Bianca Fazi, conseillère exécutive en charge de la santé à la Collectivité de Corse et médecin ugentiste à l'hôpital d'Ajaccio.
C’est un cri de cœur, un cri de colère et une prise parole inattendue de la conseillère exécutive en charge de la santé, Bianca Fazi, qui a été à l’origine d’un incident de séance, vendredi après-midi, à l’Assemblée de Corse. La charge de l’opposition, notamment de Jean-Charles Orsucci et de Christelle Combette contre le Green Pass, ce passeport sanitaire prôné par l’Exécutif corse qui conditionne l’accès à l’île à la présentation d’un test COVID négatif, a « choqué » le médecin urgentiste qui, en première ligne avec ses collègues à l’hôpital d’Ajaccio sur le front de l’épidémie, n’a pas mâché ses mots. « J’avoue que je suis extrêmement choquée par les propos de Jean-Charles Orsucci et de Christelle Combette, surtout ceux de Christelle Combette qui semble oublier que les soignants sont encore dans le Plan blanc. Je ne sais pas si vous savez ce qu’est un Plan blanc, ni les contraintes assez énormes qu’il impose ! Christelle Combette, qui est aiaccina, devrait se préoccuper de son hôpital et de ses soignants ».
Une mise en cause inacceptable
Bianca Fazi ne tolère pas plus ce qu’elle considère comme une remise en cause du Comité scientifique qui valide et soutient la régulation des flux touristiques et a rendu, le 23 mai, un avis démontrant que l’accueil de personnes en Corse pour le mois de juin doit impérativement être conditionné à la présentation d’un test PCR négatif ou à un test sérologique positif, sous peine d’un rebond épidémique. « Je suis choquée parce que vous mettez en doute un Comité scientifique où il y a des personnes éminentes. Il y a le Dr Bernard Lecomte qui a été l’un des acteurs de la Réanimation pendant des années à Ajaccio. C’est grâce à lui que beaucoup de monde a été sauvé. Il a été la cheville ouvrière de la montée en capacitaire des lits de réanimation, multipliés par quatre durant cette crise. Il y a le Pr Barbolosi qui a modélisé avec le Pr Barlesi l’immunothérapie sur les cancers, personne n’ignore qu’en Corse, il y a beaucoup de cancers du poumon, notamment avec les retombées du Vazzio. Il y a le Pr Josette Dall'ava-Santucci qui a permis, par sa présence, la 1ère année de médecine à la fac de Corte et que beaucoup de Corses reviennent. Si nous avions compté sur l’Etat, je crois que beaucoup de Corses ne reviendraient pas travailler chez nous ! ».
Une mise en cause inacceptable
Bianca Fazi ne tolère pas plus ce qu’elle considère comme une remise en cause du Comité scientifique qui valide et soutient la régulation des flux touristiques et a rendu, le 23 mai, un avis démontrant que l’accueil de personnes en Corse pour le mois de juin doit impérativement être conditionné à la présentation d’un test PCR négatif ou à un test sérologique positif, sous peine d’un rebond épidémique. « Je suis choquée parce que vous mettez en doute un Comité scientifique où il y a des personnes éminentes. Il y a le Dr Bernard Lecomte qui a été l’un des acteurs de la Réanimation pendant des années à Ajaccio. C’est grâce à lui que beaucoup de monde a été sauvé. Il a été la cheville ouvrière de la montée en capacitaire des lits de réanimation, multipliés par quatre durant cette crise. Il y a le Pr Barbolosi qui a modélisé avec le Pr Barlesi l’immunothérapie sur les cancers, personne n’ignore qu’en Corse, il y a beaucoup de cancers du poumon, notamment avec les retombées du Vazzio. Il y a le Pr Josette Dall'ava-Santucci qui a permis, par sa présence, la 1ère année de médecine à la fac de Corte et que beaucoup de Corses reviennent. Si nous avions compté sur l’Etat, je crois que beaucoup de Corses ne reviendraient pas travailler chez nous ! ».
