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Corsica Libera et Solidarità et les propos du ministre de l'Interieur


Marilyne SANTI le Vendredi 14 Décembre 2012 à 09:26

Corsica Libera et Solidarità ont tenu jeudi après-midi une conférence de presse, à la suite des interpellations d’une trentaine de militants, (pour la plupart libérés dans la soirée), et pour réagir aux propos de Manuel Valls, Ministre de l’intérieur, parus dans les médias nationaux : « La Corse attend des réponses de fond et des réponses politiques, et non une phase de répression touchant les militants nationalistes. »



Corsica Libera et Solidarità et les propos du ministre de l'Interieur
« Pendant ce temps là, les bandes mafieuses prolifèrent  en toute impunité, le trafic de drogue prospère, l’argent de la spéculation immobilière devient une arme redoutable, précipitant la dépossession de notre terre, tandis que  les assassinats se multiplient. » Le message était clair, aucune lutte contre le grand banditisme n’a vraiment été mise en place, alors que la SDAT a procédé ces derniers jours à de multiples arrestations de jeunes nationalistes dans la région Ajaccienne.
Amalgame entre grand banditisme et revendication politique de la part du ministre de l’Intérieur, condamné par Corsica Libera et Solidarità, à l’heure où d’importantes décisions concernant l’organisation politique générale de la Corse doivent être prises. Prendre en compte la globalité du problème dans tous les secteurs sociaux, économiques  et culturels, « permettrait un nouvel aménagement de la Corse, qui mettra fin à une criminalité d’un genre nouveau, et qui trouve ses sources dans le désordre organisé par les différents gouvernements, depuis quarante ans. »
« Non les Corses ne sont pas responsables d’une situation qu’ils n’ont pas choisie; ils ne peuvent se satisfaire d’avoir comme seul avenir  le choix sécuritaire ou le règne du banditisme ; oui les Corses veulent changer leur façon de se gouverner et réclament une solution adaptée. »
Des mesures dîtes « fortes et audacieuses », par les porte-parole, comme la défense de la langue corse, la co-officialité, la citoyenneté corse avec  les 10 années de résidence et l’établissement  d’un corps électoral corse basé sur ce principe, seraient plus enclines à  « lutter contre les appétits spéculatifs ,la préservation de notre jeunesse face au fléau de la drogue et mettrait fin au clanisme politique, favorisant l’épanouissement d’une réelle démocratie ».