annoncé de la classe de SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté). Cette structure accueille des élèves relevant de la grande difficulté scolaire. Ceux-ci peuvent y bénéficier d’un enseignement spécialisé et personnalisé" écrivent-ils dans un communiqué.
"Qu’implique le gel de cette section ? Que deviendront ces élèves ayant des besoins spécifiques ? Devront-ils faire des kilomètres quotidiennement pour bénéficier d’un enseignement adapté ?
"Encore un poste dans le rural qui risque de disparaître ! La région montagnarde et enclavée du Centre Corse sera automatiquement lésée.
N’est-on pas en contradiction avec la politique du gouvernement qui prétend promouvoir l’égalité des chances pour tous ?
Une motion à ce sujet a été soumise au Conseil d’Administration du collège au cours de la réunion du lundi 19 février. Un entretien auprès du Secrétaire Général d’académie de la Corse a été sollicité avant d’envisager diverses actions (grèves, blocages, …)."
Ils ont consigné leurs inquiétudes dans une motion votée à l'unanimité que l'on peut lire ci-dessous.
Jean-Félix Acquaviva, deputatu di a Corsica è presidente di u cumitatu di a muntagna face sapè :
Le rectorat de Corse a annoncé la fermeture, à la rentrée prochaine, de la classe SEGPA du collège Pasquale Paoli de Corti ainsi que la réduction de la Dotation Globale du collège de Moltifau. Dans ce dernier cas, c'est tout l'enseignement bilingue corse-français, mis en œuvre par un dédoublement des classes notamment, qui se verrait déstabiliser.
En ma qualité de député de la deuxième circonscription de Haute-Corse et président du comité de massif de Corse, je m’insurge contre ces décisions et soutiens sans réserve les parents, élèves et professeurs concernés.
Toute fermeture ou baisse de moyens dans les établissements scolaires en milieu rural et montagnard porte un coup d'arrêt aux perspectives de développement et de maintien de populations dans nos villes et villages de l'intérieur.
Ces annonces de l’Académie de Corse viennent mettre à mal les espoirs de plusieurs élèves en difficultés scolaires (pour la classe SEGPA notamment) et bloquer brutalement le cursus bilingue pour d’autres ainsi que le projet pédagogique élaboré par les professeurs et chefs d'établissement.
Les seuls éléments comptables ou baisse des effectifs, justifiés par l'Académie, pour la fermeture de la classe SEGPA de Corti, en l’occurrence, ne doivent pas, à mon sens, prendre le dessus sur la qualité du service public de l'éducation de proximité.
La Corse, île-montagne reconnue à l'article 5 de la loi Montagne II votée en décembre 2016, doit bénéficier de politiques adaptées, notamment en matière d'éducation. Les contraintes cumulées dans les zones de montagne, telles que les temps de parcours parfois longs entre les villes et les villages et la faible démographie, constituent des raisons réelles et objectives pour ajuster les politiques de l'éducation et la carte scolaire.
C'est pourquoi, j’appelle le Recteur de l'Académie de Corse à réévaluer ces deux décisions pour la rentrée scolaire 2018-2019. Je l’invite aussi à organiser une réunion d’urgence avec les responsables d’établissements, les parents d’élèves, les professeurs concernés ainsi que la Conseillère exécutive de la Collectivité de Corse en charge notamment de l'enseignement secondaire, Josepha Giacometti
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