L’objet de la colère
Pour rappel, l’élue du groupe Per L’Avvene venait de déclarer à l’Exécutif : « Le Green Pass ! Nous y sommes totalement opposés ! D'abord pour des questions de fiabilité puisque les spécialistes s'accordent sur le fait que vous pouvez être testés négatifs et avoir des symptômes le lendemain. Ensuite, parce que c'est un coup médiatique que vous avez voulu faire : le fameux buzz que vous recherchez en permanence ! Votre proposition manque d'honnêteté intellectuelle. C'est irréalisable à bien des niveaux, légal, logistique… Ce dispositif n'offre aucune garantie sanitaire et empêche toute reprise de l'activité touristique ! ». Quant au président d’Anda per Dumane et maire de Bonifacio, il a été l’un des premiers a déclaré : « Il faut rapidement sortir de cette logique visant à mettre la Corse sous cloche et à imposer plus de barrières que d’autres régions touristiques qui ne sont pas moins sensibles à la préservation de la santé de leurs concitoyens. La Collectivité aurait dû travailler de concert avec le gouvernement pour obtenir une augmentation de notre capacité en lits médicalisés. Nous aurions pu obtenir la réquisition de cliniques privées et pourquoi pas, une opération avec l’Armée visant à installer provisoirement un hôpital de campagne comme cela s’est fait dans le Grand Est. Il n’est peut-être pas trop tard pour cela, encore faut-il que la majorité en ait la volonté politique ! L’annonce du Green Pass, bien qu’elle eût pour origine des sentiments nobles, a été vécue de manière négative, comme une exigence trop contraignante qui a entraîné une chute des réservations sur la période d’été. Il est grand temps que nous apprenions à vivre avec le virus car je crains qu’à force de mettre en place des barrières, ce n’est pas un plan de relance dont nous aurons besoin, mais d’un grand plan social et sanitaire dans les prochains mois ».
Pensez aux soignants
La riposte du médecin urgentiste qu’est Bianca Fazi est rude. « Très en colère », elle lance aux deux élus de l’opposition : « Mais, vous qu’est-ce que vous proposez ? Rien ! Vous proposez un hôpital de campagne que nous n’avons pas eu pendant la crise. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas assez de Réa ! Vous semblez l’ignorer, mais derrière un Respi (respirateur) ou un lit de Réa, il faut un Réanimateur, où sont-ils ? Donnez-moi les noms ? D’où vont-ils arriver cet été ? Qui va faire les évacuations sanitaires ? Qui ? Vous croyez que les gens, qui ont passé trois mois dans un Plan blanc à Ajaccio, qui n’ont pas bénéficié d’un jour de congé, ne vont pas en prendre. Cet été, on leur a demandé de prendre juste une semaine pendant que les autres se feront dorer la pilule. Vous opposez l’économie et la santé ! Ce n’est pas normal ! ». A Christelle Combette qui avait dit suivre avec intérêt les questions économiques, elle assène : « Je ne sais pas si vous êtes experte en économie Christelle, mais en experte de l’humanité, vous ne l’êtes pas ! Je me permets de vous le dire. Sinon, vous vous préoccuperiez plus de vos soignants. Au lieu de discuter avec le Comité scientifique, vous vous opposez à tout ! Essayez de penser un peu à la population de chez vous, aux soignants, à tout ce qui peut arriver et surtout à des gens qui sont encore en Réa et qui ne vont peut-être pas survivre ! Je n’en ai pas vu beaucoup de chez vous monter à l’hôpital, même faire les brancardiers, contrairement à certaines associations ou à des médecins comme le Dr Pernin qui, lui, est venu et qui a eu le COVID ».
N’importe quoi !
Bianca Fazi ne supporte pas que l’on « raconte n’importe quoi sur l’hôpital », que l’on dise qu’on va créer des lits en plein été. « C’est inadmissible ce que vous faites ! La capacité sanitaire à Ajaccio est de 40 lits de Réa, on n’arrive pas à 20 lits à Bastia. On vous propose un Green Pass pour éviter que ces lits ne soient embolisés et vous nous opposez : « Ah, ils ne vont pas venir ! ». Pourquoi ça ne vous rassure pas, vous, d’aller dans un pays où on assure la sécurité sanitaire ! Si vous allez dans n’importe quel pays en Asie, on vous demande un Green Pass, vous n’y allez pas pour autant ? Quand vous rentrez aux Etats-Unis, on vous demande d’abord votre liste de médicaments, vous n’y allez pas pour autant ? Qu’est-ce qui vous dérange ? Ce qui vous dérange, en fait, c’est que vous avez peur de perdre la saison, non pas pour les petits, mais pour les gros ! Et ça, moi, ça me dérange plus que tout ! Par contre, vous ne proposez rien ! Rien ! Ce n’est que le néant en permanence ! Toujours contre le président de l’Exécutif ! Ce n’est pas Gilles Simeoni qui est mathématicien, c’est le Pr Barbolosi, le Pr Dall’Ava et le Dr Lecomte. Alors, proposez-nous quelque chose de tangible et on rediscutera ! ».
