« Les nouvelles propositions du gouvernement sont arrivées hier, trop tard pour les intégrer dans ce rapport et pour utilement statuer, mais cela n’empêche pas le débat ». Le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, avait promis de faire, lors de cette session, un point d’étape sur le plan de sortie du confinement mis en œuvre depuis le 11 mai, mais les annonces du Premier ministre, la veille, sur la généralisation du déconfinement et les polémiques qui sévissent depuis plusieurs jours dans l’île, ont concentré le débat sur deux enjeux essentiels : la saison touristique et la rentrée scolaire (cf ailleurs). Il réaffirme « la nécessité de trouver un équilibre satisfaisant entre sécurité sanitaire et réussite autant que possible de la saison touristique », ainsi que « l’enjeu majeur que représente l’éducation qui est au cœur de nos priorités, en préparant au mieux la rentrée de septembre. Dans ces deux domaines, nous préparons plusieurs scénarii possibles en espérant que le scénario optimiste l’emportera, mais en ne pouvant pas exclure, par prudence et par esprit de responsabilité, le pire. Nous devons être prêts à atteindre nos objectifs quelque soit le contexte épidémiologique ».
La flambée du fret
Vanina Borromei, conseillère exécutive et présidente de l’Office des transports de la Corse (OTC), a enchainé sur les nouvelles perspectives maritimes et aériennes. « Depuis le 18 mai, le transport maritime a connu une augmentation considérable du nombre de rotations sur l’ensemble des dessertes de l’île avec un besoin très significatif en termes de fret. C’était prévisible puisque la quasi-totalité des secteurs professionnels ont repris leurs activités. Il était important pour nous de pouvoir nous adapter. Je salue la réactivité des compagnies, des équipages et des transporteurs qui nous ont permis de nous adapter à cette demande en moins de 48 heures ». Concernant les passagers, la capacité est passée de 100 pass (aller-retour) à 300 ou 1/3 de la capacité actuelle d’un navire. « C’est la règle actuelle que le préfet a la possibilité d’adapter. C’est pour cela que nous faisons des réunions régulièrement pour nous assurer que notre offre correspond aux besoins. Ce soir, nous proposons d’augmenter l’offre à 400 pass ou 60% de la capacité ». Revenant sur la question orale de Jean-Charles Orsucci qui expliquait que les compagnies maritimes s’étaient toutes prononcées contre le Green Pass, elle riposte : « Je ne sais pas lesquelles ! Les compagnies délégataires, qui ont assuré le trafic pendant cette période très critique, nous ont, toutes, accompagnées dans cette démarche de contrôle sanitaire. Ce contrôle est toujours strict, le voyage en termes de sécurité sanitaire est tout à fait garanti. Toutes les compagnies ont souhaité maintenir ce protocole au moins jusqu’à fin juin, nous ferons un point le 23 ».
Des envolées dans l’aérien
L’adaptation à la demande se veut quasi-hebdomadaire aussi dans l’aérien. « Les flux sont désormais redevenus libres. Nous nous adaptons en termes d’offres à cette liberté de se déplacer. Nous autorisons à partir du 2 juin, compte tenu de l’évolution sanitaire favorable, la capacité d’embarquement total des passagers. Nous avons également, hier soir, proposé un nouveau plan de vol d’Air Corsica avec des chiffres considérables en termes d’offres. En quelques heures, nous avons constaté une augmentation exceptionnelle des réservations ». La preuve, pour la présidente de l’OTC, que « Ce n’était pas le Green Pass qui bloquait le comportement des usagers, mais l’attente des annonces gouvernementales ». La réouverture de l’aéroport d’Orly, qui pourrait intervenir le 26 juin, est « une excellente nouvelle pour le contrat de Délégation de service public. En attendant, la desserte sera maintenue sur Roissy-Charles De Gaulle et assurée à compter du 2 juin et au moins jusqu’au 15 juin par Air France, et ensuite jusqu’au 26 en partenariat avec Air Corsica. Le contrat sera transféré à Orly après sa réouverture ». Ceci dit, elle prévient : « Nous devons travailler à un contrôle sanitaire de flux de passagers qui s’annoncent très importants. Les favoriser ne nous exonère pas de les sécuriser. C’est notre responsabilité morale de nous assurer que cette pandémie restera en phase descendante ».
