.
Nous sommes à l’origine de toutes les mobilisations pour faire avancer notre région sans jamais avoir eu le pouvoir politique, si nous sommes élus le 29 mars, et même si nous ne le sommes pas, nous continuerons à nous battre dans l’intérêt de la population de notre territoire et nous continuerons à obtenir les infrastructures indispensables pour développer notre région mais beaucoup plus rapidement.
Mais pour cela nous avons besoin du soutien de la population pour remporter cette élection et nous permettre politiquement de peser davantage pour changer les choses et développer notre région !
 
GhjuIa Paolini : Au niveau de la CTC l'ensemble de nos idées défendues depuis 40 années ont aujourd'hui une légitimité politique et sont partagées y compris par ceux qui les combattaient. Cela prouve la justesse de la vision politique pour notre pays que défend le mouvement national.
Il faut en finir dans deux ans avec ce système du conseil général qui est basé sur le clanisme et le clientélisme qui exploite la précarité des plus faibles.
Nous ne voulons plus entendre dire des personnes âgées de 90 ans, qu’elles voudraient voter pour nous mais qu’elles ne peuvent pas parce qu’on est passé leur dire que si elles ne votaient pas bien, on leur enlèverait les aides du conseil général.  Ces aides sont des droits ! Ce ne sont pas des cadeaux à distribuer en période électorale et surtout personne n’a le droit d’exercer ce type de pressions. C’est pourquoi nous sommes pour sortir l’attribution de ces aides sociales du politique pour que cesse ces pressions inadmissibles au XXIème siècle.
Nous demandons aux électeurs du Fium’Orbu Castellu de nous accorder leur confiance pour sortir le social du politique mais aussi pour faire aboutir dans la transparence des projets de développement qui iront dans le sens de l'émancipation sociale des individus, car, lorsque l’on a un travail, on n’a plus besoin d’aides sociales et on est libre de voter selon ses opinions !