Pour rappel, l’élue du groupe Per L’Avvene venait de déclarer à l’Exécutif : « Le Green Pass ! Nous y sommes totalement opposés ! D'abord pour des questions de fiabilité puisque les spécialistes s'accordent sur le fait que vous pouvez être testés négatifs et avoir des symptômes le lendemain. Ensuite, parce que c'est un coup médiatique que vous avez voulu faire : le fameux buzz que vous recherchez en permanence ! Votre proposition manque d'honnêteté intellectuelle. C'est irréalisable à bien des niveaux, légal, logistique… Ce dispositif n'offre aucune garantie sanitaire et empêche toute reprise de l'activité touristique ! ». Quant au président d’Anda per Dumane et maire de Bonifacio, il a été l’un des premiers a déclaré : « Il faut rapidement sortir de cette logique visant à mettre la Corse sous cloche et à imposer plus de barrières que d’autres régions touristiques qui ne sont pas moins sensibles à la préservation de la santé de leurs concitoyens. La Collectivité aurait dû travailler de concert avec le gouvernement pour obtenir une augmentation de notre capacité en lits médicalisés. Nous aurions pu obtenir la réquisition de cliniques privées et pourquoi pas, une opération avec l’Armée visant à installer provisoirement un hôpital de campagne comme cela s’est fait dans le Grand Est. Il n’est peut-être pas trop tard pour cela, encore faut-il que la majorité en ait la volonté politique ! L’annonce du Green Pass, bien qu’elle eût pour origine des sentiments nobles, a été vécue de manière négative, comme une exigence trop contraignante qui a entraîné une chute des réservations sur la période d’été. Il est grand temps que nous apprenions à vivre avec le virus car je crains qu’à force de mettre en place des barrières, ce n’est pas un plan de relance dont nous aurons besoin, mais d’un grand plan social et sanitaire dans les prochains mois ».
Pensez aux soignants
La riposte du médecin urgentiste qu’est Bianca Fazi est rude. « Très en colère », elle lance aux deux élus de l’opposition : « Mais, vous qu’est-ce que vous proposez ? Rien ! Vous proposez un hôpital de campagne que nous n’avons pas eu pendant la crise. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas assez de Réa ! Vous semblez l’ignorer, mais derrière un Respi (respirateur) ou un lit de Réa, il faut un Réanimateur, où sont-ils ? Donnez-moi les noms ? D’où vont-ils arriver cet été ? Qui va faire les évacuations sanitaires ? Qui ? Vous croyez que les gens, qui ont passé trois mois dans un Plan blanc à Ajaccio, qui n’ont pas bénéficié d’un jour de congé, ne vont pas en prendre. Cet été, on leur a demandé de prendre juste une semaine pendant que les autres se feront dorer la pilule. Vous opposez l’économie et la santé ! Ce n’est pas normal ! ». A Christelle Combette qui avait dit suivre avec intérêt les questions économiques, elle assène : « Je ne sais pas si vous êtes experte en économie Christelle, mais en experte de l’humanité, vous ne l’êtes pas ! Je me permets de vous le dire. Sinon, vous vous préoccuperiez plus de vos soignants. Au lieu de discuter avec le Comité scientifique, vous vous opposez à tout ! Essayez de penser un peu à la population de chez vous, aux soignants, à tout ce qui peut arriver et surtout à des gens qui sont encore en Réa et qui ne vont peut-être pas survivre ! Je n’en ai pas vu beaucoup de chez vous monter à l’hôpital, même faire les brancardiers, contrairement à certaines associations ou à des médecins comme le Dr Pernin qui, lui, est venu et qui a eu le COVID ».
N’importe quoi !