Vanina Borromei, conseillère exécutive et présidente de l’Office des transports de la Corse (OTC), a enchainé sur les nouvelles perspectives maritimes et aériennes. « Depuis le 18 mai, le transport maritime a connu une augmentation considérable du nombre de rotations sur l’ensemble des dessertes de l’île avec un besoin très significatif en termes de fret. C’était prévisible puisque la quasi-totalité des secteurs professionnels ont repris leurs activités. Il était important pour nous de pouvoir nous adapter. Je salue la réactivité des compagnies, des équipages et des transporteurs qui nous ont permis de nous adapter à cette demande en moins de 48 heures ». Concernant les passagers, la capacité est passée de 100 pass (aller-retour) à 300 ou 1/3 de la capacité actuelle d’un navire. « C’est la règle actuelle que le préfet a la possibilité d’adapter. C’est pour cela que nous faisons des réunions régulièrement pour nous assurer que notre offre correspond aux besoins. Ce soir, nous proposons d’augmenter l’offre à 400 pass ou 60% de la capacité ». Revenant sur la question orale de Jean-Charles Orsucci qui expliquait que les compagnies maritimes s’étaient toutes prononcées contre le Green Pass, elle riposte : « Je ne sais pas lesquelles ! Les compagnies délégataires, qui ont assuré le trafic pendant cette période très critique, nous ont, toutes, accompagnées dans cette démarche de contrôle sanitaire. Ce contrôle est toujours strict, le voyage en termes de sécurité sanitaire est tout à fait garanti. Toutes les compagnies ont souhaité maintenir ce protocole au moins jusqu’à fin juin, nous ferons un point le 23 ».
Des envolées dans l’aérien
L’adaptation à la demande se veut quasi-hebdomadaire aussi dans l’aérien. « Les flux sont désormais redevenus libres. Nous nous adaptons en termes d’offres à cette liberté de se déplacer. Nous autorisons à partir du 2 juin, compte tenu de l’évolution sanitaire favorable, la capacité d’embarquement total des passagers. Nous avons également, hier soir, proposé un nouveau plan de vol d’Air Corsica avec des chiffres considérables en termes d’offres. En quelques heures, nous avons constaté une augmentation exceptionnelle des réservations ». La preuve, pour la présidente de l’OTC, que « Ce n’était pas le Green Pass qui bloquait le comportement des usagers, mais l’attente des annonces gouvernementales ». La réouverture de l’aéroport d’Orly, qui pourrait intervenir le 26 juin, est « une excellente nouvelle pour le contrat de Délégation de service public. En attendant, la desserte sera maintenue sur Roissy-Charles De Gaulle et assurée à compter du 2 juin et au moins jusqu’au 15 juin par Air France, et ensuite jusqu’au 26 en partenariat avec Air Corsica. Le contrat sera transféré à Orly après sa réouverture ». Ceci dit, elle prévient : « Nous devons travailler à un contrôle sanitaire de flux de passagers qui s’annoncent très importants. Les favoriser ne nous exonère pas de les sécuriser. C’est notre responsabilité morale de nous assurer que cette pandémie restera en phase descendante ».
Des touristes allemands ?
Les annonces ministérielles, la règle des 100 kms abolie, la réouverture des bars et restaurants, le ciel qui s’éclaircit dans l’aérien et le maritime… réjouissent tout autant Nanette Maupertuis, conseillère exécutive et présidente de l’Agence du tourisme de la Corse (ATC). « S’ouvre ainsi une période de reprise qui est confirmée par les derniers indicateurs de marché ». Concernant le sondage « qui a agité l’écosystème touristique corse et a été mené par une entreprise d’intérimaires, je suis assez dubitative quand à la méthodologie utilisée. Ceci dit, 4% de choix pour la Corse, cela fait quand même 1,3 million de touristes pour juillet et août, nous retomberions dans les mêmes eaux que les années passées. Plus sérieusement, Atout France et les opérateurs nous disent que, pour l’instant, le marché touristique est franco-français. Si on prend cette hypothèse, la Corse perdra 25% de ce marché-là. Ce n’est pas rien ! ». Les deux premiers marchés étrangers sont l’Italie et l’Allemagne. « Nous avons une très forte demande en provenance de l’Allemagne, peu touchée par le COVID19, et des tours operator notamment pour la Balagne et la région bastiaise. C’est une clientèle très friande des activités de plein air, mais il faut attendre la réouverture des frontières et des trafics aériens internationaux. Nous travaillons également sur le marché italien ».
