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Coupe de France de Handball : La montagne parisienne était trop haute pour le GFCA (17-42)


Vincent Marcelli le Mercredi 7 Février 2018 à 23:08

Il n’y a pas eu de miracle au Palatinu où le GFCA n’a pu opposer que son courage face aux ogres parisiens. Dans une ambiance survoltée où toute la famille gazière était au rendez-vous (foot, hand, volley), les Ajacciens ont rivalisé une vingtaine de minutes avant d’être logiquement dominés. La fin d’une belle aventure mais la continuité du travail amorcé par la nouvelle équipe dirigeante sous l’égide de François Xavier Ripoll…



Coupe de France de Handball : La montagne parisienne était trop haute pour le GFCA (17-42)
Salle du Palatinu
GFCA-PSG 17-42 (9-16)
Spectateurs : 2 200
Arbitres : MM. K.et R. Gasmi
Evolution du score : 3-2 (5’), 3-4 (10), 5-7 (15’), 5-11 (20’), 8-14 (25’), 9-16 (30’), 11-20 (35’), 12-28 (40’), 13-33 (45’), 15-37 (50’), 16-40 (55’), 17-42 (60’)


GFCA
Coggia (2 arrêts), puis Diawara (1 arrêt), Bravo (3 arrêts),- T.Brunetti (6), Mazzoni,  Kelentina (3), P.M Brunetti (1)- Jovanovic (1)-Vially (2)- Puis Frik (1), Raffini (2), Ruiz, Ricci (1), Perez, Trousselier- ent : G.Franceschini.



PSG
Omeyer (4 arrêts) puis Corrales (9 arrêts)- Kounkoud (2), N.Karabatic (5), Sagosen (2), Mollgard (1), L.Karabatic, Gensheimeier (5)- puis Abalo (6), Narcisse (2), Remili (7), Damjanovic (6), Keita (5), Stepantic (1). Ent : Z. Serdarusic.



Perdre de 25 buts et communier entre joueurs et supporters dans un Palatinu en ébullition, seul le GFCA est capable d’une telle émulation. L’exploit n’a pas eu lieu et David a été battu par Goliath. Quoi de plus normal quand l’adversaire a un budget 54 fois supérieur au vôtre. En revanche, le Gaz sort la tête pleine d’images (les arrêts de Coggia et Bravo, les missiles de Kelentina et les « roucoulettes » de Brunetti) et très certainement grandi de ce match. A lui, désormais, de tirer profit de tout cela pour accéder en N1 en fin de saison.


Comme on s’y attendait, le GFCA démarre très fort cette rencontre. Malgré une infériorité numérique (sévère) de deux joueurs dans les 10 premières minutes, il mène 3-2. L’insaisissable Tony Brunetti fait des misères à l’arrière-garde parisienne dans un Palatinu chaud-bouillant (3-2). Et si, par la suite, l’adversaire fait parler sa technique, sa percussion et sa vitesse d’exécution (5-7, 5-11), le GFCA fait de la résistance une bonne vingtaine de minutes. Mais, plus limité physiquement et techniquement, il est lui de plus en plus difficile de tenir la distance. Il peut, néanmoins compter sur un très bon Kelentina, le seul capable de percuter pour trouver la faille plein axe. A la pause, on se dit qu’il n’y aura pas de miracle mais les Gaziers tiennent la dragée haute à leurs adversaires (9-16). Un score honorable compte tenu de l’écart entre les deux équipes.


Le GFCA abdique après la pause
Changement de décor après la pause. En moins d’un quart d’heure, les Ajacciens, qui ont pourtant marqué de suite, deux buts coup sur coup, commettent quelques fautes directes dont Abalo et Sagosen tirent un profit maximal. Résultat : un cinglant 12-2 en faveur des Parisiens. Le GFCA sort difficilement d’un gros temps fort parisien et même le Palatinu en perd sa voix. Il faut Jean-Luc Pietri au micro, quelques coups d’éclats de Brunetti et de beaux arrêts de Bravo pour rallumer la flamme. En face, Corrales, le portier espagnol champion d’Europe, ne laisse rien passer (9 arrêts) et Damjanovic enfile les points dans une fin de match difficile pour les « rouge et bleu ». Finalement, les Ajacciens s’inclinent certes très lourdement (42-17) mais sortent grandis de cette belle aventure.
C’est ce que l’on retiendra de cette soirée…
 

Ils ont dit

(Photos Matrcu-Antone Costa)
Gilles Franceschini (entraîneur) : « On s’attendait à un match très compliqué. C’était difficile de rivaliser avec une telle équipe. Je suis très content du premier quart d’heure où on a réussi à les inquiéter. Si on avait un arbitrage plus souple (ils ont été très stricts et parfois durs contre nous au départ), on aurait pu les embêter jusqu’à la mi-temps. C’était plus difficile après la pause. On a a fait une très mauvaise entame en seconde période. On a perdu des ballons faciles et ça nous a exposés aux contres. Ils n’en demandaient pas plus. On a tenu le coup 18 bonnes minutes tant sur le plan de jeu mis en place que physiquement. Ils nous ont laissé nous exciter avant de nous mettre la tête sous l’eau. C’était tout de même une très belle fête avec beaucoup d’émotions. Il va falloir désormais vite redescendre de là-haut pour aller gagner à Nice en championnat. »

Tony Brunetti (meilleur buteur du GFCA) : « On savait que c’était mission impossible face à ce tels joueurs. On a payé cash notre mauvaise deuxième mi-temps. C’est tout de même une très belle aventure pour nus tous joueurs. Ma performance personnelle ? Oui je suis content d’avoir mis des « roucoulettes» à Omeyer, meilleur gardien du monde mais je retiens que l’ensemble de l’équipe s’est battue avec ses armes et son courage. Maintenant, on doit se remettre dans le championnat car c’est notre priorité. »

François-Xavier Ripoll (président) : « C’était une très belle fête même si en face, la montagne était insurmontable. On a pu organiser une grande fête au Palatinu, c’était fabuleux. C’est un regret de n’avoir pas pu rivaliser plus longtemps avec cette équipe. C’était tout de même grandiose de voir les meilleurs joueurs du monde chez nous. J’espère que l’on ne va pas laisser trop de plumes physiques et mentales dans ce match… »