Voici le communiqué :
« Après avoir combattu sans réserve le projet de PADDUC « Santini-Rocca Serra » régi par une logique de « désanctuarisation », Corsica Libera n’a eu de cesse de promouvoir lors de l’actuelle mandature des principes d’aménagement en phase avec sa philosophie politique : protection de notre patrimoine environnemental, architectural et culturel, développement économique par le peuple corse et au bénéfice de celui-ci.
Alors que le PADDUC précédent se fondait sur une vision donnant la primauté aux forces de l’argent au nom de l’économie résidentielle, nous pensons avoir largement influé afin que celui-ci place en son centre l’Homme, donc le peuple corse, dans toutes ses dimensions : culturelle, économique, sociale, environnementale.
Nos élus ont contribué activement à l’élaboration du document, en commission comme en séance publique. Nombre de nos propositions ont été intégrées à l’occasion des différentes phases d’élaboration du PADDUC. Rappelons pour exemple l’adoption de nos amendements relatifs à la protection d’espaces remarquables et/ou agricoles (Testa Vintilegna, Pinède de Calvi), l’encadrement du changement de destination des terres dans les « espaces stratégiques » (justification de leur consommation) ou des hypothétiques projets golfiques en les soumettant à l’adoption d’une délibération de l’Assemblée de Corse, enfin, notre contribution à la sauvegarde des terres agricoles à hauteur de 105 000 hectares.
Le document final, s’il ne correspond pas avec exactitude à notre propre projet politique, est le fruit d’un équilibre, d’ailleurs validé par le vote des élus des deux grands courants du nationalisme.
Cet équilibre – provisoire puisque le document doit encore être soumis à enquête publique – nous a permis de tourner le dos à la logique résidentielle, ce qui constituait pour nous la priorité. Toutefois, le document doit encore être amélioré.
En revanche, nous ne saurions souscrire à certaines déclarations renvoyant dos à dos les deux PADDUC. Cette position nous paraît d’autant plus dangereuse qu’elle ouvre la voie à un retour du PADDUC Santini-Rocca Serra. En effet, ce dernier n’est pas abandonné. Tous les élus de droite et du centre (cf. position de l’UDI) considèrent le nouveau PADDUC comme « trop protecteur ». Or le retour de la droite au pouvoir constitue aujourd’hui une hypothèse tout à fait sérieuse. La seule attitude raisonnable consiste, à notre avis, non pas à rejeter le PADDUC actuel mais à l’améliorer.
Corsica Libera participera à l’enquête publique avec la volonté de faire encore évoluer le document, notamment en consolidant les espaces agricoles et remarquables et en rejetant clairement le projet du « port de la Carbonite » menaçant notre patrimoine naturel et engageant la Corse dans une logique économique dévastatrice. Nous formulerons dans les prochains jours des propositions concrètes afin d’accroître la sécurisation des espaces agricoles au sein des « espaces mutables » (obligation d’une délibération concordante de l’Assemblée et des collectivités) et opèrerons un travail de vérification cartographique zone par zone.
Pour l’heure le PADDUC n’est pas une loi corse mais un texte contraint par les lois et règlements français. A cadre juridique constant certaines de nos propositions sont inapplicables (approbation obligatoire de certains projets par la CTC : golfs etc., degré de précision des prescriptions à l’égard des communes…) car elles se heurtent à des principes constitutionnels. Dans ce domaine aussi, le chemin vers la souveraineté de notre pays s’impose comme une nécessité.
En attendant, nous estimons que la Corse a besoin du PADDUC, politiquement et juridiquement. Remettre en cause l’existence même du document c’est prendre le risque, à l’approche des futures élections territoriales, de favoriser le retour à la logique inverse, celle de l’économie résidentielle.
En conclusion, nous appelons les Corses à se mobiliser dans le cadre de l’enquête publique afin d’améliorer ce projet de PADDUC et de refuser avec détermination le retour à une logique spéculative : a terra corsa ùn hè à vende ! »
« Après avoir combattu sans réserve le projet de PADDUC « Santini-Rocca Serra » régi par une logique de « désanctuarisation », Corsica Libera n’a eu de cesse de promouvoir lors de l’actuelle mandature des principes d’aménagement en phase avec sa philosophie politique : protection de notre patrimoine environnemental, architectural et culturel, développement économique par le peuple corse et au bénéfice de celui-ci.