Des auspices plus favorables
La présidente de l’ATC se veut rassurante et confirme que les demandes de réservation reprennent. « L’après-saison, s’il n’y pas de rebond de l’épidémie, se profile sous des auspices plutôt favorables. La Corse est bien placée d’abord parce qu’il y fait plus beau et plus chaud qu’ailleurs ». Mais si la demande se dénoue, l’offre doit opérer une reprise qui est loin d’être évidente, notamment en termes d’adaptation sanitaire. « Face à ces mesures qui ne sont pas faciles à adopter par les salariés, nous sommes très pro-réactifs. Nous avons mis en place des chantiers tests dans le domaine de l’hébergement. Deux hôtels et un camping sont partenaires pour voir comment nous pouvons adapter l’activité aux mesures sanitaires imposées par le gouvernement. Une réunion avec les transporteurs - bus et autocars - aura lieu la semaine prochaine. Nous avons également étendu l’avance remboursable pour équipements sanitaires jusqu’à 20 000 €. Le coup d’adaptation d’une entreprise au COVID peut aller de 500 € pour un petit établissement de bord de plage à 35 000 € pour un hôtel ».
Une marque territoriale
Concernant enfin les campagnes de promotion réclamées par les professionnels, Nanette Maupertuis révèle que tout est quasiment prêt. « Nous créons une marque territoriale qui a pour objectif de présenter la destination corse comme une destination confiance. Elle est destinée aux visiteurs, mais aussi à labelliser les comportements vertueux des professionnels. Cette marque, construite avec les acteurs économiques et qui obéit à un cahier des charges très précis, sera déposée à l’INPI. Le choix du logo se fera la semaine prochaine. De plus, une campagne d’information sanitaire est en train d’être montée sur notre site, doublée d’une compagne de promotion pour rassurer le consommateur ». L’ATC lancera, en fin de semaine prochaine, une campagne exceptionnelle de promotion avec une augmentation de budget de 1 million €, pour un total de 3,8 millions €. Un premier spot TV passera sur les chaines publiques à partir du 8 juin, deux autres suivront fin juin et mi-août pour l’après-saison. S’y ajoutera toute une campagne média, d’influenceurs sociaux et de co-branding avec les compagnies de transport qui desservent l’île. La présidente de l’ATC a également tenu à mettre en place « une opération de solidarité pour manifester notre gratitude envers les soignants corses, à savoir une offre de deux jours de séjour pour deux personnes dans l'île. Ce cadeau, que nous voulons leur faire, pourra être étendu à travers la distribution de chèques vacances à ceux qui ont été sur le front, comme les caissières ou autres, et même à des populations précaires. Il ne faut pas s’attendre à un gros rush en juin, aussi allons-nous soutenir le tourisme intérieur en créant une offre collective avec les acteurs du secteur ».
Les annonces ministérielles, la règle des 100 kms abolie, la réouverture des bars et restaurants, le ciel qui s’éclaircit dans l’aérien et le maritime… réjouissent tout autant Nanette Maupertuis, conseillère exécutive et présidente de l’Agence du tourisme de la Corse (ATC). « S’ouvre ainsi une période de reprise qui est confirmée par les derniers indicateurs de marché ». Concernant le sondage « qui a agité l’écosystème touristique corse et a été mené par une entreprise d’intérimaires, je suis assez dubitative quand à la méthodologie utilisée. Ceci dit, 4% de choix pour la Corse, cela fait quand même 1,3 million de touristes pour juillet et août, nous retomberions dans les mêmes eaux que les années passées. Plus sérieusement, Atout France et les opérateurs nous disent que, pour l’instant, le marché touristique est franco-français. Si on prend cette hypothèse, la Corse perdra 25% de ce marché-là. Ce n’est pas rien ! ». Les deux premiers marchés étrangers sont l’Italie et l’Allemagne. « Nous avons une très forte demande en provenance de l’Allemagne, peu touchée par le COVID19, et des tours operator notamment pour la Balagne et la région bastiaise. C’est une clientèle très friande des activités de plein air, mais il faut attendre la réouverture des frontières et des trafics aériens internationaux. Nous travaillons également sur le marché italien ».