Bianca Fazi ne supporte pas que l’on « raconte n’importe quoi sur l’hôpital », que l’on dise qu’on va créer des lits en plein été. « C’est inadmissible ce que vous faites ! La capacité sanitaire à Ajaccio est de 40 lits de Réa, on n’arrive pas à 20 lits à Bastia. On vous propose un Green Pass pour éviter que ces lits ne soient embolisés et vous nous opposez : « Ah, ils ne vont pas venir ! ». Pourquoi ça ne vous rassure pas, vous, d’aller dans un pays où on assure la sécurité sanitaire ! Si vous allez dans n’importe quel pays en Asie, on vous demande un Green Pass, vous n’y allez pas pour autant ? Quand vous rentrez aux Etats-Unis, on vous demande d’abord votre liste de médicaments, vous n’y allez pas pour autant ? Qu’est-ce qui vous dérange ? Ce qui vous dérange, en fait, c’est que vous avez peur de perdre la saison, non pas pour les petits, mais pour les gros ! Et ça, moi, ça me dérange plus que tout ! Par contre, vous ne proposez rien ! Rien ! Ce n’est que le néant en permanence ! Toujours contre le président de l’Exécutif ! Ce n’est pas Gilles Simeoni qui est mathématicien, c’est le Pr Barbolosi, le Pr Dall’Ava et le Dr Lecomte. Alors, proposez-nous quelque chose de tangible et on rediscutera ! ».
Le monopole du cœur
La charge laisse Christelle Combette groggy. S’en suit un bref et cinglant chjami & rispondi entre les deux élues. « Il me semble que vous n’avez pas le monopole du cœur », tente de répliquer, très émue, Christelle Combette. « Je ne sais pas ! De la manière dont vous parlez, j’ai des doutes !», répond sèchement Bianca Fazi. « Dans mes propos, je n’ai jamais opposé le sanitaire et l’économie. Jamais ! Vous nous reprochez de ne pas être montés à l’hôpital. Excusez-moi, ce n’est pas parce que je suis fille de médecin que j’ai des compétences en matière médicale. J’ai fait des petites choses à titre personnel pour aider, vous ne le savez peut-être pas. Maintenant, monter à l’hôpital vous aider, je n’en suis absolument pas capable », reprend l’élue de droite. « Tout le monde est capable de brancarder », coupe Bianca Fazi qui n’en démord pas. « Le Green Pass, on est contre parce que comme vous le proposez, il n’est pas efficace ». « Vous êtes dogmatique. Vous voulez faire le buzz uniquement », coupe, de nouveau, la conseillère exécutive. Christelle Combette tente de s’expliquer, puis finit par lâcher : « Les attaques ont été directement formulées sur ma personne. Nous, on se base sur un terrain politique, on n’attaque jamais les personnes. Ça suffit ! Je quitte la séance et mon groupe quitte la séance ». https://www.corsenetinfos.corsica/Per-L-Avvene-Ni-les-exces-de-verbe-ni-les-insultes-ne-sauront-nous-detourner-de-nos-convictions_a50066.html
Le cœur et la raison
Le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, tente d’apaiser le climat, tout en soutenant sa conseillère exécutive : « Il y a eu des mots vifs de la part de la conseillère exécutive, je ne crois pas qu’ils aient manqué au respect et à l’estime que nous avons tous les uns pour les autres. Je suis certain que Bianca Fazi ne voulait porter atteinte à titre personnel à aucun de nos collègues. La vie politique est ainsi faite que quelquefois, le cœur prend le dessus sur la raison et perce l’armure. Je ne pense pas qu’il y ait matière à nous tenir rigueur les uns envers les autres ».
Le point chagrinant
Des propos appréciés par Jean-Charles Orsucci qui reste diplomate : « Notre amie Bianca Fazi est certes furieuse, peut-être dans l’affect, sûrement épuisée par le rôle qui est le sien, mais je crois que ses propos sont quelque peu blessants et dans la caricature. Nous avons le droit de ne pas être d’accord avec les positions des uns et des autres, cela s’appelle la démocratie. Bien sûr, des choses bien ont été faites par l’Exécutif de Corse, je veux bien croire que toutes les décisions prises, même celles avec lesquelles nous sommes en désaccord, le sont dans l’intérêt de la Corse et des Corses. Par contre, je ne peux pas m’entendre caricaturer dans le fait que je n’adhère pas à ce fameux Green Pass, dire que je fais partie de ceux qui ne prennent pas soin des Corses, que je n’aurais pas de compassion vis-à-vis du personnel soignant. A aucun moment, je n’ai remis en cause la qualité des membres éminents du Comité scientifique, je ne les ai même pas évoqués ». Il revient sur : « Le point le plus saillant qui me chagrine est que nous aurions peur de perdre une saison. Oui ! Je le dis avec gravité aux deux présidents qui, je pense, sont dans le même état d’esprit que moi : perdre une saison, bon nombre de Corses sont dans l’inquiétude ! ». Et conclut : « Nous devons faire face ensemble à la crise économique et travailler dans l’intérêt de la Corse. Pour moi, aujourd’hui, l’épisode est clos ».
