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"Corse Insoumise" : Jacques Casamarta et Christine Malfroy présentent leur candidature en Corse-du-Sud


Antoine Astima le Mercredi 17 Mai 2017 à 22:49

Sous la bannière de « La Corse insoumise », Jacques Casamarta, leader de « Per a Pace » et sa suppléante Christine Malfroy, ont officialisé, ce mercredi dans leur local situé boulevard Maglioli, à Ajaccio, leur candidature pour les législatives. Aux côtés de militants, le duo a exposé son programme, déclinaison, au niveau régional, des idées de Jean-Luc Mélenchon. Le point avec Jacques Casamarta…



- En quoi votre programme diffère-t-il de celui de Jean-Luc Mélenchon ?
- On s’appuie sur cette base et notamment les 350 propositions de « L’avenir en commun ». On a relevé de nombreuses urgences dans le pays : le social et rien qu’en Corse, avec 66000 personnes en dessous du seuil de pauvreté, c’est vital. Je note également l’urgence démocratique. On voit bien tout ce qui s’est passé lors de la campagne présidentielle et même avant. L’urgence climatique car nous sommes comptables du monde de demain. Enfin, n’oublions pas l’urgence de la paix, qui est valable en Méditerranée, considérée comme une route dangereuse avec ces guerres et la paix en Corse. On sort du cycle violence-répression pour entrer dans autre chose. On doit aller vers l’amnistie. Toutes ces questions sont au cœur de l’élection législative. Il est très important que des élus ne veuillent pas se soumettre. Nous serons, en cas de victoire, des députés insoumis…On veut une nouvelle cohabitation pour le peuple.


- Il y a une vraie demande des électeurs de gauche, mais, en même temps, une fragmentation de cette famille politique. Comment y remédier ?
- La demande émane surtout du peuple, qu’il soit de droite, de gauche ou nationaliste. Fondamentalement, les gens qui vivent au dessous du seuil de pauvreté, en ont marre. Ils veulent du changement. Aujourd’hui, l’alternative, c’est l’intérêt général humain. Notre intérêt n’est pas d’enrichir un peu plus les milliardaires mais de faire une politique sociale. Le citoyen a des droits : la santé, l’éducation, la culture, l’énergie, l’eau. Tout cela devient un réel enjeu pour la société. Des gens sont exclus de la société, on veut aller vers eux en les assurant que s’ils nous envoient à l’Assemblée Nationale, on sera des insoumis.


- Les désaccords avec le PC ne sont-ils pas un handicap ?
- On aurait aimé que cette gauche se rassemble. Le PC a souhaité aller seul à ce scrutin, on respecte ce choix. De toute façon, on se retrouvera dans la rue tôt ou tard. On aura aussi l’occasion de se retrouver lors des prochaines territoriales. C’est important de porter ces politiques sociales et écologiques.