Des auspices plus favorables
La présidente de l’ATC se veut rassurante et confirme que les demandes de réservation reprennent. « L’après-saison, s’il n’y pas de rebond de l’épidémie, se profile sous des auspices plutôt favorables. La Corse est bien placée d’abord parce qu’il y fait plus beau et plus chaud qu’ailleurs ». Mais si la demande se dénoue, l’offre doit opérer une reprise qui est loin d’être évidente, notamment en termes d’adaptation sanitaire. « Face à ces mesures qui ne sont pas faciles à adopter par les salariés, nous sommes très pro-réactifs. Nous avons mis en place des chantiers tests dans le domaine de l’hébergement. Deux hôtels et un camping sont partenaires pour voir comment nous pouvons adapter l’activité aux mesures sanitaires imposées par le gouvernement. Une réunion avec les transporteurs - bus et autocars - aura lieu la semaine prochaine. Nous avons également étendu l’avance remboursable pour équipements sanitaires jusqu’à 20 000 €. Le coup d’adaptation d’une entreprise au COVID peut aller de 500 € pour un petit établissement de bord de plage à 35 000 € pour un hôtel ».
Une marque territoriale
Concernant enfin les campagnes de promotion réclamées par les professionnels, Nanette Maupertuis révèle que tout est quasiment prêt. « Nous créons une marque territoriale qui a pour objectif de présenter la destination corse comme une destination confiance. Elle est destinée aux visiteurs, mais aussi à labelliser les comportements vertueux des professionnels. Cette marque, construite avec les acteurs économiques et qui obéit à un cahier des charges très précis, sera déposée à l’INPI. Le choix du logo se fera la semaine prochaine. De plus, une campagne d’information sanitaire est en train d’être montée sur notre site, doublée d’une compagne de promotion pour rassurer le consommateur ». L’ATC lancera, en fin de semaine prochaine, une campagne exceptionnelle de promotion avec une augmentation de budget de 1 million €, pour un total de 3,8 millions €. Un premier spot TV passera sur les chaines publiques à partir du 8 juin, deux autres suivront fin juin et mi-août pour l’après-saison. S’y ajoutera toute une campagne média, d’influenceurs sociaux et de co-branding avec les compagnies de transport qui desservent l’île. La présidente de l’ATC a également tenu à mettre en place « une opération de solidarité pour manifester notre gratitude envers les soignants corses, à savoir une offre de deux jours de séjour pour deux personnes dans l'île. Ce cadeau, que nous voulons leur faire, pourra être étendu à travers la distribution de chèques vacances à ceux qui ont été sur le front, comme les caissières ou autres, et même à des populations précaires. Il ne faut pas s’attendre à un gros rush en juin, aussi allons-nous soutenir le tourisme intérieur en créant une offre collective avec les acteurs du secteur ».
Un message positif
Comme attendu, la réaction de l’opposition s'est concentrée sur un tir groupé contre le Green Pass. Jean-Charles Orsucci, président du groupe Andà per Dumane, tacle un manque de visibilité des actions de l’Exécutif, « notamment sur le prêt Sustegnu qui ne sera pas forcément une grande réussite et qui doit être plus accessible aux socioprofessionnels » et le silence du président de l’ADEC sur la dimension d’aide au tissu économique. S’il se félicite de l’augmentation de la capacité de l’offre sur les bateaux, il se dit « surpris » des propos sur le GreenPass. « Vanina Borromei peut répéter à l’envie que les compagnies ne sont pas contre, mais ce n’est pas la réalité. Les transporteurs disent tout le contraire. Je préfère entendre le président de l’exécutif quand il dit qu’il n’est pas attaché au mot et est prêt à évoluer. Revenons à ce qui se passe dans le monde entier avec un système de contrôle de la température. Envoyons un message positif ». Et s’il se réjouit également des annonces de la présidente de l’ATC, il avoue rester sur sa faim : « J’espérais un peu plus d’ambition, que cette campagne de promotion commence immédiatement parce que chaque jour de passé est un jour de perdu. Le mot qui revient est toujours : « études », il est temps de rentrer dans la phase de décision. Je veux bien qu’on consulte, mais il faut des éléments concrets ».