N.M.
La charge laisse Christelle Combette groggy. S’en suit un bref et cinglant chjami & rispondi entre les deux élues. « Il me semble que vous n’avez pas le monopole du cœur », tente de répliquer, très émue, Christelle Combette. « Je ne sais pas ! De la manière dont vous parlez, j’ai des doutes !», répond sèchement Bianca Fazi. « Dans mes propos, je n’ai jamais opposé le sanitaire et l’économie. Jamais ! Vous nous reprochez de ne pas être montés à l’hôpital. Excusez-moi, ce n’est pas parce que je suis fille de médecin que j’ai des compétences en matière médicale. J’ai fait des petites choses à titre personnel pour aider, vous ne le savez peut-être pas. Maintenant, monter à l’hôpital vous aider, je n’en suis absolument pas capable », reprend l’élue de droite. « Tout le monde est capable de brancarder », coupe Bianca Fazi qui n’en démord pas. « Le Green Pass, on est contre parce que comme vous le proposez, il n’est pas efficace ». « Vous êtes dogmatique. Vous voulez faire le buzz uniquement », coupe, de nouveau, la conseillère exécutive. Christelle Combette tente de s’expliquer, puis finit par lâcher : « Les attaques ont été directement formulées sur ma personne. Nous, on se base sur un terrain politique, on n’attaque jamais les personnes. Ça suffit ! Je quitte la séance et mon groupe quitte la séance ». https://www.corsenetinfos.corsica/Per-L-Avvene-Ni-les-exces-de-verbe-ni-les-insultes-ne-sauront-nous-detourner-de-nos-convictions_a50066.html
Le cœur et la raison
Le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, tente d’apaiser le climat, tout en soutenant sa conseillère exécutive : « Il y a eu des mots vifs de la part de la conseillère exécutive, je ne crois pas qu’ils aient manqué au respect et à l’estime que nous avons tous les uns pour les autres. Je suis certain que Bianca Fazi ne voulait porter atteinte à titre personnel à aucun de nos collègues. La vie politique est ainsi faite que quelquefois, le cœur prend le dessus sur la raison et perce l’armure. Je ne pense pas qu’il y ait matière à nous tenir rigueur les uns envers les autres ».
Le point chagrinant
Des propos appréciés par Jean-Charles Orsucci qui reste diplomate : « Notre amie Bianca Fazi est certes furieuse, peut-être dans l’affect, sûrement épuisée par le rôle qui est le sien, mais je crois que ses propos sont quelque peu blessants et dans la caricature. Nous avons le droit de ne pas être d’accord avec les positions des uns et des autres, cela s’appelle la démocratie. Bien sûr, des choses bien ont été faites par l’Exécutif de Corse, je veux bien croire que toutes les décisions prises, même celles avec lesquelles nous sommes en désaccord, le sont dans l’intérêt de la Corse et des Corses. Par contre, je ne peux pas m’entendre caricaturer dans le fait que je n’adhère pas à ce fameux Green Pass, dire que je fais partie de ceux qui ne prennent pas soin des Corses, que je n’aurais pas de compassion vis-à-vis du personnel soignant. A aucun moment, je n’ai remis en cause la qualité des membres éminents du Comité scientifique, je ne les ai même pas évoqués ». Il revient sur : « Le point le plus saillant qui me chagrine est que nous aurions peur de perdre une saison. Oui ! Je le dis avec gravité aux deux présidents qui, je pense, sont dans le même état d’esprit que moi : perdre une saison, bon nombre de Corses sont dans l’inquiétude ! ». Et conclut : « Nous devons faire face ensemble à la crise économique et travailler dans l’intérêt de la Corse. Pour moi, aujourd’hui, l’épisode est clos ».
N.M.