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Corsica Libera et l’Associu Sulidarità demandent la création d’une commission dédiée à la libération des prisonniers politiques


Philippe Jammes le Samedi 26 Janvier 2019 à 13:18

Lors d’une conférence de presse donnée samedi matin dans les locaux de Corsica Libera à Bastia, l’Associu Sulidarità s’est félicitée de l’effacement de Marc Clément du fichier FIJAIT.



 « Le juge des libertés et de la détention a admis que le FIJAIT ne pouvait en aucun cas s’appliquer aux patriotes corses car la loi était faite pour les djihadistes, comme l’avait souligné d’ailleurs le procureur au procès de nos patriotes en juin dernier » a déclaré Katty Bartoli, présidente de Sulidarità qui ajoute toutefois un bémol : « Malheureusement, l’Etat, via le parquet qui a fait appel, continue dans sa stratégie d’acharnement. L’heure est donc plus que jamais à la poursuite de la mobilisation populaire qui se traduira par une grande manifestation dans un proche avenir ».

Parallèlement, les dirigeants de Corsica Libera, par la voix de leur porte-parole Eric Simoni, ont demandé la création à l’assemblée de Corse, d’une  commission de travail dédiée à la libération des prisonniers politiques et à l’arrêt de toutes les poursuites envers les recherchés et anciens condamnés.
« Cette commission devra également jeter les bases d’un texte de loi relatif à l’amnistie liée à la situation politique de l’île » a déclaré Simoni entouré lors de cette conférence de presse des principaux dirigeants du mouvement comme Pierre Paoli ou Charles Pieri. Pour le parti nationaliste, cette proposition de loi, élaborée à partir des travaux de la commission, pourrait être, après son adoption par l’Assemblée de Corse, confiée aux députés insulaires à l’assemblée nationale.

« Cette commission composée des différents groupes politique de l’Assemblée de Corse, pourra intégrer, à titre consultatif, des représentants d’associations humanitaires de soutien aux prisonniers politiques antérieures à la décision de juin 2014 et reconnaissant la légitimité politique de la décision du Front » déclarait encore Eric Simoni. « Elle devra en outre et tout naturellement, aussi compter dans ses rangs les députés et sénateurs de la Corse ainsi que le président du Conseil Economique et Social de Corse ».

Corsica Libera et Sulidarità disent placer beaucoup d’espoirs de leur lutte dans les travaux de l’assemblée de Corse et dans cette commission qui « nous amènera à sortir du conflit ». Et Eric Simoni de conclure : «  Cette commission devra permettre à tous les acteurs politiques de notre peuple de se responsabiliser et d’apporter leur pierre à l’édifice de la paix édifié depuis 2014 par le FLNC. »

CNI a recueilli les réactions de Katy Bartoli et Eric Simoni