Comme attendu, la réaction de l’opposition s'est concentrée sur un tir groupé contre le Green Pass. Jean-Charles Orsucci, président du groupe Andà per Dumane, tacle un manque de visibilité des actions de l’Exécutif, « notamment sur le prêt Sustegnu qui ne sera pas forcément une grande réussite et qui doit être plus accessible aux socioprofessionnels » et le silence du président de l’ADEC sur la dimension d’aide au tissu économique. S’il se félicite de l’augmentation de la capacité de l’offre sur les bateaux, il se dit « surpris » des propos sur le GreenPass. « Vanina Borromei peut répéter à l’envie que les compagnies ne sont pas contre, mais ce n’est pas la réalité. Les transporteurs disent tout le contraire. Je préfère entendre le président de l’exécutif quand il dit qu’il n’est pas attaché au mot et est prêt à évoluer. Revenons à ce qui se passe dans le monde entier avec un système de contrôle de la température. Envoyons un message positif ». Et s’il se réjouit également des annonces de la présidente de l’ATC, il avoue rester sur sa faim : « J’espérais un peu plus d’ambition, que cette campagne de promotion commence immédiatement parce que chaque jour de passé est un jour de perdu. Le mot qui revient est toujours : « études », il est temps de rentrer dans la phase de décision. Je veux bien qu’on consulte, mais il faut des éléments concrets ».
Feu sur le Green pass
Une absence de concret dénoncée également par Christelle Combette : « Je ne vois aucune avancée significative et concrète pour aider et accompagner les Corses qui ont été fortement impactés par cette crise sanitaire sans précédent ! ». La conseillère du groupe Per L’Avvene porte, elle aussi, le fer sur le tourisme : « Ne pensez-vous pas que les professionnels du tourisme attendent autre chose de vous ? Que vous souteniez la filière, soit en leur permettant de faire face à la crise, soit en encourageant la demande dans le respect des recommandations sanitaires. Et quelle fut votre réponse ? Le Green Pass ! Nous y sommes totalement opposés ! D'abord pour des questions de fiabilité puisque les spécialistes s'accordent sur le fait que vous pouvez être testés négatifs et avoir des symptômes le lendemain. Ensuite, parce que c'est un coup médiatique que vous avez voulu faire : le fameux buzz que vous recherchez en permanence ! Votre proposition manque d'honnêteté intellectuelle. C'est irréalisable à bien des niveaux, légal, logistique... Et, c'est contre-productif en termes de promotion de la Corse. Autant dire aux gens de ne pas venir ! Autant dire aux professionnels de fermer leur établissement ! Ce dispositif n'offre aucune garantie sanitaire et empêche toute reprise de l'activité touristique ! Est-ce ça que vous souhaitez pour la Corse ? Sur combien de morts économiques avez-vous misé ? Selon nous, la seule voie possible résiderait dans un test basé sur le volontariat... ». De la même façon, l’élue ajaccienne tire à bouts portants sur « la carence d'initiative » économique : « Alors là, c'est carrément nul, inexistant ! Nous disposons d'une agence chargée du développement économique, nous attendons en vain un rapport sur le soutien aux entreprises et à l'économie en général. Nous nous retrouvons avec un inventaire des mesures existantes qui, pour la plupart émanent de l'Etat ».
Pas de potion magique !