Alors que le PADDUC précédent se fondait sur une vision donnant la primauté aux forces de l’argent au nom de l’économie résidentielle, nous pensons avoir largement influé afin que celui-ci place en son centre l’Homme, donc le peuple corse, dans toutes ses dimensions : culturelle, économique, sociale, environnementale.
Nos élus ont contribué activement à l’élaboration du document, en commission comme en séance publique. Nombre de nos propositions ont été intégrées à l’occasion des différentes phases d’élaboration du PADDUC. Rappelons pour exemple l’adoption de nos amendements relatifs à la protection d’espaces remarquables et/ou agricoles (Testa Vintilegna, Pinède de Calvi), l’encadrement du changement de destination des terres dans les « espaces stratégiques » (justification de leur consommation) ou des hypothétiques projets golfiques en les soumettant à l’adoption d’une délibération de l’Assemblée de Corse, enfin, notre contribution à la sauvegarde des terres agricoles à hauteur de 105 000 hectares.
Le document final, s’il ne correspond pas avec exactitude à notre propre projet politique, est le fruit d’un équilibre, d’ailleurs validé par le vote des élus des deux grands courants du nationalisme.
Cet équilibre – provisoire puisque le document doit encore être soumis à enquête publique – nous a permis de tourner le dos à la logique résidentielle, ce qui constituait pour nous la priorité. Toutefois, le document doit encore être amélioré.
En revanche, nous ne saurions souscrire à certaines déclarations renvoyant dos à dos les deux PADDUC. Cette position nous paraît d’autant plus dangereuse qu’elle ouvre la voie à un retour du PADDUC Santini-Rocca Serra. En effet, ce dernier n’est pas abandonné. Tous les élus de droite et du centre (cf. position de l’UDI) considèrent le nouveau PADDUC comme « trop protecteur ». Or le retour de la droite au pouvoir constitue aujourd’hui une hypothèse tout à fait sérieuse. La seule attitude raisonnable consiste, à notre avis, non pas à rejeter le PADDUC actuel mais à l’améliorer.
Corsica Libera participera à l’enquête publique avec la volonté de faire encore évoluer le document, notamment en consolidant les espaces agricoles et remarquables et en rejetant clairement le projet du « port de la Carbonite » menaçant notre patrimoine naturel et engageant la Corse dans une logique économique dévastatrice. Nous formulerons dans les prochains jours des propositions concrètes afin d’accroître la sécurisation des espaces agricoles au sein des « espaces mutables » (obligation d’une délibération concordante de l’Assemblée et des collectivités) et opèrerons un travail de vérification cartographique zone par zone.
Pour l’heure le PADDUC n’est pas une loi corse mais un texte contraint par les lois et règlements français. A cadre juridique constant certaines de nos propositions sont inapplicables (approbation obligatoire de certains projets par la CTC : golfs etc., degré de précision des prescriptions à l’égard des communes…) car elles se heurtent à des principes constitutionnels. Dans ce domaine aussi, le chemin vers la souveraineté de notre pays s’impose comme une nécessité.
En attendant, nous estimons que la Corse a besoin du PADDUC, politiquement et juridiquement. Remettre en cause l’existence même du document c’est prendre le risque, à l’approche des futures élections territoriales, de favoriser le retour à la logique inverse, celle de l’économie résidentielle.
En conclusion, nous appelons les Corses à se mobiliser dans le cadre de l’enquête publique afin d’améliorer ce projet de PADDUC et de refuser avec détermination le retour à une logique spéculative : a terra corsa ùn hè à vende ! »
Le tract d'U Levante, déjà cosigné par nombre d'associations et groupes politiques : U Soffiu Novu, U Rinnovu, A manca naziunale, le STC, ABCDE, U Polpu, GARDE, Auropa Ecolugia/I Verdi Corsi, Tavagna Verde, Bastia 1905, Via Campagnola, Aria Linda, Association Anticor, La gauche autonomiste, etc.