La riposte arrive féroce par la voix de Bianca Fazi qui laisse échapper sa colère en remettant au centre du jeu une réalité sanitaire qui reste très difficile et incertaine : « Je voudrais rappeler que nous sommes toujours dans le plan blanc. Savez-vous ce que cela signifie ? ». S’en suit un chjami & rispondi qui se clôt par le départ du groupe Per L’avvene. https://www.corsenetinfos.corsica/Green-Pass-Le-cri-de-colere-de-Bianca-Fazi-contre-Christelle-Combette-et-Jean-Charles-Orsucci_a50055.html
Nanette Maupertuis ramène le débat sur le plan touristique et répond point par point, de manière très technique, aux critiques : « Nous sommes sur tous les fronts depuis début mars, sur le plan économique, comme sur le plan sanitaire, même si la priorité était d’abord de sauver des vies. Nous n’avons pas à rougir de nos dispositifs, nous avons été attentifs, proactifs et sérieux au regard des moyens dont nous disposons. Vous nous reprochez de faire des études, mais quand on arrive à l’hôpital, on ne se précipite pas pour administrer un remède, on fait d’abord des analyses et ensuite on administre une potion, mais des potions magiques, il n’y en a pas ! ». Concernant le Fonds Sustegnu, « Nous l’avons produit avant les autres régions, il est dimensionné à notre réalité. 188 dossiers ont été déposés. Nous avons obtenu de l’Etat que le critère d’obtention du Fonds de solidarité (FSN) soit abaissé à 50%. Aujourd’hui, la CDC met 1 million € tous les mois sur le FSN, c’est beaucoup pour une petite collectivité comme la nôtre. C’est nous qui avons payé le portail, l’avons monté pour permettre à l’Etat de recevoir les demandes, le préfet paye mais avec l’argent de l’Etat et de la CDC qui a mis au prorata de sa population et de son PIB. Nous avons même financé la formation des agents de la SDAC. Il ne faut pas dire que l’Etat fait tout ! Nous faisons ensemble ! La territorialisation des fonds nationaux est possible grâce à la CDC ». Et d’ajouter : « La récession ne fait que commencer, il faut être dans une logique de reconstruction positive ».
Les meilleurs choix
Gilles Simeoni tient, lui aussi, à remettre les pendules à l’heure COVID : « Nous sommes sous la pression d’une situation inédite qui nous conduit à faire des choix difficiles. La première phase était terrible d’un point de vue sanitaire, mais manichéenne. Ce que nous avons fait est incontestable. Nous avons été la première région à prendre l’initiative de commander des masques à l’extérieur de l’Europe, nous en avons distribué 819 000 à tout le secteur sanitaire et médico-social. La CDC, alors que ce n’est pas sa compétence, a permis de couvrir 100% des besoins recensés et, peut-être, sauvé des vies. Personne ne peut nous reprocher de conserver la même volonté de sauver des vies, d’empêcher le rebond de l’épidémie, de sécuriser la population résidente et les gens qui arrivent ». Un dispositif spécifique pour la Corse que Christophe Castaner, remémore-t-il, avait validé sur le principe sans y donner suite. « En veillant à conserver la cohésion de notre société, nous devons ensemble essayer de concilier ces deux exigences sanitaire et touristique. A chaque intervention publique, le gouvernement insiste sur le fait que la bataille n’est pas gagnée ». Et de conclure : « La vie doit reprendre, mais notre responsabilité est d’envisager tous les scénarii et de les gérer. Ce qui m’importe est de créer les conditions pour que les meilleurs choix soient faits pour la Corse et les Corses ».
Le rapport a été acté à l’unanimité des présents, avec les voix de la majorité territoriale, de la Corse dans la République et d’Andà per Dumane. Per L’Avvene ayant quitté la séance n’a pas participé au vote.
N.M.
Une absence de concret dénoncée également par Christelle Combette : « Je ne vois aucune avancée significative et concrète pour aider et accompagner les Corses qui ont été fortement impactés par cette crise sanitaire sans précédent ! ». La conseillère du groupe Per L’Avvene porte, elle aussi, le fer sur le tourisme : « Ne pensez-vous pas que les professionnels du tourisme attendent autre chose de vous ? Que vous souteniez la filière, soit en leur permettant de faire face à la crise, soit en encourageant la demande dans le respect des recommandations sanitaires. Et quelle fut votre réponse ? Le Green Pass ! Nous y sommes totalement opposés ! D'abord pour des questions de fiabilité puisque les spécialistes s'accordent sur le fait que vous pouvez être testés négatifs et avoir des symptômes le lendemain. Ensuite, parce que c'est un coup médiatique que vous avez voulu faire : le fameux buzz que vous recherchez en permanence ! Votre proposition manque d'honnêteté intellectuelle. C'est irréalisable à bien des niveaux, légal, logistique... Et, c'est contre-productif en termes de promotion de la Corse. Autant dire aux gens de ne pas venir ! Autant dire aux professionnels de fermer leur établissement ! Ce dispositif n'offre aucune garantie sanitaire et empêche toute reprise de l'activité touristique ! Est-ce ça que vous souhaitez pour la Corse ? Sur combien de morts économiques avez-vous misé ? Selon nous, la seule voie possible résiderait dans un test basé sur le volontariat... ». De la même façon, l’élue ajaccienne tire à bouts portants sur « la carence d'initiative » économique : « Alors là, c'est carrément nul, inexistant ! Nous disposons d'une agence chargée du développement économique, nous attendons en vain un rapport sur le soutien aux entreprises et à l'économie en général. Nous nous retrouvons avec un inventaire des mesures existantes qui, pour la plupart émanent de l'Etat ».
Pas de potion magique !
La riposte arrive féroce par la voix de Bianca Fazi qui laisse échapper sa colère en remettant au centre du jeu une réalité sanitaire qui reste très difficile et incertaine : « Je voudrais rappeler que nous sommes toujours dans le plan blanc. Savez-vous ce que cela signifie ? ». S’en suit un chjami & rispondi qui se clôt par le départ du groupe Per L’avvene. https://www.corsenetinfos.corsica/Green-Pass-Le-cri-de-colere-de-Bianca-Fazi-contre-Christelle-Combette-et-Jean-Charles-Orsucci_a50055.html
Nanette Maupertuis ramène le débat sur le plan touristique et répond point par point, de manière très technique, aux critiques : « Nous sommes sur tous les fronts depuis début mars, sur le plan économique, comme sur le plan sanitaire, même si la priorité était d’abord de sauver des vies. Nous n’avons pas à rougir de nos dispositifs, nous avons été attentifs, proactifs et sérieux au regard des moyens dont nous disposons. Vous nous reprochez de faire des études, mais quand on arrive à l’hôpital, on ne se précipite pas pour administrer un remède, on fait d’abord des analyses et ensuite on administre une potion, mais des potions magiques, il n’y en a pas ! ». Concernant le Fonds Sustegnu, « Nous l’avons produit avant les autres régions, il est dimensionné à notre réalité. 188 dossiers ont été déposés. Nous avons obtenu de l’Etat que le critère d’obtention du Fonds de solidarité (FSN) soit abaissé à 50%. Aujourd’hui, la CDC met 1 million € tous les mois sur le FSN, c’est beaucoup pour une petite collectivité comme la nôtre. C’est nous qui avons payé le portail, l’avons monté pour permettre à l’Etat de recevoir les demandes, le préfet paye mais avec l’argent de l’Etat et de la CDC qui a mis au prorata de sa population et de son PIB. Nous avons même financé la formation des agents de la SDAC. Il ne faut pas dire que l’Etat fait tout ! Nous faisons ensemble ! La territorialisation des fonds nationaux est possible grâce à la CDC ». Et d’ajouter : « La récession ne fait que commencer, il faut être dans une logique de reconstruction positive ».
Les meilleurs choix
Gilles Simeoni tient, lui aussi, à remettre les pendules à l’heure COVID : « Nous sommes sous la pression d’une situation inédite qui nous conduit à faire des choix difficiles. La première phase était terrible d’un point de vue sanitaire, mais manichéenne. Ce que nous avons fait est incontestable. Nous avons été la première région à prendre l’initiative de commander des masques à l’extérieur de l’Europe, nous en avons distribué 819 000 à tout le secteur sanitaire et médico-social. La CDC, alors que ce n’est pas sa compétence, a permis de couvrir 100% des besoins recensés et, peut-être, sauvé des vies. Personne ne peut nous reprocher de conserver la même volonté de sauver des vies, d’empêcher le rebond de l’épidémie, de sécuriser la population résidente et les gens qui arrivent ». Un dispositif spécifique pour la Corse que Christophe Castaner, remémore-t-il, avait validé sur le principe sans y donner suite. « En veillant à conserver la cohésion de notre société, nous devons ensemble essayer de concilier ces deux exigences sanitaire et touristique. A chaque intervention publique, le gouvernement insiste sur le fait que la bataille n’est pas gagnée ». Et de conclure : « La vie doit reprendre, mais notre responsabilité est d’envisager tous les scénarii et de les gérer. Ce qui m’importe est de créer les conditions pour que les meilleurs choix soient faits pour la Corse et les Corses ».
Le rapport a été acté à l’unanimité des présents, avec les voix de la majorité territoriale, de la Corse dans la République et d’Andà per Dumane. Per L’Avvene ayant quitté la séance n’a pas participé au vote.
N.M.